Sommaire

  • Transports
    • L’avion de ligne commercial Mitsubishi Regional Jet, dont la livraison a été retardée à plusieurs reprises, réalisera son premier vol de démonstration en public cet été
    • Le gouvernement autorise l’annulation des vols aux réservations insuffisantes

  • Énergie
    • La plupart des projets de génération biomasse au Japon ne pourront pas démarrer en raison de problèmes d'approvisionnement de combustible

    • Révision de la marge du réseau électrique en cours

    • Tepco introduit l’intelligence artificielle (IA) dans ses centrales thermiques

    • Remise en service fin mai d’un réacteur nucléaire supplémentaire dans la préfecture de Saga

    • Lancement d’un projet d’exportation d’hydrogène produit à partir de lignite de l’Australie vers le Japon

  • Environnement - Climat
    • Les émissions de gaz à effet de serre du Japon en baisse pour la troisième année consécutive

    • Adoption du 5ème plan fondamental de l'environnement

Transports

L’avion de ligne commercial Mitsubishi Regional Jet, dont la livraison a été retardée à plusieurs reprises, réalisera son premier vol de démonstration en public cet été

Le premier avion de ligne commercial japonais en un demi-siècle, le Mitsubishi Regional Jet (MRJ) de Mitsubishi Aircraft (Mitsubishi Heavy Industries), volera pour la première fois en public cet été au Farnborough International Airshow en Angleterre. La structure de l’appareil seule avait déjà été exhibée au Salon du Bourget l’année dernière.

Le développement de cet appareil avait commencé en avril 2008, avec une première livraison prévue dans la seconde moitié de 2013. La compagnie avait connu plusieurs difficultés, repoussant à cinq reprises cette date de livraison. Elle avait reçu ses premières annulations de commande en janvier. Elle prévoit désormais la livraison du premier appareil à la mi-2020.

Les déboires du projet MRJ ont pesé sur la société-mère Mitsubishi Heavy Industries ces dernières années, aspirant les profits générés dans les secteurs de l’énergie-environnement et de l’aéronautique, poussant la compagnie à revendre certains de ses actifs et à réduire ses coûts fixes. Ces difficultés surviennent par ailleurs dans un climat général en défaveur des activités de génération thermique, alors que Mitsubishi Heavy Industries produit de tels équipements. La branche aviation et espace doit enfin faire face à la baisse de la demande de composants pour les Boeing 777X.

Source : Nikkei Asian Review, 23 avril

Le gouvernement autorise l’annulation des vols aux réservations insuffisantes

Sur demande des transporteurs aériens low-costs, le Ministère des transports japonais (MLIT) autorise désormais les compagnies aériennes à annuler les vols domestiques dont le nombre de réservations est insuffisant et qui serait non-profitables, sous certaines conditions. Les compagnies aériennes sont légalement obligées de rapporter au MLIT tout changement dans leur plan de vols initial – y compris les annulations. Les compagnies pourront désormais annuler un vol sous les conditions suivantes : 1) la compagnie opère un vol au départ et à l’arrivée des mêmes aéroports dans les 3h avant et après les heures de départ et d’arrivée du vol annulé ; 2) la compagnie prend les mesures adéquates au moins sept jours avant la date prévue du vol, en informant les clients, leur fournissant des remboursements et les transférant sur d’autres vols ; et 3) la compagnie prévient à l’avance les clients du risque d’annulation du vol, notamment via son site de réservation en ligne.

Source : The Japan News, 16 avril

Énergie

La plupart des projets de génération biomasse au Japon ne pourront pas démarrer en raison de problèmes d'approvisionnement de combustible

Le gouvernement japonais vise pour 2030 un mix électrique composé à 4% de biomasse. En 2012, le gouvernement a ainsi lancé un système de Feed-in Tariff (FiT) pour la génération d’électricité biomasse, avec pour objectif de faire de la biomasse la 2ème source d’énergie renouvelable après le solaire en 2030. Grâce à des tarifs d’achat élevés pour la biomasse et face à la baisse progressive de ceux-ci dans le solaire, le nombre de projets biomasse au Japon a cru rapidement et est déjà deux fois plus élevé que nécessaire pour atteindre l’objectif 2030. En septembre 2017, les projets de construction de centrales à biomasse représentaient une capacité de 10 GW (soit l’équivalent des 10 réacteurs nucléaires).

Cependant, le coût du combustible domestique étant assez élevé, près de 95 % de ces projets prévoient d’utiliser du bois importé, contrairement à la volonté initiale du METI de favoriser les combustibles domestiques. Or, si certaines entreprises ont assuré leur approvisionnement – par exemple, JC Service ayant signé un contrat avec une ferme de caoutchouc –, la plupart des entreprises ont fait une demande pour leur projet sans fixer de plan d’approvisionnement du combustible.

D’après l’association des opérateurs biomasse, pour atteindre l’objectif 2030, il faudrait ainsi importer annuellement environ 30 millions de tonnes de combustibles, alors que le volume importé en 2016 ne s’élevait qu’à quelques centaines de milliers de tonnes. D’après une compagnie américaine, le volume de pellets sur le marché pour la génération d’électricité dans le monde en 2016 n’atteignait que 14 millions de tonnes – très loin d’être suffisant pour couvrir la seule demande japonaise. L’association des opérateurs biomasse a ainsi indiqué au comité du METI en charge de ces questions que « seuls 20 à 30% des projets validés par le gouvernement pourront être mis en service ».

