Sommaire

  • Transports
    • ANA fusionne ses compagnies aériennes low-cost Peach et Vanilla

    • Projet de construction d’une troisième piste à l’aéroport de Narita

    • Fixation des détails du projet de privatisation des 7 aéroports d’Hokkaido

    • Quatre compagnies accusées de collusion dans l’appel d’offre du train MagLev

  • Énergie

    • Remise en service d'un réacteur nucléaire proche de deux autres
    • Révision du plan fondamental sur l’énergie : un soutien accentué aux ENR et à l’hydrogène

    • TEPCO a lancé l’opération « negawatt » pour la première fois en janvier 2018

    • JXTG annule la construction d’une nouvelle centrale à gaz à Shizuoka
  • Logements
    • L’offre de logements neufs à Tokyo en hausse de 7,8 % par rapport à 2017

Transports

ANA fusionne ses compagnies aériennes low-cost Peach et Vanilla

https://asia.nikkei.com/var/site_cache/storage/images/node_43/node_51/2018/201803/0317n/0317n-peach-vanilla-composite/9145911-3-eng-GB/0317N-Peach-Vanilla-composite_article_main_image.jpg

Présentée comme une hypothèse par la presse le 17 mars, la fusion des deux compagnies low-lost Peach et Vanilla a été confirmée par un communiqué du groupe ANA Holdings le 22 mars.  Peach Aviation (détenue à 67%) et Vanilla Air (détenue pleinement par ANA) seront regroupées sous la marque Peach d'ici 2020.

L'objectif d'ANA est de créer une entité plus robuste et compétitive sur un marché asiatique actuellement en expansion. Les emplois devraient être maintenus après la fusion.

Peach et Vanilla sont actuellement les 2ème et 3ème plus gros transporteurs low-costs domestiques, avec des ventes combinées atteignant 76 Mds JPY pour l’année fiscale se terminant en mars 2017, dominant celles du leader Jetstar Japan. Cette fusion devrait permettre au groupe de desservir des destinations à l’international plus nombreuses et plus éloignées, en particulier en Asie, depuis Tokyo et Osaka.

Source : The Japan News et Nikkei Asian Review, 17 mars ; communiqué ANA Group, 22 mars

Projet de construction d’une troisième piste à l’aéroport de Narita

Une réunion sur le renforcement de la capacité de l’aéroport de Narita s’est tenue entre le MLIT, Narita Airport (NAA), le département de Chiba et les 9 collectivités locales autour de l’aéroport. Les collectivités ont donné leur accord de principe sur la proposition du MLIT concernant la construction d’une troisième piste et l’allongement de la plage horaire de fonctionnement (atterrissages et décollages). Lors de la mise en service de la troisième piste, le temps d’opération de l’aéroport sera ainsi prolongé de 17 heures à 19 heures et trente minutes par jour. Avec ce renforcement, le nombre annuel de slots à l’aéroport de Narita sera multiplié par 1,7 et s’élèvera à 500 000.

En juin 2017, le MLIT et NAA avaient proposé aux collectivités locales un projet d’opération pour l’après mise en service de la troisième piste. Ce projet assurait aux habitants autour de l’aéroport une plage horaire de silence de 6 heures en décalant les horaires de nuit et de matin des 3 pistes. Suite au mécontentement exprimé par les habitants, le MLIT avait proposé un projet modifié en février 2018 avec une plage horaire de silence de 7 heures.

Source : Nikkei, 14 mars

Fixation des détails du projet de privatisation des 7 aéroports d’Hokkaido

Les détails concernant le projet de privatisation des 7 aéroports d’Hokkaido auraient été fixés. Le montant de la redevance  qui sera demandé au concessionnaire serait supérieur à 150 Mds JPY (2,4 Mds JPY/an sur 30 ans + un potentiel versement temporaire). Il serait également nécessaire d’obtenir les actions de la compagnie de l’opérateur, qui pourront coûter environ 17,7 Mds JPY. Par ailleurs, le concessionnaire sera obligé de faire une proposition concrète pour la promotion touristique et l’enrichissement du réseau de la région.

