Sommaire

  • Transports
    • En vue des JO 2020, Japan Airlines lance des vols internationaux et des vols low-cost

    • Réflexions en vue d'adapter le code de la route aux véhicules autonomes d'ici 2020

    • Des entreprises japonaises et indonésiennes prennent en charge le projet du port de Java

  • Énergies
    • Le Japon maintient l’objectif 20-22% d’énergie nucléaire dans son mix électrique

    • Inauguration du premier magasin alimenté à 50% par les énergies renouvelables

    • Le gouvernement favorise le développement éolien offshore dans quatre préfectures

  • Environnement
    • Le METI va créer un système pour promouvoir les entreprises japonaises adoptant une démarche ESG auprès d'investisseurs institutionnels

    • Le Japon offre 300 millions de yens aux îles Fiji pour la conservation maritime

Transports

En vue des JO 2020, Japan Airlines lance des vols internationaux et des vols low-cost

Jetstar, filiale low-cost de JALEn vue des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2020 à Tokyo, Japan Airlines devrait lancer des vols internationaux moyen et long-courrier d'ici 2020, et envisage également de lancer les premiers vols low-cost (LCC) entre le Japon et l'Europe, ainsi qu’entre le Japon et les États-Unis. Les clients envisagés sont à la fois des voyageurs japonais à l'étranger et des visiteurs étrangers au Japon.

Jusqu'en 2017, l’activité de la compagnie aérienne sur le marché des LCC était très limité. En avril 2017, le Ministère japonais en charge des transports (MLIT) a levé les restrictions sur les investissements de la compagnie (qui était sous surveillance suite à sa faillite et recapitalisation avec soutien public) et sur l'introduction de routes aériennes supplémentaires, permettant à JAL de se positionner sur le marché LCC.

La plupart des lignes internationales vers et depuis les aéroports japonais sont pour le moment relativement courtes, avec beaucoup de destinations en Asie du Sud-Est. Les vols longue-distance de JAL devraient offrir aux voyageurs d'affaires et de loisirs plus d'options.

Les vols low-cost représentent actuellement environ 10% des vols intérieurs au Japon. Il est attendu que ce chiffre augmente jusqu'à 30%, tandis que le gouvernement japonais vise à augmenter le nombre de visiteurs étrangers à 40 millions d'ici 2020 et à 60 millions d'ici 2030.

Source : Nikkei et Mainichi, 8 et 14 mai 2018

Réflexions en vue d'adapter le code de la route aux véhicules autonomes d'ici 2020

L'Agence de Police Nationale (NPA) a commencé à travailler sur l'adaptation de la législation en vue de la commercialisation des voitures autonomes. La commercialisation des véhicules autonomes de niveau 3 étant prévue d’ici 2 ans au Japon, une réflexion est nécessaire, afin de traiter la grande variété des questions qui émergeront, notamment sur la responsabilité en cas d'accident et sur ce que le conducteur est autorisé à faire lorsqu'il ne contrôle pas le véhicule.

Le 22 mai, la NPA a organisé la première réunion de l'année fiscale 2018 du comité d’étude avec les experts. Après une étude de la situation à l’étranger et des enquêtes auprès des fabricants, un rapport sera finalisé avant mars 2019. Ce rapport devra indiquer s'il est nécessaire ou non de modifier la loi sur le transport routier.

Au niveau 3 d'autonomie, le véhicule est en principe conduit par l'ordinateur, mais en cas d’urgence le conducteur humain doit prendre le contrôle. Il faut donc bien déterminer ce que le conducteur est autorisé ou non à faire, lorsqu'il ne contrôle pas le véhicule. Ainsi, certains avis indiquent que la consommation d'alcool ou le fait de dormir doivent être interdits, mais que regarder la télévision, utiliser un téléphone, manger ou lire un livre pourraient être autorisés en fonction des performances du système autonome. 

Concernant la responsabilité en cas d’accident ou de problème, certains experts indiquent que si les utilisateurs suivent bien les consignes d'utilisation du véhicule, ils ne doivent pas être responsables en cas d'accident. Dans ce cas, l'enregistrement des données de pilotage du véhicule sera crucial pour les enquêtes en responsabilité après accident.  Ceci nécessite la création d'un système de préservation des données, empêchant toute falsification.

