Parmi les grands pays de l'OCDE, la France occupe la 5ème place mondiale pour la dépense de recherche publique en 2015. Rapportée au PIB et en intégrant la R&D en défense, la dépense de R&D représente 0,86 %, ce qui place la France au-dessus de la moyenne de l’OCDE, mais en-dessous des pays leaders (les pays nordiques, la Corée et l'Allemagne) et de « l'objectif de Lisbonne » de 1 % du PIB.

Parmi les grands pays de l'OCDE, la France occupe la 5ème place mondiale pour la dépense de recherche publique en 2015. Rapportée au PIB et en intégrant la R&D en défense, la dépense de R&D représente 0,86 %, ce qui place la France au-dessus de la moyenne de l’OCDE, mais en-dessous des pays leaders (les pays nordiques, la Corée et l'Allemagne) et de « l'objectif de Lisbonne » de 1 % du PIB.

L'organisation et la gouvernance du système de recherche français présentent des spécificités. Si l’enseignement supérieur occupe souvent une place centrale dans les autres pays, les organismes de recherche (comme le CNRS) ont historiquement été au coeur du système français. Aujourd'hui, les laboratoires sont généralement mixtes (beaucoup ont, par conséquent, de multiples tutelles). Par ailleurs, les ressources proviennent essentiellement d'allocations budgétaires récurrentes (plutôt que contractuelles), et la part de financement allouée sur projets semble être la plus faible parmi les pays comparables.

La production scientifique française couvre toutes les disciplines et elle est très internationalisée. Les indicateurs de résultat (dont les limites doivent être soulignées) suggèrent que cette production est comparable à la moyenne des autres pays avancés. La France est au 7ème rang du point du vue du volume de publications scientifiques, dont la qualité (mesurée par l'intensité des citations reçues) est dans la moyenne. Le profil disciplinaire de ces publications évolue au même rythme que la moyenne mondiale. Enfin, la recherche publique française a une importance croissante dans les demandes de brevets.

La France n’est pas positionnée sur la « frontière d'efficience » de la dépense de recherche publique, que l’on peut estimer en reliant les niveaux de dépense aux indicateurs de performance d'un échantillon de pays. De ce point de vue, elle n’est toutefois pas significativement différente de la moyenne des pays de second rang (qui incluent l'Allemagne et le Japon). La situation s'est améliorée depuis 2004, ce qui signale une dynamique positive.

Trésor-Éco n° 219