L'ASEAN en Bref

 

L’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) regroupe 10 Etats membres. Créée par l’Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande et les Philippines en 1967, elle a été rejointe par le Brunei (1984), le Vietnam (1995), le Laos et la Birmanie (1997) et enfin le Cambodge (1999).

 

Conjoncture économique

Dans ses Perspectives de l’économie mondiale (WEO) d’avril 2025, le FMI revoit à la baisse ses perspectives pour les économies de l’ASEAN, avec une croissance moyenne attendue à 4,1 % en 2025 (-0,6 pt) et 3,9 % en 2026 (-0,7 pt), soit la plus forte révision à la baisse depuis la pandémie. Le Vietnam, particulièrement exposé aux chaînes de valeur mondiales, verrait sa croissance plafonner à 4,0 % en 2026, soit deux points en dessous des projections du WEO d’octobre 2024. La Thaïlande enregistrerait les performances les plus faibles de la région (1,8 % en 2025 puis 1,6 % en 2026), tandis que l’Indonésie et les Philippines conserveraient une dynamique plus soutenue, portées par une demande intérieure plus robuste. Face à ce ralentissement généralisé – qui traduit l’érosion du modèle de croissance tiré par les exportations –, fragilisé par la montée des barrières commerciales et la dépendance accrue à la demande technologique des pays avancés, le FMI appelle à un rééquilibrage des moteurs de croissance, fondé sur une demande domestique structurellement plus durable. Cela implique d’élargir les filets de sécurité sociale, de soutenir la consommation privée dans les pays à endettement élevé, et de renforcer les capacités d’investissement à long terme dans l’éducation, la santé et les infrastructures. Le rapport souligne également le potentiel d’une intégration régionale accrue, via des initiatives telles que le RCEP, pour amortir les chocs externes et consolider les chaînes de valeur asiatiques.

Prévisions FMI 2025

 

Commerce France-ASEAN

En 2024, les échanges totaux de biens entre la France et l’ASEAN reculent pour la 2e année consécutive (-5,9 %), à 35 Md EUR. Si les importations restent relativement stables (+1,1 %), le net repli des exportations françaises (-14,7 %) creuse notre déficit commercial à -6,4 Md EUR (contre -3,7 Md en 2023), marquant la 10e année consécutive de déficit. Trois secteurs concentrent l’essentiel du recul : l’aéronautique (-33 %), le textile-habillement-cuir-chaussures (-39 %) et les boissons alcoolisées (-20 %). Singapour demeure notre 1er client et hub de réexportation (excédent bilatéral de 4,9 Md EUR, 2e au niveau mondial après le Royaume-Uni), tandis que le Vietnam reste notre 1er fournisseur (déficit bilatéral de 5,5 Md EUR, environ un tiers de nos importations), essentiellement en textile et électronique.

En savoir plus : Commerce France-ASEAN en 2024

 

Les investissements français dans l'ASEAN

À rebours de l’évolution des flux d’IDE français dans le monde (+32,6 % ; 67,2 Md EUR), les flux à destination de l’ASEAN ont été quasi nuls en 2023 (208 M EUR contre 6,8 Md EUR en 2022). Malgré cette contraction marquée, le stock d’IDE français dans la zone reste à un niveau élevé (28,5 Md EUR ; -1,4 %), dont deux tiers pour Singapour (19,1 Md EUR ; -5,5 %). Ces flux se dirigeaient principalement vers : (i) les services de finance et assurance (73 %), (ii) les activités scientifiques et techniques (14 %), (iii) le transport et le stockage (12 %). Enfin, les flux d'IDE de l'ASEAN vers la France, portés par Singapour (2,9 Md EUR) ont presque triplé l’an dernier pour atteindre 3,1 Md EUR (+26,9 %), entraînant une augmentation notable du stock, à près de 7,7 Md EUR (+48 %).

En savoir plus : Investissements croisés entre la France et l’ASEAN en 2023 (décembre 2024)

 

Les États membres de l'ASEAN

ASEAN

 Les services économiques et antennes de la DG Trésor en ASEAN

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