La corruption engendre des effets négatifs sur l'économie en pesant notamment sur le niveau, la structure et la qualité des recettes et des dépenses publiques et sur la productivité du secteur privé.

Les indices de perception de la corruption permettent de dresser un panorama riche, bien qu'incomplet et imparfait, de la situation par pays : les pays développés présentent des niveaux de corruption (perçue) moins élevés que les pays émergents, même si une partie d'entre eux disposent encore de marges de progrès.

La France se situe dans une situation médiane par rapport à ses partenaires européens d'après l'indice de perception de la corruption de Transparency International, étant classée 23ème en 2015 derrière, parmi les pays voisins, le Danemark (classé premier), le Royaume-Uni et l'Allemagne (10èmes ex-aequo) mais devant l'Espagne (36ème) et l'Italie (64ème).

De nombreuses études empiriques établissent un lien significatif et négatif entre corruption et activité économique, mesurée par le taux de croissance du PIB, même si l'amplitude varie fortement selon le champ d’analyse des études (notamment la zone géographique et la période examinée). Ainsi, s'agissant de la France, le projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique pourrait générer des effets économiques favorables en permettant à la France d'atteindre les meilleurs standards et d'améliorer ainsi la perception et la confiance des acteurs économiques.

Trésor-Éco n° 180