Les travaux du G20 sur le commerce et l’investissement ont été relancés sous présidence chinoise en 2016. Un groupe de travail du G20 a notamment été créé (Trade and Investment Working Group) et une réunion des ministres du Commerce du G20 a été organisée à Shanghai en juillet 2016. Ces réunions ont abouti à l’adoption de deux documents sur le commerce et l’investissement : Une « Stratégie pour la croissance du commerce mondial et  Principes directeurs en matière d’investissement

La Stratégie pour la croissance du commerce mondial comprend sept items

  • La réduction des coûts du commerce, avec un appel à la ratification de l’accord sur la Facilitation des Echanges (TFA) et un renvoi aux stratégies nationales de croissance publiées dans le cadre du G20 ;
  • Le renforcement de la cohérence entre les politiques relatives au commerce et à l’investissement, avec un engagement des membres à soutenir le développement des chaînes de valeur mondiales;
  • Le soutien à la croissance du commerce des services, avec une demande de développement des travaux analytiques de l’OMC, de l’OCDE et de la Banque mondiale sur l’impact et le rôle des services dans l’économie et le commerce;
  • Le développement du financement du commerce, en soulignant l’importance de l’enjeu pour les économies les plus pauvres ;
  • Le développement d’un indicateur « Word Trade Outlook » (première publication par l’OMC), qui devrait servir d’indicateur préventif en cas de rétraction du commerce international ;
  • La promotion du e-commerce, qui doit permettre aux PME d’accéder plus facilement aux échanges internationaux ;
  • L’importance du lien entre commerce et développement, avec notamment une plus grande participation des pays les moins développées aux accords régionaux et l’inclusion des enjeux du développement durable dans les politiques commerciales.

Les Principes directeurs en matière d’investissement

Ce document comporte neuf principes directeurs qui viennent notamment rappeler l’importance d’un cadre juridique pour la protection des investissements, promouvoir la cohérence des politiques nationale et internationale en la matière ou encore reconnaître aux États le droit de réguler des investissements pour des motifs publics légitimes. 

Par ailleurs, un Forum mondial sur les surcapacités dans le secteur de l’acier, facilité par l’OCDE, a été créé suite au mandat donné par les chefs d’État et de gouvernement lors du sommet du G20 de Hangzhou en septembre 2016. L’objectif de ce forum est de parvenir à un diagnostic commun sur les causes des surcapacités, notamment le rôle des distorsions liées aux subventions publiques, et d’identifier des actions concrètes pour réduire durablement les surcapacités et favoriser l’ajustement dans le secteur de la sidérurgie. Les travaux du G20 sur les surcapacités répondent à l’impératif de développer des solutions coopératives pour résoudre les déséquilibres mondiaux causés par des distorsions de concurrence dans les pays tiers qui impactent négativement l’activité et l’emploi de l’industrie européenne, en particulier dans le secteur de l’acier.

L’ensemble de ces travaux ont été poursuivis sous présidence allemande du G20 en 2017 mais ont été fortement perturbés par l’entrée en fonction de la nouvelle administration américaine. Aucun livrable n’a pu être adopté au TIWG en 2017. Le communiqué des chefs d’État et de gouvernement du sommet de Hambourg préserve toutefois la primauté du cadre multilatéral dans la direction d’une concurrence internationale plus équitable et de davantage de réciprocité dans les accords commerciaux. L’Organisation mondiale du Commerce a été invitée à travailler à renforcer ses outils permettant de faire respecter par tous les règles du commerce international. Par ailleurs, le Forum mondial sur les surcapacités dans le secteur de l’acier a produit un rapport.

Illustration commerce international

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