En 2017, les échanges commerciaux entre la France et le Kenya ont connu une hausse de 12,7 % à 273 MEUR. Les exportations françaises ont augmenté de 11,7 % sur un an pour atteindre 171 MEUR, une hausse justifiée pour plus des trois-quarts par le dynamisme des exportations agroalimentaires. Ces derniers ont progressé de 79,7 % pour atteindre 32 MEUR, une hausse soutenue par la demande en croissance régulière de produits alimentaires français et portée par l’installation de Carrefour en 2016.

Le solde des échanges commerciaux franco-kényans est structurellement favorable à la France, mais l’excédent commercial en 2017, à 69 MEUR, est le deuxième plus faible sur la décennie écoulée, après celui de 2016. Le tassement de cet excédent provient du dynamisme des exportations kenyanes vers la France, qui pour la première fois en dix ans ont passé la barre des 100 MUSD.

Tendanciellement la part de marché de la France au Kenya s'affaiblit depuis 2008 ; Alors qu’elle était de 2,1 % en 2008, elle s’établirait aujourd’hui à environ 1,3 %. Comparé au reste de l’Afrique subsaharienne, le Kenya apparaît donc comme un partenaire commercial assez marginal pour la France. Vu du Kenya, la France n’était en 2016 que le 16ème fournisseur et le 21ème client, une importante diminution en raison du dynamisme relatif du commerce bilatéral dans un contexte d’augmentation rapide des échanges du Kenya avec le reste du monde, les grands émergents notamment.

La reconquête de parts de marché par la France au Kenya ne pourra être que progressive, en l’absence de perspectives proches de grands contrats dans le domaine aéronautique ou la défense, dans un marché fortement pénétré par les pays émergents, Chine et Inde notamment.

Toutefois, la demande adressée à la France par le Kenya devrait augmenter dès 2018. Les élections de 2017 ont retardé les décisions relatives à de nombreux projets d’investissement ainsi que leur mise en œuvre. En outre, la demande locale en biens de consommation devrait rester dynamique, avec l’élévation du niveau de vie, et l’implantation récente d’entreprises françaises comme Décathlon ou Essilor générer une demande accrue de produits français.