Grâce aux réouvertures du 19 mai, les ventes dans le commerce de détail ont vivement progressé en mai. La Banque de France prévoit un rebond d'activité d'environ 2 points en mai et 1 point en juin, et rehausse ses prévisions de croissance pour 2021, 2022 et 2023. Les difficultés d'approvisionnement semblent avoir des effets à la hausse sur certains prix, notamment dans le BTP.

• Grâce aux réouvertures du 19 mai, les ventes dans le commerce de détail ont vivement progressé en mai (+8,3 % après −9,3 %), d’après les chiffres de la Banque de France. Elles se rapprochent ainsi fortement de leur niveau d’avant-crise (à −2,1 % par rapport à janvier 2020). • Dans ses projections macroéconomiques du mois de juin, la Banque de France rehausse ses prévisions de croissance pour la France de +0,4 pt (à +5¾ %) en 2021, de +0,3 pt (à +4,1%) en 2022, et de +0,4 pt (à +2,1 %) en 2023. En moyenne, l’activité en 2022 dépasserait de près d’1,3 pt son niveau en 2019. • Après un mois d’avril où l’activité aurait évolué à 6 % sous son niveau d’avant crise, les réouvertures la feraient progresser à −4 % en mai et à −3 % en juin selon la Banque de France. Ce rebond serait porté par les services, dont le climat calculé par la Banque de France progresse de 3 pt en mai (à 98,4). Le climat dans l’industrie manufacturière reste stable et élevé (+0,2 pt à 106,6). Les difficultés d’approvisionnement continuent cependant de peser avec 44 % des entreprises industrielles et 50 % des entreprises du BTP qui déclarent rencontrer des difficultés à se fournir en matières premières et intermédiaires, fin mai. • Ces tensions alimentent la hausse des coûts de production dans le bâtiment : l’index « tous corps d’Etat » de l’Insee a augmenté de 2,2 % entre décembre et mars, et l’indice dans les travaux publics de 3,4 %. • L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3 % sur un mois en mai (après +0,1 % en avril). L’inflation progresse à +1,4 % en g.a. (après +1,2 % en avril).

Ventes de commerce de détail