La Banque centrale a publié une nouvelle directive début décembre 2021 qui remplace celle d’octobre 2020.

Les banques commerciales ont l’obligation d’affecter au moins 50 % de leurs devises à des secteurs prioritaires. Par cette directive, la NBE a modifié le contenu de ces secteurs prioritaires : alors que seuls les produits pharmaceutiques figuraient dans la catégorie 1, l’importation de pétrole et celle d’intrants pour l’huile alimentaire y ont été ajoutées. Les importations d’intrants agricoles (engrais, pesticides, semences) et de matières premières et chimiques pour l’industrie figurent toujours dans la catégorie 2. Les rapatriements de bénéfices, de dividendes et de ventes excédentaires des compagnies aériennes étrangères sont passés de 10ème à 8ème priorité de la catégorie 3.

Cette révision intervient dans le contexte d’importante pénurie de devises que connaît le pays (les réserves ne représenteraient qu’environ 2 mois d’importations d’après le FMI) couplée à une situation de conflit interne depuis plus d’un an.