• Energie
    • Electricité biomasse : vers un marché à enchères ?
    • GNL : besoins d'infrastructures en Asie ; projet japonais en Turquie
  • Transports
    • Japan Airlines s'impose face à ANA dans la desserte de Hawaii
    • Toyota lance une coalition autour du véhicule électrique

Energie

Electricité biomasse : vers un marché à enchères ?

Centrale biomasse (source Nikkei)Le gouvernement japonais envisage de mettre en place un système d'enchères pour l'électricité produite à partir de biomasse, afin de réduire les coûts dans un contexte de hausse des demandes d'ouverture de nouvelles installations, de la part d'entreprises qui cherchent à tirer profit de l'actuel système de tarifs d'achat bonifiés (feed-in-tariff).

La capacité de production électrique à partir de biomasse (installations existantes ou approuvées) s'établissait fin mars 2017 au double de l'objectif 2030 du gouverement, et cette capacité a encore augmenté en avril. Cette capacité représente un coût pour les consommateurs d'électricité, auprès desquels les compagnies électriques répercutent le tarif d'achat bonifié. Globalement, le poids des renouvelables a augmenté de 250% entre 2014 et 2017, sur la facture d'électricité d'un foyer moyen.

Afin de réduire la charge, le METI envisage plusieurs solutions. Une d'elle est la mise en place d'un système d'enchères, dans lequel les producteurs d'électricité biomasse indiquent combien ils vendent leur électricité, et celle-ci est achetée au moins disant. Il a déjà été décidé d'appliquer ce système aux centrales solaires de plus de 2MW à partir d'octobre.

Le METI examine également comment garantir un approvisionnement stable en biomasse et renforcer l'incitation à passer du charbon à la biomasse. Source : Nikkei (28/09/17)

GNL : besoins d'infrastructures en Asie ; projet japonais en Turquie

Mitsui O.S.K. (source Nikkei)La consommation de gaz naturel liquéfié (GNL) en Asie de l'Est devrait doubler d'ici 2030, selon les Etats-Unis, le Japon, la Chine, la Russie et les membres de l'Association des Nations du Sud-Est Asiatique. En conséquence, il est estimé que le besoin d'infrastructures nouvelles (terminaux gaziers, pipelines, tankers) s'établit à 80 milliards de dollars. Les pays concernés ont également besoin de formation pour leur main d'oeuvre et de meilleurs cadres réglementaires. Les Etats-Unis et le Japon devraient évoquer la question de la demande de GNL en Asie lors des discussions bilatérales prévues en octobre. Source : Nikkei (28/09/17)

De son côté, le transporteur maritime Mitsui O.S.K. engagera cette année la construction de son terminal GNL flottant en Turquie, où le projet a été relocalisé suite à des délais sur le site initialement envisagé, en Uruguay. L'installation, d'un coût de 355 millions de dollars, a été construite par Daewoo (Corée du Sud). La demande pour ce type de terminaux flottants augmente dans les pays en développement, car ils permettent une livraison de GNL plus rapide et moins coûteuse qu'à partir de terminaux terrestres. Ce projet GNL s'inscrit dans la stratégie de diversification de Mitsui O.S.K., dans un contexte de baisse des revenus liés au transport de marchandises en gros et de containers. Source : Nikkei (29/09/17)

Transports

Japan Airlines s'impose face à ANA dans la desserte de Hawaii

Japan Airlines et Hawaiian Air mettent en place un accord commercial (partage de codes, liaison des programmes de fidélisation) pour améliorer conjointement la desserte de Hawaii depuis le Japon. JAL renforce ainsi sa position vers cette destination très prisée des Japonais (10% du trafic japonais à l'étranger), face à son concurrent ANA, dont l'accord avec Hawaiian Air arrive à expiration. A terme, JAL et Hawaiian Air pourraient envisager une joint venture.

La part de marché de JAL vers Hawaii s'établissait à 30% en 2016, contre 15% pour ANA. Le mois dernier, JAL a ouvert une nouvelle ligne reliant Narita à Kona. De son côté, ANA prépare le lancement de ses vols Airbus A380 pour Honolulu, à partir du printemps 2019.

JAL a été déclarée en situation de faillite en 2010, en raison d'une politique trop expansive et d'investissements hasardeux. Placée sous restrictions du gouvernement et relancée avec le soutien financier public, la compagnie cherche aujourd'hui des partenaires internationaux, pour développer son réseau de la façon la plus économique possible. Source : Nikkei (23/09/17)

Toyota lance une coalition autour du véhicule électrique

Toyota avance vers la création d'une coalition de constructeurs et équipementiers automobiles mobilisés autour d'un développement accéléré des technologies de véhicules électriques. A son lancement, l'alliance rassemble Toyota, Mazda Motor et l'équipementier Denso. Toyota en est l'actionnaire principal (90%), et proposera vraisemblablement à d'autres fabriquants tels que Hino Motors, Daihatsu Motor, Suzuki Motor ou encore Subaru, de rejoindre l'entreprise. Pour Toyota, l'objectif est de se préparer à l'affrontement contre de nouveaux rivaux tels que Google et Tesla, mais également de trouver des solutions à la problématique des petits volumes de ventes - le marché du véhicule électrique étant encore faible. L'enjeu est le maintien de la place de Toyota sur le marché du véhicule propre ; cette place a été obtenue avec des véhicules hybrides, et la configuration de la compétition a radicalement changé en quelques années. Source : Nikkei (29/09/17)

Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le Pôle Développement Durable du Service Economique Régional de l'Ambassade de France à Tokyo. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.