Focus
  • Perspectives et scénarios d'évolution pour l'énergie hydrogène et ses applications
Actualités
  • Energie
    • Un engouement nouveau pour le marché japonais de l'éolien
    • Première centrale à charbon "de nouvelle génération" nippo-coréenne au Vietnam
    • Mitsui signe pour un projet de centrale à gaz au Bangladesh
    • Le marché asiatique, un vivier d'opportunités pour les géants gaziers japonais
    • Le pétrole au centre des questions de dépendance et de sécurité énergétique au Japon
  • Environnment/Climat
    • Après le "Cool Biz" en été, le MOE marque le départ du "Warm Biz", campagne hivernale d'économie d'énergie
    • Lancement en 2019 d'un satellite japonais permettant de mesurer les émissions de GES
  • Infrastructures
    • Discussions Abe-Trump orientées vers les infrastructures et l'énergie
    • Mise en concession du nouveau stade national japonais après les JO de 2020

 

Focus

Perspectives et scénarios d’évolution pour l’énergie hydrogène et ses applications

En vue d’inciter les géants industriels du monde entier à se tourner vers l’hydrogène, les partenaires Toyota et Air Liquide ont lancé en janvier 2017 le Conseil de l’Hydrogène (Hydrogen Council), un lobby mondial prônant un recours accru à l’énergie hydrogène et ses applications. Le Conseil de l’Hydrogène est à ce jour composé de 27 membres dont les constructeurs automobiles Audi, BMW, Daimler, Honda et Hyundai, ainsi que les énergéticiens Shell, Total et Engie.

Selon un rapport publié par ce Conseil le 13 novembre 2017, une utilisation renforcée de l’hydrogène dans les domaines de la production d’électricité, le transport, la génération de chaleur et l’industrie peut permettre une réduction d’1/5 de la quantité d’émissions de GES nécessaire pour limiter le changement climatique à un niveau raisonnable de sécurité d’ici 2050, soit une réduction annuelle de 6 milliards de tonnes d’émissions de GES. Pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés à la fin du siècle, une réduction de 60% des émissions liées à l’énergie est nécessaire d’ici 2050. Le rapport estime également qu’un véhicule sur douze vendu en Californie, en Allemagne et au Japon sera alimenté à l’hydrogène d’ici 2030 avec des prévisions selon lesquelles, d’ici 2050, 400 millions de véhicules, entre 15 millions et 20 millions de poids lourds, environ 5 millions de bus, un quart des navires de passagers, 1/5 des voies ferrées non électrifiées et certains avions et navires de marchandises en circulation seront alimentés à l’hydrogène.

Des investissements à hauteur de 280 Mds USD seraient requis pour réaliser une telle transformation du secteur des transports d’ici 2030, avec approximativement 110 Mds USD pour assurer un bon niveau de rentabilité de l’énergie hydrogène, 80 Mds USD pour le stockage, le transport et la distribution, et 70 Mds USD pour développer les produits. Pour le moment, les principaux obstacles au développement de l’énergie hydrogène à grande échelle sont les ressources utilisées pour sa production, largement fossiles et polluantes, le prix d’achat très élevé et le manque d’infrastructures de recharge.

Pour autant, plusieurs gouvernements ont établi des stratégies ambitieuses visant un développement à long-terme de l’énergie hydrogène sur leur territoire. La Chine cible un parc automobile comprenant 1 million de véhicules à hydrogène d’ici 2030. Le Royaume-Uni a créé un fond doté à hauteur de 30 M USD pour accélérer le développement des véhicules à hydrogène.

Au Japon, une feuille de route pour la réalisation d’une société de l’hydrogène prévoit des objectifs concrets et échelonnés ciblant une augmentation du nombre de véhicules à hydrogène et de stations de recharge sur l’archipel. En novembre 2017, l’Agence japonaise de gestion des incendies et des catastrophes a annoncé une révision, qui devrait prendre effet en 2018, de la loi régulant les services d’incendies en vue de simplifier les procédures d’installations de stations à hydrogène et promouvoir l’utilisation de véhicules à hydrogène. A jour de mars 2017, approximativement 1800 véhicules à hydrogène sont en circulation, pour 90 stations de recharge en opération sur le territoire japonais. La révision des réglementations de sécurité devrait permettre une augmentation du nombre de stations à hydrogène dans les zones urbaines et incidemment une production plus rapide de véhicules à hydrogène. Source : Asahi Shimbun, Yomiuri Shimbun