Aussi, certains combustibles pour la génération biomasse posent problème sur le plan environnemental. Près de 40% des projets projettent d’utiliser de l’huile de palme, interdite en Europe pour la génération d’électricité. L’électricité produite à partir d’huile de palme pourrait ainsi être exclue des investissements considérés comme responsables dans le futur.

Source : Nikkei, 17 avril

Révision de la marge du réseau électrique en cours

Le comité du METI pour le déploiement des énergies renouvelables a finalisé ses propositions de mesures, qui seront prises en compte pour la révision du plan fondamental de l’énergie cet été. Il mentionne, entre autres, la réduction des coûts de production de l’électricité et l’utilisation souple de la marge du réseau d’électricité. Les détails seront discutés entre le METI et les opérateurs d’électricité.

Source : Nikkei, 18 avril

Tepco introduit l’intelligence artificielle (IA) dans ses centrales thermiques

Après une démonstration réussie dans une centrale à Fukushima, Tepco considère que l’introduction d’un système de support avec intelligence artificielle (IA) dans ses centrales thermiques permettrait de réduire ses émissions de CO2 de 10% et d’abaisser ses coûts en améliorant l’efficacité de la génération.

Dans une centrale thermique, la manière dont on insère de l’air ou de la poudre de charbon dans la chaudière a un impact sur l’efficacité de la génération. Jusqu’ici, cela se faisait manuellement et dépendait donc de l’expérience de chaque agent. En nourrissant une intelligence artificielle – conçue en partenariat avec Tata Consultancy Services (compagnie indienne dans le domaine de l’IT) et MHPS (Mitsubishi Hitachi Power Systems) – de données sur cette opération pendant deux années, Tepco a réussi à réduire ses coûts d’environ 40 millions JPY par an.

C’est la première fois que Tepco introduit l’IA dans ses centrales. La compagnie envisage de mettre en place progressivement ce système dans d’autres centrales au Japon et réfléchit également à la possibilité de l’exporter.

Source : Nikkei, 22 avril

Remise en service fin mai d’un réacteur nucléaire supplémentaire dans la préfecture de SagaGenkai

Kyushu Epco, opérateur de la centrale nucléaire Genkai dans la préfecture de Saga, a soumis à l’autorité de régulation nucléaire un plan de remise en service d’un réacteur supplémentaire d’ici le 24 mai. La relance du réacteur n°4 vient ainsi compléter le plan de Kyushu Epco de remettre en service quatre de ses réacteurs – le n°3 de cette même centrale ayant été relancé en mars, et deux autres réacteurs de la centrale Sendai dans la préfecture de Kagoshima ayant été remis en service en 2015.

Certains résidents s’opposent à cette remise en état, mettant en question la validité des standards de sûreté et soulignant les risques d’éruptions volcaniques dans la région. En mars, la Cour de district de Saga avait rejeté un appel à suspendre la remise en service de cette centrale.

Source : The Japan Times, 22 avril

Lancement d’un projet d’exportation d’hydrogène produit à partir de lignite de l’Australie vers le Japon

Un consortium de quatre entreprises japonaises (Kawasaki Heavy Industries Ltd., Electric Power Development Co. (J-Power), Iwatani Corp. et Marubeni Corp.) et une entreprise australienne (AGL Energy Ltd.) va lancer un projet pilote de conversion de lignite de la vallée de Latrobe en Australie en hydrogène liquéfié ensuite destiné à être transporté en bateau vers le Japon. Le projet, intitulé « Hydrogen Energy Supply Chain », est soutenu par les Premiers Ministres respectifs des deux pays. Il est évalué à 500 millions AUD et devrait recevoir au total 100 millions AUD de subventions de la part du gouvernement fédéral australien et de l’État de Victoria.

La construction des installations pilotes devrait débuter en 2019, et la production d’hydrogène et son transport terrestre devraient débuter entre 2020 et 2021. Le consortium vise la phase commerciale en 2030. L’essai devrait créer 400 emplois dans la région.

Source: The Japan Times et The Japan Times, 12 avril

Environnement - Climat

Les émissions de gaz à effet de serre du Japon en baisse pour la troisième année consécutive

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Japon se sont réduites au cours de l’année fiscale 2016, pour la troisième année consécutive. Le Japon a émis 1 307 millions de tonnes d’équivalent CO2, soit 1,2 % de moins que l’année précédente. Cette baisse est due au redémarrage de certaines centrales nucléaires et à l’expansion des renouvelables, notamment l’électricité solaire. Les émissions ont baissé de 3,5 % dans le secteur industriel mais ont cru de 0,6 % dans le secteur résidentiel du fait d’un usage accru des systèmes de chauffage et climatisation.

Source : The Japan News, 24 avril

Adoption du 5ème plan fondamental de l'environnement

Le Plan fondamental de l’environnement du Japon est révisé tous les 6 ans ; le cinquième et dernier a été adopté en conseil des Ministres ce 17 avril. Il s’agit de sa première révision depuis l’adoption de l’Accord de Paris et des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU et il en est, à ce titre, inspiré. Les six domaines stratégiques fixés par ce plan – économie, territoire, région, vie quotidienne, technologie et international – font ainsi référence aux ODD. Ce 5ème plan envisage, entre autres, le déploiement des énergies renouvelables(ex. solaire, éolien), la valorisation des ressources régionales naturelles telles que les parcs nationaux pour la revitalisation des économies régionales, et l’exportation des infrastructures respectueuses de l’environnement.

Source : Nikkei, Communiqué de presse MOE, 17 et18 avril

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.