Après deux années de ralentissement, l’activité mondiale accélèrerait en 2017 pour atteindre +3,6 %, portée à la fois par les économies avancées et émergentes, puis elle continuerait au même rythme en 2018.

Après deux années de ralentissement, l’activité mondiale accélèrerait en 2017 pour atteindre +3,6 %, portée à la fois par les économies avancées et émergentes, puis elle continuerait au même rythme en 2018.

Aux États-Unis, la croissance devrait augmenter en 2017, grâce au rebond de l’investissement privé, puis en 2018, sous l’hypothèse de la mise en place d’un stimulus budgétaire. Au Japon, l’activité accélérerait fortement en 2017, portée par le rétablissement de la demande privée, puis ralentirait en 2018. Au Royaume-Uni, la croissance diminuerait, pénalisée par les premiers effets négatifs du référendum sur le Brexit.

La reprise se poursuivrait à un rythme soutenu en zone euro. L’investissement privé resterait dynamique, bénéficiant du maintien du soutien monétaire de la BCE et de l’amélioration des conditions de financement, et l’accélération de la demande mondiale soutiendrait les exportations, malgré l’appréciation récente de l’euro. Parmi les grands pays de la zone euro, la croissance augmenterait en Allemagne et en Italie et resterait dynamique bien qu’en diminution en Espagne.

Dans les économies émergentes, les perspectives économiques sont contrastées. La Russie et le Brésil sortent progressivement de récession et l’Inde continue de connaitre une croissance très dynamique. En revanche, l’activité en Chine ralentirait sensiblement dès 2018 et le rebond observé depuis fin 2016 en Turquie resterait passager.

La croissance mondiale est redevenue plus riche en échanges commerciaux depuis fin 2016. Le commerce mondial accélère nettement en 2017 et progresserait de +4 % puis afficherait une croissance stable en 2018. La demande mondiale adressée à la France suivrait le même profil sur l’horizon de prévision.

Ce scénario est exposé à de multiples aléas : orientations politiques aux États-Unis ; modalités et effets du Brexit ; ampleur du ralentissement attendu en Chine ; risques financiers en lien notamment avec le niveau élevé des cours boursiers aux États-Unis. Enfin, la croissance du commerce mondial pourrait être plus forte qu’anticipé si le dynamisme observé depuis fin 2016 se poursuivait.

Trésor-Éco n° 205