Actualités

Energie

Un engouement nouveau pour le marché japonais de l’éolien

Eolien

Les constructeurs d’éoliennes à l’échelle internationale expriment un intérêt croissant pour le marché japonais et espèrent saisir les opportunités qui se profilent sur l’archipel au terme de longues phases d’études de faisabilité qui ont permis de valider le lancement de nombreux projets éoliens. Le gouvernement japonais se tourne maintenant vers les fournisseurs d’infrastructures éoliennes pour démarrer la construction de nouvelles centrales. Les opérateurs éoliens sont également attirés par le marché japonais en raison du lent développement de l’énergie éolienne au Japon, qui traduit un faible nombre d’acteurs sur le territoire et est synonyme de marché encore ouvert et porteur. Parmi les principaux constructeurs éoliens, l’américain GE et le Danois Vesta ont déjà réintégré le marché japonais après s'en être désintéssés quelques années plus tôt, tandis que Siemens prévoit d’introduire son nouveau modèle de turbine courant 2018. Les compagnies locales, au nombre desquelles Hitachi, Eurus Energy Holdings et J-Power développent déjà des projets de fermes éoliennes à très grande échelle. La capacité totale installée d’énergie éolienne atteignait seulement 3GW à la fin de l’année 2016, pour une part de 0,5% de l’approvisionnement total en énergie au Japon. Source : Nikkei

Première centrale à charbon "de nouvelle génération" nippo-coréenne au Vietnam

Marubeni

Le Vietnam se tourne pour la première fois vers des investissements privés pour financer la construction d’une centrale à charbon sous le modèle BOT (Build-Operate-Transfer) dans la province de Thanh Hoa, située au nord du pays. Le gouvernement vietnamien a signé le 8 novembre 2017 un contrat, dont la durée a été fixé à 29 ans, avec la maison de commerce japonaise Marubeni et l’opérateur coréen Korean Electric Power pour assurer la construction de la centrale, dont le montant est estimé à 2,5 Mds USD. Les projets BOT permettent aux entreprises privées de construire et d’opérer les installations, puis de les transférer au terme d’une période définie à l’avance au gouvernement. Avec ce contrat, le Vietnam se dote de sa première centrale à charbon de haute efficacité avec une capacité de production de 1,2 GW. Les travaux de construction seront lancés en 2018 pour une mise en opérations prévue en 2022. Marubeni et Korean Electric Power vont opérer conjointement la centrale et vendre l’électricité produite à la compagnie Vietnam Electricity. Le gouvernement vietnamien aspire également à s’appuyer sur le modèle de contrats BOT pour lancer la construction d’une autoroute entre Hanoi et Ho Chi Minh, des aéroports et des ponts. Source : Nikkei

Mitsui signe pour un projet de centrale à gaz au Bangladesh

La compagnie CPGCBL (Coal Power Generation Company Bangladesh Limited) a signé un MoC avec la maison de commerce japonaise Mitsui pour la construction d’une centrale alimentée au gaz d’une capacité de 600MW sur l’île de Matarbari, dans le sud du Bangladesh. Le projet sera opéré à part égale (50/50) entre CPGCBL et Mitsui, et les entreprises vont former une joint-venture pour construire la centrale. Source : Enerdata

Le marché asiatique, un vivier d’opportunités pour les géants gaziers japonais

LNG

Les opérateurs énergétiques japonais, au premier rang desquels JFE Engineering et Tokyo Gaz, ambitionnent de développer leurs activités dans le domaine du commerce du GNL dans les pays asiatiques émergents, où la demande en électricité est en forte croissance. Le groupe JFE Engineering est déjà engagé pour réaliser un projet visant la gestion et l’opération d’un terminal de GNL en Indonésie, tandis que la compagnie Tokyo Gaz a ouvert une nouvelle branche au Bangladesh, dotée de trois employés, pour gérer les commandes locales et a prévu de lancer des projets de construction de terminaux de GNL aux Philippines, au Vietnam et en Indonésie. Source : Nikkei

Le pétrole au centre des questions de dépendance et de sécurité énergétique au Japon

JXTG

Le groupe pétrolier japonais JXTG Holdings envisage de participer à une série de projets de construction d’usines pétrochimiques et de raffineries de pétrole à Abu Dhabi, le montant total de ces projets étant estimé à approximativement 4,4 Mds USD. Une telle initiative augmenterait les chances du groupe japonais de s’assurer une place dans le cadre des négociations pour la cession future de concessions pétrolières qui devraient s’achever en 2018. Aux Emirats Arabes Unis, les capacités actuelles en termes de raffinage pétrolier représentent près de 1,2 millions de barils produits par jour, une quantité largement insuffisante pour répondre à la demande croissante en essence et carburant diesel, dans un contexte d’accroissement démographique et d’expansion économique. Le savoir-faire de JXTG dans le domaine de la fabrication de produits chimiques en série et son réseau commercial en Asie font du groupe japonais un partenaire stratégique, tandis que l’expansion de ses activités à l’étranger est cruciale pour le groupe pétrolier en raison du rétrécissement du marché japonais, en partie dû au déclin de la population. Le renforcement de la coopération avec les Emirats Arabes Unis et l’obtention de nouvelles concessions pétrolières est au cœur de l’objectif japonais de sécurité énergétique, étant donné qu’un quart des ressources pétrolières du Japon proviennent du Golfe persique. Source : Nikkei

Environnement/Climat

Après le « Cool Biz » en été, le MOE marque le départ du « Warm Biz », campagne d’hiver pour l'économie d'énergie