Dans la feuille de route du gouvernement japonais, l’année 2020 sera une année charnière. L’utilisation des voitures individuelles autonomes de niveau 3 sur l’autoroute et la conduite sans pilote de niveau 4 dans certaines zones limitées commenceront. Ces aménagements réglementaires devront donc être réalisés au cours de l'année 2019.

Source : Nikkei, 23 mai 2018

Des entreprises japonaises et indonésiennes prennent en charge le projet du port de Java

D’après le Ministère indonésien en charge des transports, trois entreprises japonaises et deux indonésiennes ont remporté un contrat de 1,2 milliard de dollars pour la construction d’un port dans la région ouest de Java, qui permettrait d’améliorer le système logistique du pays, actuellement coûteux et inefficace.

Les compagnies Japan’s Penta-Ocean Construction, Toa et Rinkai Nissan Construction vont travailler avec Wijaya Karya et Pembangunan Perumahan sur le port de Patimban, qui sera situé à 150km à l’est de la capitale.

Le port devrait coûter 3 milliards de dollars au total, et il sera complètement opérationnel en 2027, après des ouvertures partielles qui pourront commencer dès mars 2019. En plus du travail de construction, le Japon a fourni un prêt pour le projet.

Le gouvernement indonésien voit le port Patimban comme un futur hub de transport d’Asie du Sud-Est, avec le port de Tanjung Priok au Nord de Jakarta. Ce nouveau port permettra d’améliorer la compétitivité de l’Indonésie.

La construction d’un nouveau port représente également une aubaine pour les entreprises japonaises localisées sur la zone industrielle de Java Ouest, comme par exemple Toyota Motors. Jusqu’à présent, ces entreprises étaient forcées de naviguer vers le port de Tanjung Priok, au milieu d’un trafic sévèrement congestionné. Le nouveau port aidera à réduire les coûts de trafic maritime, ainsi qu’à positionner l’Indonésie comme hub de production et d’export.

Source : Nikkei, 21 mai 2018

Énergie 

Le Japon maintient l’objectif 20-22% d’énergie nucléaire dans son mix électrique

Centrale nucléaire au JaponLe gouvernement japonais maintient son objectif de positionner l'énergie nucléaire à 20-22% du mix électrique du pays d'ici 2030, mais il manque encore une stratégie claire pour promouvoir l'énergie nucléaire à la suite de la catastrophe de Fukushima Daiichi en 2011.

Le Ministère en charge de l'énergie (METI) a récemment élaboré un nouveau schéma pour la stratégie énergétique du Japon à moyen et long terme, qui devrait être approuvé par le gouvernement dès cet été. Celui-ci remplacerait la politique existante élaborée en 2014. En effet, cette politique est renouvelée tous les 3 ou 4 ans. Malgré l’objectif nucléaire fixé, le schéma ne prévoit pas la construction de nouvelles centrales nucléaires, or de nombreux réacteurs existants seront désactivés dès 2030. Le schéma précise seulement que des “mesures nécessaires devront être prises régulièrement”.   

En plus de l'énergie nucléaire, le ministère a également maintenu son objectif de 22-24% pour les énergies renouvelables dans la production électrique, et souhaite même en faire la source d’énergie principale pour l'électricité d’ici 2050.

Source : Nikkei, 17 mai 2018

Inauguration du premier magasin alimenté à 50% par les énergies renouvelables

Seven Eleven Japan a inauguré le 22 mai 2018 un magasin dont 50% de l’électricité utilisée provient des énergies renouvelables. Pas moins de 90 technologies et 50 entreprises ont été introduites dans le Seven Eleven de Sagamihara Hashimotodai, afin que ce nouveau magasin soit plus respectueux de l’environnement et du personnel.

Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le sol du parking, sur une surface d’environ 200m2 et devant couvrir 10% des besoins du magasin, avec la technologie du groupe de construction français Bouygues. D’autres panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit, pour une surface trois fois plus grande que dans les autres magasins existants, afin d’augmenter la capacité de production. Ceux-ci fournissent environ un tiers de l’électricité du magasin.

L’électricité produite dans la journée est stockée dans des batteries afin que le magasin puisse fonctionner pendant la nuit.

8000 magasins Seven Eleven sont actuellement équipés de panneaux solaires, et la part d’électricité produite grâce aux énergies renouvelables est en moyenne de 7,4%. Ainsi, avec 50% de l’électricité provenant des énergies renouvelables, ce nouveau magasin bat tous les records de « convenience store ». Le coût de l’électricité, ainsi que la quantité d’émission de CO2 devraient être tout deux réduits de moitié par rapport aux magasins existants. Les coûts initiaux étant inconnus, l’entreprise va étudier pendant un an les effets de cette diminution des coûts d’opération et réfléchir au déploiement de ces technologies dans les 20000 magasins Seven Eleven au Japon.

