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Alors qu’elle était jusqu'à présent parvenu à éviter tout défaut de paiement sur ses obligations en dollars, Evergrande a échoué mardi 7 décembre à rembourser 82,5 M USD à ses créanciers à la fin d’une période de grâce : la société a donc été déclarée en «défaut restreint» par Fitch. Cette désignation signifie un défaut de fait, sans qu’une procédure de cessation d’activité, de liquidation ou de banqueroute n’ait encore été lancée, toutes ces options (y compris une poursuite des activités) semblant à ce jour encore envisageables. Selon certaines sources journalistiques, un plan de restructuration massif serait en cours de discussion, et les autorités devraient participer directement ou indirectement. Les autorités restent rassurantes sur les possibles effets du défaut d’Evergrande sur la stabilité financière. La Banque centrale chinoise (PBOC) a précisé le 3 décembre que « les risques engendrés par une certaine entreprise immobilière individuelle à court terme ne compromettront pas la fonction de levée de fonds du marché à moyen et long terme. […] Certains promoteurs immobiliers chinois commencent à racheter leurs obligations à l'étranger, et les investisseurs commencent également à acheter des obligations libellées en dollars émises par des promoteurs immobiliers chinois ». S’agissant des autres promoteurs : China Aoyuan Group Ltd. a également annoncé que ses créanciers exigeaient le remboursement de 651 M USD. Kaisa Group Holdings Ltd. a suspendu la négociation de ses actions à la Bourse de Hong Kong le 8 décembre. La société a échoué à rembourser 400 M USD d’obligations arrivées à échéance mardi. Face aux difficultés du secteur immobilier et au ralentissement de l’économie chinoise, la PBoC a assoupli sa politique monétaire en réduisant son ratio de réserves obligatoires de 50 points de base, ainsi que son taux de relending aux PME et au secteur agricole de 25 points de base. 

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