Depuis la fin de la crise financière, les salaires allemands accélèrent sensiblement et les salaires réels progressent plus vite que la productivité du travail.

Depuis la fin de la crise financière, les salaires allemands accélèrent sensiblement et les salaires réels progressent plus vite que la productivité du travail.

Ce changement de dynamique par rapport aux évolutions passées traduit la performance du marché du travail outre-Rhin. Le taux de chômage a ainsi atteint son plus bas niveau depuis 25 ans, conduisant à une pression salariale haussière.

Après 15 années de modération salariale, il traduit également une répartition de la valeur ajoutée qui devient plus favorable aux salariés, en particulier dans le secteur exposé à la concurrence internationale.

La mise en place du salaire minimum en Allemagne a permis des revalorisations salariales conséquentes pour les personnes concernées, même si ses effets agrégés sur l’emploi et les salaires semblent avoir été limités à court terme.

Cette dynamique des salaires contribue à un rééquilibrage partiel des compétitivités entre les pays de la zone euro : l’augmentation des coûts salariaux unitaires allemands est plus rapide que la moyenne de la zone euro depuis 2011. Toutefois, cette hausse n’a pas été suffisante pour compenser les écarts de coûts salariaux unitaires apparus en zone euro entre 1995 et 2007 et ne s’est pas traduite par une baisse sensible du surplus courant allemand.

La bonne performance du marché du travail outre-Rhin et la croissance des salaires allemands ont contribué à soutenir le pouvoir d’achat des ménages, mais ont échoué jusqu’à maintenant à inverser l’augmentation sensible du taux de pauvreté observé depuis 15 ans.

Trésor-Éco n° 202