Les autorités ont adopté fin novembre toute une série de mesures destinées à enrayer les sorties de capitaux, qui ont soulevé préoccupations et interrogations des acteurs financiers et des entreprises sur la nouvelle direction que prendrait la politique d’ouverture du compte de capital chinois. Ces mesures visent à i) limiter les flux financiers ; ii) contrôler davantage les investissements directs à l’étranger.

Ces mesures interviennent dans un contexte financier tendu, marqué par d’importantes sorties de capitaux. Ces politiques confirment les orientations générales de la PBoC qui – dans son discours du 14 février – avait annoncé un arrêt de la politique d’ouverture tant que les marchés ne se seront pas stabilisés et que les pressions à la dépréciation et les sorties de capitaux persisteront. Néanmoins, il semblerait que ces mesures marquent un nouveau pas dans le contrôle des flux de capitaux, qui tranche avec le discours rassurant tenu en février dernier par la PBoC ; la PBoC s’était à l’époque engagée à ne pas prendre de nouvelles mesures restrictives à l’encontre des sorties de capitaux et réaffirmait le caractère « naturel » des sorties de capitaux, en particulier les investissements directs, dans une économie de plus en plus internationalisée et ouverte.

En encadrant davantage les investissements directs, il semblerait que les autorités souhaitent avant tout « économiser » au mieux leurs réserves en privilégiant les investissements dans les secteurs stratégiques. Dans ce contexte, les mesures portant sur les investissements directs à l’étranger sont davantage une confirmation des orientations générales des autorités qu’une nouvelle politique. Il n’en reste pas moins que les mesures visant à contrôler davantage les flux financiers, en inquiétant les investisseurs, risquent d’alimenter les pressions à la baisse sur le RMB.