A l’initiative du service économique, le 18 juin, le Vice-Ministre des Entreprises publiques Budi Sadikin s'est entretenu avec l'Ambassadeur de France en Indonésie et une cinquantaine d'entreprises françaises actives dans le pays dans le cadre d'un webinar organisé par la Team France Export et les CCEF.

 

BUMN

 

L'entretien avait pour objectif de présenter la situation des entreprises publiques dans le contexte de la crise sanitaire et économique, la stratégie de réforme de ces entreprises par le ministère et de discuter des opportunités de coopération et de partenariat avec les entreprises françaises.

L'Indonésie compte 109 sociétés détenues par l'Etat (BUMN), actives dans tous les secteurs. Leurs dépenses représentent chaque année 18% du PIB, plus que le budget de l'État. Depuis 2019, le ministère travaille à les réunir en 12 clusters sectoriels et à assainir leur situation financière.

Fortement affectées par la crise, les BUMN vont bénéficier de 140 bn IDR (9,8 Mds USD) d'aides dans le cadre du plan de relance, dont 90 Bn IDR (6,3 Mds USD) sous forme de compensation pour Pertamina et PLN (au titre des années précédentes pour le carburant et de l'électricité subventionnés), 20 Bn IDR (1,4 Mds USD) sous forme de recapitalisation et 30 Bn IDR (2,1 Mds USD) sous forme de garantie.

Au cours des échanges, le rôle central que plusieurs entreprises publiques vont continuer à jouer pour le développement du pays et la relance économique a été mis en évidence. Le vice-ministre a détaillé le plan de soutien à l’entreprise électrique PLN qui poursuit ses programmes d'augmentation de la capacité de production, y compris renouvelable, ainsi que les investissements de Pertamina prévus dans le secteur des hydrocarbures (exploration, raffinage, biodiesel et pétrochimie). Il a présenté le rôle des entreprises publiques dans le secteur de la défense, sa volonté de poursuivre les investissements des SOEs dans le secteur de la santé, que ce soit dans le domaine des hôpitaux ou de l'industrie pharmaceutique. S’agissant du numérique, il a insisté sur le fait que les entreprises publiques notamment Telkom devaient investir dans les infrastructures mais également dans le développement d’applications et de services informatiques et numériques via Internet (cloud), domaine dans lequel les marges sont plus élevées.