Source : Nikkei, 23 mars

Quatre compagnies accusées de collusion dans l’appel d’offre sur la construction de la ligne à grande vitesse Maglev reliant Tokyo et Osaka

Maglev (source: Nikkei Asian Review)Le parquet de Tokyo a mis en examen les “Big Four” de la construction japonaise (Obayashi Corp., Kajima Corp., Shimizu Corp. et Taisei Corp.) suite à une accusation de la Japan Fair Trade Commission de collusion dans l’appel d’offre pour la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Maglev reliant Tokyo et Osaka (500km) en une heure. Les enquêteurs accusent les entreprises de s’être entendues avant de soumettre leur proposition de construction de stations le long de la ligne. Obayashi Corp. et Shimizu Corp. ont admis ces accusations tandis que Kajima Corp. et Taisei Corp. les réfutent. Le parquet a également mis en examen Ichiro Osawa, directeur des ventes ingénierie civile de Kajima, et Takashi Okawa, ancien directeur et actuel conseiller de Taisei ; tous les deux ont été arrêtés. Aucune charge individuelle n’a été retenue au sein d’Obayashi et Shimizu, les compagnies ayant endossé l’entière responsabilité.

Source : Nikkei Asian Review, 24 mars

Énergie

Remise en service d’un réacteur nucléaire proche de deux autres

Kansai Electric Power Co. va remettre en service d’ici début avril le réacteur 3 de sa centrale nucléaire d’Oi, dans la préfecture de Fukui, sur la côte Ouest de Honshu. Ce réacteur se trouve à seulement 14km des réacteurs 3 et 4 de la centrale de Takahama. Depuis l’accident de Fukushima en 2011, c’est le sixième réacteur à être remis en service, et la première fois que trois réacteurs se trouvent en service dans la même région.

Cette remise en service devrait permettre une fourniture stable d’énergie et des prix de l’électricité plus faibles. Elle inquiète cependant les habitants de la région, redoutant le manque d’un plan d’évacuation efficace dans le cas où les centrales de Takahama et Oi seraient affectées par une catastrophe au même moment. Des douzaines de personnes ont ainsi manifesté devant le réacteur et le siège de Kansai Electric à Osaka pour demander son arrêt.

Le Premier Ministre Shinzo Abe promeut la remise en service des réacteurs nucléaires considérés comme sécurisés par les régulateurs et le gouvernement vise un mix électrique composé à 20-22 % de nucléaire en 2030. Kansai Electric devrait également relancer le réacteur 4 d’Oi en mai.

Source : Nikkei Asian Review, 14 mars

Révision du plan fondamental sur l’énergie : un soutien accentué aux renouvelables et à l’hydrogène

Le METI a présenté ses propositions en vue de la révision de son plan fondamental sur l’énergie, qui devrait être réalisée d’ici l’été. C’est la première fois que les énergies renouvelables y sont présentées comme une source principale de production d’électricité et que leur déploiement est aussi activement soutenu.

Le projet propose d’introduire un système d’appel d’offres pour faire baisser les coûts des énergies renouvelables (EnR), de soutenir le développement privé des batteries de stockage et d’augmenter les capacités de transport d’électricité du pays afin d’améliorer l’efficacité du réseau et de mieux y intégrer l’électricité en provenance des EnR. Il vise également à diversifier les sources EnR du pays en facilitant leur déploiement : une loi fixant les règles d’utilisation de l’espace maritime afin de soutenir l’éolien offshore devrait ainsi être votée, et une réflexion autour du raccourcissement de la durée de développement des projets géothermiques est en cours.

La valorisation de l’hydrogène est également mentionnée comme élément important de la réalisation de la société bas carbone. Le gouvernement japonais souhaiterait exporter ses technologies liées aux infrastructures hydrogène, bien que cela aille à contre-courant de la tendance mondiale plutôt axée sur le véhicule électrique. Dans le plan d’action sur l’hydrogène adopté en décembre dernier, il avait été mentionné que le coût de l’hydrogène devrait être divisé par cinq d’ici 2050 afin de le rendre compétitif vis-à-vis de l’essence ou du GNL et d’aménager les stations.

