En tant qu'énergies décarbonées et disponibles sur le territoire national, les énergies renouvelables (EnR) présentent un fort intérêt pour faire face aux enjeux de lutte contre le changement climatique et de sécurité énergétique. En 2014, en France, les énergies renouvelables ont représenté 14,6 % de la consommation finale brute d'énergie. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte fixe comme objectif de porter cette part à respectivement 23 % et 32 % aux horizons 2020 et 2030.

Toutefois, ces énergies sont encore coûteuses relativement aux énergies conventionnelles. Une part importante du surcoût est supportée par les consommateurs d'énergie, à travers notamment la fiscalité énergétique et l'obligation d'incorporation de biocarburants. Des aides publiques sont également apportées pour soutenir la chaleur renouvelable, les deux plus significatives étant aujourd'hui le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) et le fonds chaleur.

La comparaison par filière renouvelable du coût par tonne de CO2 évitée révèle une forte hétérogénéité entre filières d'énergie renouvelable (allant par exemple de 59 € à plus de 500 € pour la production d'électricité) : le coût de la transition énergétique est par conséquent susceptible de significativement varier en fonction des filières EnR privilégiées.

La combustion de biomasse pour produire de la chaleur apparaît constituer un moyen économiquement efficace de réduire les émissions de CO2. Parmi les technologies renouvelables électriques, mis à part l'hydraulique, exclu de cette étude, l'éolien terrestre est la moins coûteuse.

Trésor-Éco n° 162