La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.

De nombreuses mesures ont été prises en France ces dernières années en faveur de la transmission d’entreprise, en particulier de la « transmission-continuité » à la famille ou aux salariés avec l’objectif de pérenniser le tissu industriel existant. Néanmoins, privilégier la transmission au sein de la famille ou aux salariés par rapport à la reprise par un tiers ne va pas de soi d’un point de vue économique. Théoriquement, la transmission familiale peut être aussi bien bénéfique du fait qu’elle s’accompagne d’un mode de gouvernance spécifique (chevauchement des rôles de gestionnaire et actionnaire diminuant les coûts d’agence par exemple), que néfaste du fait que l’héritier peut être moins apte à diriger l’entreprise qu’un repreneur extérieur. Au-delà de ces arguments en faveur et défaveur de la transmission familiale, diverses études économétriques récentes suggèrent que les entreprises familiales ont des performances financières et économiques inférieures aux autres entreprises. Il semble donc que favoriser ce type de transmission par rapport à une transmission extérieure n’est pas justifié du point de vue de l’efficacité économique. Le cas de la transmission aux salariés, qui pourrait avoir un impact positif, devrait, quant à lui, être étudié plus avant.