Source : Nikkei, 21 mai 2018

Le Gouvernement favorise le développement éolien offshore dans quatre préfectures

Le Gouvernement japonais est actuellement en train d’étudier comment promouvoir l’énergie éolienne offshore dans quatre préfectures : Aomori, Akita, Saga et Nagasaki.

La désignation de ces zones offshore se fera en vertu d’un projet de loi qui a été soumis à la Diète. Le gouvernement va mettre en place une équipe de consultation, composée entre autres des gouverneurs préfectoraux concernés, ainsi que du MLIT et du METI, afin de sélectionner les zones spécifiques.

Selon une étude menée par la NEDO, agence supervisée par le METI, des vents forts d’environ huit mètres par seconde soufflent à des altitudes de 30 à 70 mètres au large de ces quatre préfectures. C’est pourquoi ces zones sont jugées adaptées à la production d'énergie éolienne offshore.

Actuellement, il n’y a que six bases d’éoliennes offshore dans tout le pays, et seulement pour des tests. En effet, les gouvernements préfectoraux peuvent refuser l’installation de telles infrastructures, empêchant ainsi les investisseurs de lancer des projets de production d’énergie éolienne offshore à grande échelle.

En vertu de ce projet de loi, la période d’installation d’éoliennes serait dorénavant fixée à 30 ans maximum, dans les préfectures désignées, afin d’encourager les entreprises à lancer la production d’énergie éolienne. Le gouvernement veillera à désigner au moins cinq préfectures comme zones de promotion au cours des cinq prochaines années, afin d’atteindre une capacité en énergie éolienne de 10 millions de kilowatts d’ici 2030.

Cependant, des installations d’éoliennes offshore trop nombreuses pourraient affecter la pêche ainsi que les paysages. Certains résidents locaux ont protesté contre de telles installations au large de la ville de Shimonoseki, dans la préfecture de Yamaguchi. Le gouvernement a donc l’intention d’examiner avec prudence les zones désignées, afin d’évaluer l’impact de ces installations sur l’environnement.

Source : Mainichi, 7 mai 2018

Environnement 

Le METI va créer un système pour promouvoir les entreprises japonaises adoptant une démarche ESG auprès d'investisseurs institutionnels

Le METI envisage de créer un système permettant de présenter aux investisseurs institutionnels les entreprises japonaises qui adoptent une démarche ESG, c’est-à-dire celles qui ont une bonne pratique environnementale, sociale ou de gouvernance. En effet, les entreprises japonaises ont pris un certain retard en ce qui concerne les investissements ESG, or ceux-ci sont en développement à l’étranger. Cela pourrait avoir comme conséquence de faire baisser la valeur des entreprises japonaises. Ainsi, le METI souhaite sensibiliser les entreprises japonaises à ces démarches, en leur donnant l’occasion d’échanger avec les investisseurs.

Le METI a déjà publié une directive destinée aux entreprises japonaises encourageant les échanges actifs avec les investisseurs, ainsi qu’une publication sur la vision de l’entreprise ESG. Le gouvernement japonais pense notamment à créer un logo pour les entreprises adoptant une démarche ESG. Le ministère est actuellement en train de faire appel aux investisseurs institutionnels qui seraient intéressés par un dialogue avec les entreprises ESG. De grands investisseurs comme BlackRock ou encore SPARX Asset ont déjà montré leur intérêt.

Source : Nikkei, 9 mai 2018

Le Japon offre 300 millions de yens aux îles Fiji pour la conservation maritime

Le Premier ministre Shinzo Abe a récemment affirmé que le Japon allait offrir 300 millions de yen (soit 2,72 millions de dollars) aux îles Fiji afin de les aider à prendre les mesures nécessaires pour la conservation maritime et la réduction des risques.

Shinzo Abe et son homologue Voreqe Bainimarama ont souligné durant leur rencontre la nécessité de réprimer les transferts de biens par voies maritimes impliquant des navires Nord-Coréen, afin de mettre en œuvre les mesures du Conseil de Sécurité des Nations Unis.

Source : MOFA, 16 mai 2018

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.