Recul du PIB au Japon au troisième trimestre. La croissance réelle annuelle du PIB pour le troisième trimestre 2018 a été revue significativement à la baisse à -2,5% contre -1,2% estimé initialement.

 

BREVES BIMENSUELLES

JAPON COREE

Semaines des 3 et 10 décembre 2018

  drapeaux

Sommaire

Japon
  1. Evolutions macroéconomiques
  2. Relations commerciales et multilatérales
  3. Entreprises
Corée
  1. Evolutions macroéconomiques
  2. Entreprises

Japon

1. Evolutions macroéconomiques

Recul du PIB au Japon au troisième trimestre. La croissance réelle annuelle du PIB pour le troisième trimestre 2018 a été revue significativement à la baisse à -2,5% contre -1,2% estimé initialement. Cette révision est due à la contribution plus négative que prévue des dépenses en capital qui ont baissé de 2.8% contre 0,2% estimé précédemment. La faiblesse de l’économie est plusaéroport inondé généralement imputable à la survenance de catastrophes naturelles au cours de la période : vague de chaleur, pluies torrentielles et inondations causés par les typhons Jebi et Trami en septembre dernier paralysant temporairement l’aéroport d’Osaka ; ainsi qu’un séisme de magnitude 6.7 frappant l’île d’Hokkaido au Nord du Japon. Ces évènements climatiques ont eu des répercussions sur les chaînes d’approvisionnement limitant la production dans les usines, les exportations et le tourisme en provenance de l’étranger. D’après le Cabinet Office, c’est le plus fort recul du PIB observé depuis le premier trimestre 2014 où avait eu lieu une hausse de la taxe de consommation se traduisant en une contraction de -7,3%.

Source : Nikkei Asian Review, JapanTimes

paiement dématérialiséLe paiement dématérialisé représente moins de 20% des transactions au Japon (à comparer à un taux de 60% en Chine et 89% en Corée du Sud). Le Gouvernement japonais cherche à promouvoir les paiements dématérialisés pour porter ce taux de 20% à 40% en 2027. Selon le METI, la dématérialisation des paiements permettra d’accroître la productivité des commerces de détail et de faire face à la pénurie de main d’œuvre qui va s’aggraver sous l’effet conjugué du vieillissement de la population et du déclin démographique. La diminution des paiements en espèces devrait également améliorer l’efficacité de la collecte fiscale.

Source : JapanTimes

2. Relations commerciales et multilatérales

L’Union Européenne a approuvé l’accord de partenariat économique avecFromage le Japon le 12 décembre 2018. L’accord avait lui-même été ratifié par les deux chambres de la Diète japonaise. Cet accord va couvrir 30% du PIB mondial et environ 40% du commerce international. Il entrera en vigueur au 1er février 2019. Selon cet accord, le Japon et l’Union Européenne vont réduire leurs droits de douane de respectivement 94% et 99%. Les exportations de voitures et de pièces détachées automobiles d’une part, les exportations agricoles et agroalimentaires européennes d’autre part, devraient pleinement profiter de cet accord.

Source : Nikkei Asian Review

3. Entreprises

5GLe gouvernement japonais a annoncé lundi 10 décembre que les équipements de télécommunication des entreprises chinoises seront exclus de ses appels d’offre. Après l’arrestation de la directrice financière du constructeur chinois Huawei (soupçonné par les Etats-Unis d’avoir fourni des technologies à l’Iran et d’utiliser ses appareils pour drainer des données sensibles) le gouvernement américain a demandé à ses alliés d’interdire les composants et les équipements des chinois Huawei et ZTE. A la suite de cela, le gouvernement japonais a annoncé que ses ministères excluraient de ses futurs appels d’offre les équipements de télécommunication des entreprises chinoises, sans expressément citer Huawei et ZTE. Les grands groupes japonais Softbank, NTT Docomo Inc, et KDDI ont également déclaré qu’ils allaient remplacer les équipements de ZTE et Huawei par ceux d’Ericsson et Nokia.