Le gouvernement japonais a lancé sa politique saisonnière d’économie d’énergie, « Warm Biz », le 1er novembre 2017 en vue d’encourager les consommateurs d’énergie à combattre le froid hivernal en privilégiant des pratiques plus écologiques et respectueuses de l’environnement. Durant cette campagne, le Ministère de l’environnement (MOE) incite les consommateurs sur tout le territoire japonais à régler les systèmes de chauffage à 20°C au maximum. Cette initiative a été lancée pour la première fois en 2005 avec pour objectif de soutenir les efforts dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et comprend diverses recommandations : porter des vêtements offrant une protection thermique, utiliser des couvertures et des rideaux épais, consommer des produits alimentaires qui réchauffent l’organisme et passer le moins de temps possible dans des salles chauffées. Certains officiels du gouvernement, travaillants dans différents ministères, ont marqué le départ de la campagne en se parant de chandails et de manteaux au travail alors même que le climat agréable au début du mois de novembre ne s’y prêtait pas. Source : The Mainichi

Lancement en 2019 d’un satellite japonais permettant de mesurer les émissions de GES

Satellite

Le Japon prévoit de lancer un satellite permettant de mesurer les émissions de GES en Asie, avec pour objectif d’appuyer les économies asiatiques en développement dans la mise en œuvre de leur stratégie climatique et environnementales. Le Ministre japonais de l’environnement, M. Masaharu Nakagawa, a dévoilé ce plan pendant les discussions engagées lors de la COP23 à Bonn. Le lancement est prévu pour être réalisé dans le courant de l’année fiscale 2019. Le satellite doit fournir aux nations asiatiques les moins développées économiquement des estimations sur leur niveau d’émissions de GES, afin de leur permettre de calibrer leurs efforts climatiques en conséquence. Source : Nikkei

Infrastructures

Discussions Abe-Trump centrées sur les infrastructures et l'énergie

Trump-Abe

Le président américain Donald Trump effectue son premier voyage officiel en Asie et était en visite au Japon du 5 au 7 novembre. A l’agenda des discussions du sommet nippo-américain, le Premier Ministre Abe et le président des Etats-Unis ont convenu de renforcer leur coopération dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures. Les deux chefs d’états ont ainsi signé un partenariat stratégique sur l’énergie visant notamment à développer les exportations de GNL américain en Asie, obtenir les futurs contrats de construction d’infrastructures GNL et promouvoir la construction de centrales à combustibles fossiles. Cet accord intervient un mois après la décision du gouvernement japonais de verser 10 Mds USD dans un fond public-privé avec pour objectif de booster le développement des marchés GNL en Asie, dans un contexte de demande croissante en électricité au sein des pays asiatiques émergents. L’accord de coopération nucléaire entre les deux pays, qui arrive à son terme en juillet 2018, sera renouvelé sans renégociation des conditions. Un mémorandum de coopération a également été signé entre l’Agence américaine pour le commerce et le développement et l’Agence japonaise pour les énergies et ressources naturelles (ANRE). Dans le secteur des infrastructures, les gouvernements américains et japonais aspirent à coopérer en Asie en vue de soutenir les exportations d’infrastructures au soutien de la croissance économique de la région. Dans ce cadre, la NEXI (Nippon Export and Investment Insurance) et la JBIC (Japan Bank for International Cooperation) vont signer un MoU avec l’OPIC (Overseas Private Investment Corporation), et fournir des financements ainsi que des garanties au secteur privé avec pour objectif d’encourager les entreprises à étendre leurs activités en Asie. Cette ambition se heurte à la montée en puissance de la Chine dans la région en mettant en avant des prix très faibles tandis que les Etats-Unis et la Japon souhaitent promouvoir la qualité des infrastructures et la sécurité. Source : Nikkei, Nikkei

Mise en concession du nouveau stade national japonais après les JO de 2020

Le gouvernement japonais envisage une mise en concession du nouveau stade national japonais après les Jeux Olympiques de 2020. Le gouvernement devrait céder les droits d’opération à un partenaire privé tout en restant propriétaire des installations. En vue d’encourager et faciliter la participation des acteurs privés, le gouvernement prévoit de mettre en concession le nouveau stade avec le stade de Yoyogi qui est considéré comme relativement rentable en laissant au partenaire la possibilité d’organiser d’autres événements, pas nécessairement sportifs, tel que des concerts. Un groupe de travail au sein de l’Agence Japonaise pour le Sport (Japan Sport Agency), créé en décembre 2015, va étudier les opportunités potentielles et s’efforcer d’identifier les meilleures méthodes d’exploitation du nouveau stade national après la fin des Jeux Olympiques de Tokyo. L’objectif étant de réduire les coûts engagés par l’Etat pendant les JO, la rentabilité est un critère central dans le cadre des réflexions du groupe de travail. Les discussions visant à fixer les derniers détails, en termes de gestion et d’opération du stade, ont été lancées pendant la réunion du Conseil des ministres du 14 novembre, avec une mise en concession du stade d’ici mi-2019. Source : The Mainichi

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.