En glissement annuel, l’activité économique a enregistré une croissance de 6,0% au 1er trimestre de 2022 (après, respectivement, +8,9% et +11,8% aux 4ème et 3ème trimestres de 2021). La consommation privée, notamment portée par une saison touristique estivale dynamique, a été très résiliente, tout comme l'investissement. Cette croissance relativement bien orientée sur le trimestre a permis de conserver une partie des améliorations des résultats du marché du travail obtenues en sortie de crise.

Au 1er trimestre de 2022, comme anticipé par les agents économiques, le PIB a progressé de 0,9% en désaisonnalisé par rapport au 4ème trimestre de 2021. Le ralentissement de la croissance économique s’est donc confirmé, puisque le PIB avait progressé de 1,9% au 4ème trimestre de l’année passée et de 4,1% au 3ème trimestre. C’est surtout la demande interne qui a été dynamique, avec une hausse de la consommation privée de 3,2% par rapport au 4ème trimestre en désaisonnalisé (après +2,2% au trimestre précédent) ainsi qu’une croissance de l’investissement résiliente de 3,3% (après +4,8%). La demande externe a, à l’inverse, contribué de façon négative à la croissance du PIB sur le trimestre, avec une chute des exportations de 2,3% (après -1,1%) et une forte progression des importations de 7,6% (après +4,8%).

En glissement annuel, l’activité économique a ainsi enregistré une croissance de 6,0% au 1er trimestre de 2022 (après, respectivement, +8,9% et +11,8% aux 4ème et 3ème trimestres de 2021). La consommation privée, notamment portée par une saison touristique estivale dynamique, a été très résiliente (+9,3% sur un an au 1er trimestre après +10,0% le trimestre précédent), tout comme, dans une moindre mesure, la consommation publique (+6,5% après +11,8%). Ce fut également le cas de l’investissement (+12,7% après +14,7%), tiré par les achats de machines et équipements. Ceux-ci, surtout achetés à l’extérieur, ont fait très fortement augmenter les importations (+28,1% après +22,1%). Les exportations ont été moins dynamiques (+9,3% après +22,5%).

La résilience de la consommation privée s’est ainsi répercutée sur les services, à l’instar de l’hôtellerie et de la restauration (progression spectaculaire de près de 33,6% sur un an au 1er trimestre après +61,3% au 4ème trimestre), des services de transport, de stockage et de communication (+12,2% après +14,8%) et du commerce (+5,7% après +7,7%). De son côté, le dynamisme de l’investissement a impacté l’activité minière (+13,4% après +18,1%) ainsi que l’industrie manufacturière (+4,9% après +8,7%). Certains secteurs ont enregistré des performances plus modestes, tels que la construction (+3,0% après +4,6%), alors que d’autres ont reculé sur la période, tels que l’agriculture, l’élevage et la sylviculture (-0,1% après +7,1%), pâtissant de la sécheresse en début d’année.

Cette croissance relativement bien orientée sur le trimestre a permis de conserver une partie des améliorations des résultats du marché du travail obtenues en sortie de crise. En effet, si le taux d’activité et le taux d’emploi ont légèrement rétrocédé entre le 4ème trimestre de 2021 et le 1er trimestre de 2022 (passant, respectivement, de 46,9% à 46,5% et de 43,6% à 43,3%), le taux de chômage a maintenu son très bas niveau de 7,0%. De plus, la part des actifs occupés qui sont dans le secteur privé a très légèrement augmenté sur la période (passant de 80,2% à 81,0%), tout comme celle des salariés dans les actifs occupés (73,0% à 73,5%). Toutefois, la part des salariés qui ne cotisent pas au système de retraite, donc équivalents à des travailleurs informels, a augmenté au cours de la période, passant de 33,3% à 35,9%.

Croissance du PIB et contributions des composantes de la demande

2206ARG PIB - T1 2022

Sources : INDEC, SER Buenos Aires