Après avoir nettement progressé en 2017 (+3,7 %), la croissance mondiale resterait dynamique en 2018 et 2019 (à +3,8 %), portée par une accélération de l'activité américaine et de nombreux pays émergents, alors que l'activité dans les autres grands pays avancés ralentirait.

Après avoir nettement progressé en 2017 (+3,7 %), la croissance mondiale resterait dynamique en 2018 et 2019 (à +3,8 %), portée par une accélération de l'activité américaine et de nombreux pays émergents, alors que l'activité dans les autres grands pays avancés ralentirait.

Aux États-Unis, l'activité accélérerait nettement en 2018, soutenue par le stimulus budgétaire, et perdrait un peu de vigueur en 2019 en raison notamment des mesures protectionnistes. Au Royaume-Uni, en revanche, l'activité ralentirait en 2018 et se stabiliserait à un rythme modeste en 2019. Les incertitudes autour du Brexit pèseraient sur l'investissement et les échanges. Au Japon, la croissance diminuerait sensiblement en lien avec le ralentissement des exportations et la baisse de l'investissement résidentiel.

En zone euro, la croissance resterait vigoureuse en 2018 et 2019, quoiqu'en recul du fait de l'accroissement des incertitudes commerciales et politiques, d'un environnement international moins favorable qu'en 2017 (appréciation de l'euro, hausse des prix du pétrole) et du renforcement des tensions sur le marché du travail. Elle serait portée par le dynamisme du commerce mondial et la solidité de la demande intérieure bénéficiant des niveaux toujours élevés de confiance des ménages et des entreprises. Parmi les grands pays de la zone euro, la croissance diminuerait en Allemagne, en Espagne et en Italie.

Dans les économies émergentes, la croissance augmenterait au Brésil et en Inde à l'horizon 2019, resterait globalement stable en Russie et diminuerait fortement en Turquie. La Chine, quant à elle, connaîtrait un ralentissement graduel, sous l'effet d'une réduction progressive du stimulus monétaire et budgétaire.

Le commerce mondial perdrait légèrement en dynamisme (+5,2 % en 2018 puis +4,6 % en 2019 après +5,5 % en 2017), affecté notamment par des importations moins allantes en Europe et le ralentissement progressif des importations asiatiques. La demande mondiale adressée à la France resterait vigoureuse, mais ralentirait plus fortement que le commerce mondial en 2018, davantage affectée par le moindre dynamisme des échanges européens.

Les aléas autour de ce scénario se sont accrus au cours des derniers mois : conséquences des dispositions protectionnistes ; négociation liée au Brexit ; situation politique en Italie ; gestion des déséquilibres financiers et budgétaires en Chine ; aversion au risque liée aux difficultés turques ; niveau élevé des bourses aux États-Unis.

Trésor-Éco n° 227