Les implantations d'entreprises françaises à l'étranger ont réalisé un chiffre d'affaires supérieur à 520 Mds € en 2004, soit davantage que les exportations françaises (340 Mds €). La DGTPE a conduit un recensement de ces implantations, qui permet de dégager plusieurs constats innovants :

En termes de structure géographique, on retrouve la même spécialisation relative pour les implantations à l’étranger que pour les exportations. Les entreprises tricolores sont davantage orientées vers l’Afrique et le Proche et Moyen Orient, et moins vers l’Asie et vers les PECO, ce qui représente un positionnement moins favorable que celui de l’Allemagne.

Les pays émergents ou en développement accueillent une part importante des activités françaises à l'étranger même s'ils représentent moins de 10% des capitaux investis. De plus, c'est dans les PECO et les pays émergents d'Asie que la croissance des activités françaises a été la plus rapide ces dernières années.

Contrairement à ce que suggèrent les données brutes d’investissement direct, l'activité française à l'étranger est autant orientée vers l'industrie que vers les services : chacun de ces secteurs représente 40 % des établissements français à l'étranger et des capitaux investis. Le secteur industriel est même plus important que les services en termes d'effectifs et de chiffre d'affaires français à l'étranger.

Les implantations d'entreprises françaises dans les pays émergents ou en développement relèvent largement d’une stratégie de conquête de marchés. Dans ces pays comme dans les pays développés, les activités commerciales et les activités de service emploient des effectifs élevés avec respectivement plus de 20 % et plus de 30 % des effectifs français. Or la majorité des activités de service implantées dans les pays émergents ou en développement vise avant tout à alimenter une demande locale.

Trésor-Éco n° 4