Le comité d’experts discutant de l’énergie au Japon en 2050 devrait bientôt publier des éléments de discussion.

Source : Nikkei, 24 et 27 mars

TEPCO a lancé l’opération « negawatt » pour la première fois en janvier 2018

consommation comparéeTEPCO Holdings a lancé pour la première fois l’opération « negawatt » le 22 janvier 2018. Suite à de fortes chutes de neige dans le centre de Tokyo, la courbe de consommation d’électricité avait connu une évolution inhabituelle ce jour-là : généralement concentrée le matin et le soir, la demande avait continué de croître dans la journée (voir graphique ci-contre : comparaison entre la courbe de consommation réelle du 22 janvier et de la consommation moyenne en hiver).

Face à ce pic de demande et en l’absence de possibilité de génération solaire, TEPCO avait jugé que son offre d’électricité serait insuffisante pour faire face à la demande du soir et avait donc lancé pour la première fois l’opération « negawatt » : elle a ainsi demandé à des entreprises avec qui un contrat était fixé de réduire leur consommation entre 18h30 et 20h. Suite à l’appel d’Energy Pool Japan – entreprise à laquelle TEPCO confie la gestion de l’opération « negawatt » –, Riken Forgem (une entreprise japonaise basée à Maébashi) a ainsi réduit sa consommation d’environ 100 kW en arrêtant un compresseur.

TEPCO est actuellement en contrat avec quelques centaines d’entreprises, lui permettant de réduire la demande d’environ 500 MW. La demande de pointe de la région métropolitaine étant d’environ 50 GW, les capacités de « negawatt » n’en représentent donc qu’1% mais s’avèrent très utiles en cas de besoin pour TEPCO. Pendant 4 jours à partir du 23 janvier, TEPCO avait été contacté par d’autres opérateurs afin qu’elle les approvisionne à hauteur d’environ 2 GW ; une marge de 500 MW ne paraît donc pas négligeable.

Entre le 22 janvier et le 22 février, TEPCO a lancé l’opération « negawatt » 13 fois, incluant une opération de 5 jours consécutifs. Avec une centrale thermique à Ibaraki d’une capacité de 2GW fermée pour problème technique, les capacités de TEPCO s’étaient retrouvées à cette période nettement limitées. D’après Energy Pool, les appels consécutifs sont limités à 3 jours en Europe.

Le gouvernement japonais vise à augmenter la capacité de « negawatt » à environ 10 GW d’ici 2030. Il estime que le système pourra faire économiser environ 90 Mds JPY par an.

Source : Nikkei, 14 mars

JXTG annule la construction d’une nouvelle centrale à gaz à Shizuoka

 JXTG a décidé d’annuler la construction d’une nouvelle centrale à GNL à Shizuoka suite à l’opposition des habitants se plaignant de l’impact visuel sur le paysage. Depuis quelque temps, les projets de centrales thermiques sont l’objet d’annulations de plus en plus fréquentes ; ce fut notamment le cas du projet de construction d’une centrale à charbon à Ibaraki (Osaka Gaz et Marubeni), du projet de transformation d’une centrale à pétrole en centrale à charbon à Hyogo (Kansai EPCO) et du projet de construction d’une central thermique à Chiba (Kansai EPCO + JXTG).

Source : Nikkei, 25 mars

Logements

L’offre de logements neufs à Tokyo en hausse de 7,8 % par rapport à 2017

Le nombre de nouveaux condominiums mis en vente dans le grand Tokyo a cru de 7,8 % en février 2018 par rapport à février 2017, atteignant 2 490 unités. Des contrats de vente ont été conclus pour 65 % de ces condominiums. Le prix de ces derniers est cependant trop élevé pour les consommateurs moyens ; le prix d’une unité a cru de 5,8 % pour atteindre 61,28 million JPY en moyenne.

Source : The Japan News, 16 mars

 

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.