S&P a dégradé d’un cran la notation souveraine du Brésil (à BB- soit à un cran du passage en catégorie « très spéculative », avec perspective stable) en raison du retard pris dans le vote de la réforme des retraites. L’agence a justifié sa décision par le retard pris sur l’agenda des réformes annoncées par le gouvernement de M. Temer et en particulier celles visant à corriger les déséquilibres budgétaires, alors que le vote réforme des retraites (40 % du total des dépenses), initialement prévu pour 2017, a été une nouvelle fois repoussée (à février). S&P a souligné la fenêtre d’opportunité réduite pour le vote avant le lancement de la campagne présidentielle et les incertitudes entourant le résultant des élections d’octobre 2018. L’agence a également mentionné le faible avancement des mesures fiscales correctives, principal critère de faiblesse du Brésil. La note brésilienne selon S&P est ainsi inférieure à celles deux autres principales agences de notation (BB selon Fitch et Ba2 selon Moody’s). Cette décision a surpris les marchés, qui n’anticipaient pas de réaction de S&P avant le jugement de l’ex-président Lula et l’éventuel vote de la réforme en février 2018.

 

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