Malgré une situation conjoncturelle défavorable aux États-Unis (retournement du marché immobilier, dégradation de l'emploi), un choc de prix sur les matières premières et le pétrole et les turbulences financières apparues à l'été, l'économie mondiale est restée dynamique en 2007 sous l'effet d'une croissance toujours relativement vigoureuse en Europe et en Asie émergente. En zone euro, la croissance a été principalement soutenue par de forts investissements et par un commerce extérieur dynamique. Au Japon, l'embellie observée fin 2006-début 2007 a été mise à mal mi-2007, avec notamment un recul de l'activité au 2ème trimestre en raison du repli des investissements ; l'activité s'est toutefois bien reprise en fin d'année grâce au rebond de l'investissement public et privé. Dans le même temps, l'Asie émergente a conservé le rythme de croissance exceptionnel qu'elle avait atteint en 2006, tirée par l'essor chinois.

En 2008, l'activité mondiale ralentirait notamment en liaison avec le retournement de l’économie américaine, et d'autre part en raison de la conjonction d'un choc de prix (forte hausse du prix du pétrole, des matières premières agricoles et des prix alimentaires) des tensions sur les marchés financiers qui perdurent et qui pèseraient sur l'investissement des entreprises. Le choc d'inflation viendrait freiner la consommation au 1er semestre 2008, en particulier dans les pays subissant par ailleurs les effets de richesse négatifs liés au marché de l’immobilier.

Dans le courant de l’année 2009, l'activité reviendrait progressivement vers son rythme de croissance potentielle en Europe et aux États-Unis, en lien avec une normalisation de la situation des marchés financiers, un reflux de l’inflation et l’atténuation des effets de la crise immobilière américaine. Dans les pays émergents, à l’image de la Chine, l'activité ré-accélérerait progressivement après un léger ralentissement en 2008, en lien avec l'évolution attendue du commerce mondial.

Trésor-Éco n° 36