Source : Japan Times, Nikkei Asian Review

Corée

1. Evolutions macroéconomiques et financières

La Banque de Corée augmente son taux directeur Banque de Coréede 0,25 point à 1,75 %. La BoK a décidé lors de la dernière réunion du conseil de Politique Monétaire de 2018 d’augmenter son taux directeur de 0,25 point à 1,75 %. La dernière hausse datait de novembre 2017. Cette hausse semble à contretemps compte tenu de la dégradation des perspectives de croissance pour 2019 (2,7% au lieu de 2,9% initialement selon la Banque de Corée) et de la forte incertitude liée aux tensions commerciales internationales, qui pèsent notamment sur le niveau de l’investissement. Dans les faits, la BOK a souhaité par cette décision répondre à deux risques pesant sur l’économie coréenne :  (i) l’excès de liquidité lié à des taux durablement bas , accusé de mettre sous tension les prix de l’immobilier à Séoul et de renforcer les risques de surendettement des ménages et des petites entreprises ; et (ii) les risques de sorties de capitaux, liés à l’élargissement   de l’écart de rendement entre les Etats-Unis et la Corée, et qui semblent s’être matérialisés avec un important désinvestissement des acteurs étrangers (4,3 Mds USD de vente nette d’actions au mois d’octobre ; baisse de 15 % de l’indice boursier KOSPI en octobre).

Source : Pulse, Bank of Korea

Le Parlement a voté le budget 2019, en hausse de 9,5% sur 1 an. Après des négociations musclées, le parti au pouvoir et l’opposition ont trouvé un accord sur la proposition du budget 2019 pour un montant de 419 Mds USD. Le projet de budget qui a été voté par le Parlement a été  raboté de 4,7 Mds USD par rapport au montant initialement proposé (-1%), mais demeure en forte augmentation en comparaison au budget 2018 (+9,5 %, notamment +11% pour les dépenses liées à l’emploi, +10% pour l’éducation et +8,2% pour la défense). Si certaines mesures en faveur de la création d’emploi (notamment l’embauche de 3 000 fonctionnaires) ainsi que des projets de coopération intercoréens ont été écartés, une enveloppe supplémentaire sera accordée pour tenter de  relancer la natalité et construire des infrastructures sociales supplémentaires. L’impact de cette politique expansionniste sur la soutenabilité des dépenses publiques sera faible (surplus budgétaire attendu de 2% contre 1,6% en 2018) en raison d’une augmentation prévue des recettes fiscales (+6,5 %), grâce à l’augmentation des taxes sur les biens immobiliers ainsi que les recettes d’impôts liées à l’augmentation du salaire minimum et à la création d’emplois.

Source : Korea Times, Yonhap


2. Entreprises

viva Viva Republica devient la quatrième licorne coréenne, la première dans le domaine des fintechs. Après une nouvelle levée de fonds de 80 M USD auprès des fonds américains Kleiner Perkins et Ribbit Capital (premier investissement en Corée pour ces fonds ayant accompagné Amazon, Google ou encore Twitter), la  startup coréenne spécialisée dans les paiements en ligne, Viva Republica est aujourd’hui valorisée à 1,2 Md USD. La startup opérant l’application Toss , créée en 2015,  et permettant aux 10 millions d’utilisateurs actuels d’effectuer aisément des transferts d’argent entre particuliers, avait déjà levé 40 M USD il y a 6 mois, portant les investissements totaux au sein de l’entreprise à près de 200 M USD. Il s’agit de la 4e licorne coréenne (startups valorisées à plus d’1 Md USD), soit un nombre équivalent à la France. Si le Japon n’en compte qu’une seule, la Chine (150) et les Etats-Unis (135) concentrent près des trois quart des licornes mondiales.

Source :  The Investor

 

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