Les cours élevés du pétrole dans le contexte de la guerre favorisent l’activité pétrolière saoudienne. Tirée par les grands projets d’infrastructures, la croissance non-pétrolière sera renforcée par l’augmentation des investissements publics induite par l’accroissement des capacités budgétaires. Dans un scénario de prix du pétrole évoluant au-delà de 100 USD/baril de manière durable, les recettes pétrolières viendront alimenter un excédent budgétaire très supérieur à l’estimation initiale.

Avant le conflit, les autorités saoudiennes retenaient une hypothèse de croissance de +7,4% pour 2022. Les cours élevés du pétrole dans ce contexte de guerre favorisent l’activité pétrolière saoudienne. Tirée par les grands projets d’infrastructures, la croissance non-pétrolière sera renforcée par l’augmentation des investissements publics induite par l’accroissement des capacités budgétaires. Dans un scénario de prix du pétrole évoluant au-delà de 100 USD/baril de manière durable, les recettes pétrolières viendront alimenter un excédent budgétaire très supérieur à celui de l’estimation initiale. Malgré les fortes augmentations récentes de prix de certains produits, comme ceux des matières premières agricoles, le risque d’inflation élevée du fait du renchérissement des importations est modéré en raison des capacités financières importantes de l’Arabie saoudite qui peut, en cas de besoin, subventionner certains produits alimentaires de base. L’Arabie saoudite est exposée aux importations d’orge en provenance de Russie à hauteur de un tiers de ses achats. Elle a une dépendance marquée avec l’Ukraine pour l’huile de tournesol et l’orge. Les investissements directs et de portefeuilles étrangers en Arabie saoudite sont faibles, limitant les vulnérabilités à d’éventuels retraits de capitaux.