Le G20 s’est engagé à faire baisser les coûts moyens des transferts à 5%, sans préciser d’horizon temporel. Dans cette optique, la présidence turque du G20 en 2015 a demandé aux pays du G20 de produire des plans nationaux sur les transferts d’argent des migrants dont un volet concerne la réduction des coûts. La France s’est prêtée à cet exercice en articulant son plan d’action autour de trois axes de travail :

  • la facilitation des transferts de fonds dont l’objectif direct est de réduire les coûts par l’accroissement de la concurrence entre opérateurs.
  • la valorisation des transferts de fonds par l’optimisation de leur usage vers des activités durables, génératrices de croissance et innovantes.
  • l’évaluation afin d’améliorer les connaissances sur les flux d’envois d’argent afin d’adapter les mesures aux besoins des migrants. 

Parmi les actions concrètes mises en place pour assurer l’atteinte des objectifs du plan d’action national, on peut citer :

  • Le site www.envoidargent.fr permettant la comparaison des prix et services pratiqués par d’établissements financiers en France dans 26 pays. Ce site a été certifié en mars 2013 par la Banque mondiale
  • Le fonds multi-donateurs “Migration et Développement” hébergé à la Banque africaine de Développement et dont la contribution français s’élève à sept millions d’euros. Ce fonds a pour objectif de soutenir des projets permettant la création de solutions innovantes en matière de transferts de fonds et la création d’activités productives par les diasporas.
  • La loi d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale de juillet 2014 comprend une disposition innovante qui vise à favoriser la bibancarisation. Il s’agit de permettre, sous certaines conditions, la commercialisation en France de produits ou services bancaires de banques de pays tiers, tels que des produits d’épargne ou des opérations de crédit, en vue notamment de financer des investissements dans les pays en développement.

 Grâce à ces différentes actions, la France a notamment constaté une diminution de cinq points des coûts de transfert d’argent lors de ces cinq dernières années.  

 

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