Kenya : 47,6 millions de citoyens recensés au Kenya

BRÈVES PAYS

                                                                                                           ETHIOPIE

  • Lancement du plan d’action national pour la création d’emplois. À l’occasion du premier sommet national pour l’emploi qui s’est tenu le 31 octobre 2019, la présidente de la Commission éthiopienne pour la création d’emplois a dévoilé le plan d’action pour la période 2020-25. Alors que, selon les statistiques officielles,  plus de 600 000 emplois ont été créés en 2018, la Commission prévoit plus de 880 000 nouveaux emplois par an d’ici 2025. Pour atteindre ces résultats, le gouvernement entend s’appuyer sur l’industrie et de nouveaux secteurs devenus stratégiques tels que la musique, la mode, la photographie et les beaux-arts. Tous les ans, plus de 2 millions de jeunes rejoignent le marché du travail éthiopien.

KENYA

  • 47,6 millions de citoyens recensés au Kenya. Le lundi 4 novembre 2019,  le Bureau national des statistiques du Kenya (KNBS), a présenté au président Uhuru Kenyatta les résultats du recensement qui a été conduit dans le pays du 24 au 31 août 2019. Ainsi, le pays compte 47,6 millions d’habitants en 2019 contre 38,6 millions en 2010. La population aurait ainsi augmenté de 9 millions en une décennie, soit un taux de croissance annuel de la population de 2,4 %. La population est composée de 24 millions de femmes, 23,6 millions d’hommes et 1 524 personnes intersexes. Pour rappel, le Kenya est le premier pays africain à ajouter l'option "intersexe" dans son recensement. Selon KNBS, le pays est divisé en 23,5 millions de foyers de 3,9 personnes en moyenne. Les trois comtés les plus peuplés sont Nairobi (4,4 millions), Kiambu (2,4 millions) et Nakuru (2,2 millions).
  • Nomination du nouveau directeur général de Kenya Power. Le distributeur d'électricité national, Kenya Power, vient de nommer M. Bernard Ngugi, l'ancien directeur général en charge de la chaîne d’approvisionnement, au poste de directeur général. M. Ngugi prend la place de Jared Othieno qui était le directeur général par intérim depuis juillet de l'année dernière, après le départ de son prédécesseur, M. Ken Tarus. M. Ngugi a plus de 30 ans d'expérience au sein de la société et possède des compétences en comptabilité financière et fiscale, en audit interne et en gestion de la chaîne logistique. Cette nomination intervient au moment où le monopole cherche à améliorer sa situation financière alors que celle-ci s’est considérablement dégradée au cours des derniers exercices.

MADAGASCAR

  • Financement de  35 MUSD de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Le 3 novembre 2019, Madagascar a obtenu un financement de 35 MUSD de l’ONUDI à l’occasion de la 18ème Session de la Conférence Générale de l’organisation à Abu Dhabi. Ce financement vise à mettre en place des centrales hydrauliques dans les régions Bongolava et SAVA ainsi qu’à faciliter l’accès à l’énergie pour les PME malgaches à travers des projets d’électrification. Après les régions Sofia, Amoron'i Mania et Anosy, des petites unités de production sucrière seront également construites dans les villes de Majunga et Fort-Dauphin. D’ici 2025, le gouvernement ambitionne de porter à 25 % la contribution du secteur industriel au PIB, qui stagne actuellement à 15% du PIB. 
  • Deux fermes malgaches de cacao lauréates du Salon International du Chocolat à Paris. Le 30 octobre, les International Cocoa Awards ont récompensé les fèves de deux fermes malgaches de cacao durant le Salon International du Chocolat à Paris qui s’est déroulé du 30 octobre au 3 novembre. Après une présélection de 50 candidats parmi les 223 échantillons de 55 pays, la ferme de Lalatiana Andrianarison à Mangabe Antranokarany (Ambanja, nord-ouest de Madagascar) est choisie parmi les 20 lauréats du Salon en compagnie de MAVA SA, plantation de 635 ha de la Chocolaterie Robert (filiale du groupe Ramanandraibe) située à Ambohimena Ambanja. En 2017, la Chocolaterie Robert avait déjà été récompensée du prix de la Cabosse d’Or par l’Académie du Chocolat de Londres.

