Retour sur la réunion des ministres des finances et des gouverneurs de banque centrale du G20 les 9 et 10 juillet à Venise
Du 8 au 11 juillet, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire, accompagné du directeur général du Trésor Emmanuel Moulin, a participé à la troisième réunion du G20 Finances sous présidence italienne, qui s’est tenue à Venise.
Présidence italienne du G20
Cette réunion a produit des résultats notables sur trois chantiers prioritaires de l’agenda multilatéral promu par la France.
Premièrement, le G20 a endossé politiquement les deux piliers de la réforme de la fiscalité internationale, selon les lignes définies par le Cadre inclusif de l’OCDE le 1er juillet, que soutiennent d’ores et déjà 132 pays. Il conviendra désormais de concrétiser cet accord historique en finalisant ses paramètres techniques, d’ici la prochaine réunion du G20 en octobre.
Deuxièmement, sous l’impulsion de la France, le G20 s’est montré déterminé à intensifier le soutien international aux économies les plus durement touchées par la crise : i) en maximisant les bénéfices de l’allocation générale de droits de tirage spéciaux (DTS) d’un montant de 650 Mds USD via des réallocations que les pays riches pourront octroyer en prêtant une partie de leurs DTS ; ii) en accélérant la mise en œuvre du Cadre commun pour les traitements de dette pour les pays qui, à l’instar du Tchad, l’ont sollicité, et iii) en intensifiant l’action des banques multilatérales de développement.
Troisièmement, la question de la neutralité carbone a été abordée lors de toutes les table-rondes des ministres (surveillance macroéconomique, fiscalité, soutien aux pays pauvres/DTS, régulation financière). En particulier, le débat a été riche sur les mécanismes de tarification du carbone, qui apparaissent pour la première fois dans un communiqué du G20. Le ministre Bruno Le Maire a invité le G20 à travailler à un prix plancher du carbone, comme une première étape en vue de l’établissement d’un prix du carbone mondial, et a promu l’utilité d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, tant que les disparités de prix du carbone persistent, pour réduire les risques de « fuite de carbone ».
Enfin, le G20 s’est engagé à intensifier les efforts pour partager les doses de vaccins et augmenter les contributions à ACT-A et COVAX.
La prochaine réunion des ministres des finances et des gouverneurs de banque centrale du G20 se réunira en octobre, en marge des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.