OUGANDA

  • Amélioration du climat des affaires reflétée dans le classement Doing Business 2020. L’Ouganda passe de la 127 à la 116ème place dans le classement Doing Business 2020. Cette remontée de 11 places s’explique par des progrès réalisés dans l’accès à l’électricité (transparence des prix, qualité et fiabilité de l’énergie), l’octroi de permis de construire (gain de 32 places) et la protection des investisseurs minoritaires (de 110ème à 88ème place). Le pays réalise sa plus mauvaise performance dans la catégorie « Créer son entreprise », ce qui s’explique par des procédures complexes (13 étapes, durée moyenne de 24 jours) et onéreuse (environ 304 USD en 2019 soit l’équivalent de 40 % du PIB par habitant). L’Ouganda figure toujours loin derrière ses voisins, le Rwanda et le Kenya arrivant à la 38ème et 56ème place respectivement.   
  • Le FMI pointe du doigt la dégradation de la dette. Dans son rapport biannuel sur les perspectives économiques des pays d’Afrique sub-saharienne, le FMI table sur une croissance de 6,2 % en 2019 et 2020 pour l’Ouganda, une hausse des prix à la consommation de 3,2 % et 3,6 % ainsi qu’une dette et un déficit public en forte augmentation, respectivement de 43,6 % à 47,0 % du PIB et de 6,6 % à 8,6 % du PIB. La dette extérieure rapportée à la dette totale serait en légère diminution, passant de 67 % à 66,4 %. Le FMI rappelle que la dette publique galopante pose à la fois des risques de change et de refinancement. Le think tank américain Brookings Institution estime que cette aggravation de la dette est due au recours de l’Etat à des financements non-concessionnels, aux taux élevés et aux maturités courtes, dont les conditions sont moins exigeantes que celles imposées par les créanciers multilatéraux.

RWANDA

  • Lancement de la première voiture électrique par Volkswagen et Siemens. Dans le cadre d’une étude de faisabilité, quatre voitures électriques de la marque Volkswagen sont en circulation à Kigali depuis le 29 octobre. Une station de recharge Siemens a également été inaugurée. Les véhicules seront utilisés par des chauffeurs d’une application mobile de mobilité partagée. Il s’agit d’un projet pilote visant à évaluer la possibilité d’introduire 50 véhicules électriques sur le marché et 15 stations de recharge. Volkswagen est présente sur le marché rwandais depuis juin 2018 à travers sa solution de mobilité partagée sur application mobile et d’une usine d’assemblage de voitures.
  • Ouverture d’une nouvelle raffinerie de tantale d’ici fin 2020. L’entreprise britannique Metalysis UK, qui porte ce projet de raffinerie depuis 2018, a annoncé le 30 octobre que la raffinerie serait construite d’ici fin 2020. Metalysis UK devrait investir 16 MUSD dans ce projet qui permettra de transformer 120 tonnes de tantale concentré par mois. Il s’agira alors de la troisième raffinerie du pays, les deux existantes étant dédiées à l’or et à l’étain. Les exportations de minerais sont les premières ressources en devises du pays.

TANZANIE

  • Prêt de 455 MUSD pour la construction d’un nouvel aéroport et des routes périphériques à Dodoma. Le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Palamagamba Kabudi, a indiqué que la BAD a approuvé un prêt de 455 MUSD, pour la construction d'un aéroport international ainsi que des routes périphériques dans la capitale Dodoma. L’enveloppe sera répartie entre la construction de la plateforme aéroportuaire (275 MUSD) et l’aménagement de plusieurs rocades de dessertes (180 MUSD). Le futur aéroport sera construit dans le quartier de Msalato, à 12 kilomètres du centre des affaires de la capitale et pourra accueillir 1,7 million de passagers par an. Pour rappel, l’aéroport actuel, récemment agrandi, ne peut accueillir que des avions petits et moyens porteurs. L’aéroport de Dodoma deviendrait le 5ème aéroport international de Tanzanie.
  • Objectif d’augmenter la production piscicole du pays. Le secrétaire permanent au ministère de l’Elevage et de la Pêche, Rashid Tamatamah, a annoncé que le gouvernement souhaite augmenter la production piscicole  de 50 000 tonnes, pour qu’elle atteigne un volume de 500 000 tonnes. Le gouvernement collabore actuellement avec le secteur privé et a entrepris d’allouer des prêts concessionnels pour appuyer les acteurs dans le secteur. Durant l’année fiscale 2018/2019, le gouvernement  à travers la Banque de développement agricole (TADB) a mobilisé une enveloppe de 14,3 MUSD pour soutenir les investissements dans le secteur de la pêche. La Tanzanie fait partie des pays de pêche les plus importants d’Afrique en termes de volume des captures et est un exportateur net de poissons. Le secteur de la pêche représente environ 2 % du PIB de la Tanzanie et emploie directement près de 210 000 personnes.