Economie de la Pologne

La Pologne et la convergence européenne depuis l’adhésion à l’UE 

 

Avec une population de près de 38 millions de personnes, la Pologne constitue la principale économie parmi les Pays d’Europe Centrale et Orientale (PECO). Depuis son adhésion à l’UE en 2004, le pays a connu deux décennies de rattrapage économique. Les taux de croissance polonais ont systématiquement été supérieurs à la moyenne européenne et la croissance polonaise ne s’est interrompue qu’en 2020 en raison de la pandémie de covid19 (récession de -2% du PIB).

Taux de croissance annuel de la Pologne et de l’Union européenne (en %)

Croissance

(Source : Banque mondiale, Croissance du PIB (% annuel) - European Union, Poland | Data (banquemondiale.org))

 

Lors de son adhésion à l’UE, la Pologne était le 9ème PIB de l’Union européenne (Royaume-Uni exclu), juste derrière l’Autriche. La Pologne est aujourd’hui le 6ème PIB de l’UE derrière les Pays-Bas et devant la Suède et la Belgique. Ainsi, le rapport du PIB par habitant polonais au PIB moyen par habitant européen, en parité de pouvoir d’achat, est passé de 51% en 2004 à 79% en 2022.

Evolution du PIB par habitant en Pologne et dans l’UE (en parité de pouvoir d’achat)

PIB PPA

(Source : Eurostat, Statistics | Eurostat (europa.eu))

 

La Pologne compte 16,8 millions d’actifs en 2022. Le salaire mensuel brut moyen s’élevait début 2023 à 7 065,56 PLN soit environ 1 500 EUR. Le coût horaire moyen de la main d’œuvre était en 2022 de 12,5 EUR (moyenne UE : 30,5 EUR). Le Pologne connait l’un des taux de chômage les plus faibles en Europe, à 2,9% en 2022 (moyenne UE : 6,2%).

 

Impact de la pandémie de covid19 (2020)

La Pologne est parmi les économies de l’UE ayant le mieux résisté à la pandémie de covid19. Le pays n’a alors connu qu’une récession de -2% du PIB (moyenne UE : -5,6%). Sur l’ensemble de l’année 2020, la demande intérieure polonaise s’était moins contractée (-1,5%) que dans le reste de l’UE (-3,5%). Surtout, l’ampleur de la récession en 2020 avait été avantageusement limitée par l’amélioration de la balance commerciale (+6,7 Mds EUR en 2020 contre -4,4 Mds EUR en 2019). Les importations polonaises, notamment énergétiques avaient alors connu une baisse (-4,83%) tandis que les exportations polonaises s’étaient maintenues (+0,12%).

En réaction aux conséquences économiques de la pandémie de covid19, le gouvernement polonais avait mis en place un « plan anticrise » (plus de 36 Mds EUR d’aide publique déboursés), sous la forme de chômage partiel, de prêts non-remboursables et d’aides à la trésorerie des entreprises afin de soutenir les entreprises et de préserver l’emploi. Ces aides ont temporairement dégradé les finances publiques polonaises : le déficit public est passé de -0,7% du PIB en 2019 à -6,9% en 2020 tandis que la dette publique a atteint 57,2% du PIB fin 2020 (+11,5 points de pourcentage - pp).

 

Reprise et relance (2021)

Comme le reste de l’UE, la Pologne a connu en 2021 un phénomène de reprise. La croissance du PIB s’est élevée à +6,9%, au-dessus de la moyenne européenne à 5,4%. La Pologne a ainsi dépassé dès 2021 le PIB enregistré en 2019 (576 Mds EUR contre 533 Mds EUR) tandis que le chômage se maintenait à 3,4% (+0,2pp).

Le retour de la croissance en 2021 a permis une amélioration de la situation des finances publiques. Le déficit et la dette publique ont respectivement atteint -1,8% (+5,1 pp) et 53,6% (-3,6pp) du PIB en fin d’année.

En revanche, la relance de l’activité s’est accompagnée d’un retour à une balance commerciale négative (-7,7 Mds EUR en 2021) en raison de la reprise et du renchérissement des importations (271 Mds EUR, soit +27% en un an) que n’ont pas compensé pas les bonnes performances des exportations polonaises (264 Mds EUR soit +20%). Partant, la balance des paiements temporairement positive en 2020 (12,8 Mds EUR), s’est également dégradée pour redevenir négative en 2021 (-8,3 Mds EUR). 

Dans le cadre du plan de relance européen NextGenerationEU, alors que plusieurs Etats membres de l’UE ont pu faire approuver leurs plans de relance et de résilience (PRR) et en toucher un premier décaissement dès l’été 2021, la Pologne n’a vu son plan (Recovery and resilience plan for Poland) validé qu’en juin 2022 et n’a pas encore, au printemps 2023, sollicité le premier décaissement sur les 22,5 Mds EUR de dons et 11,5 Mds EUR de prêts auxquels elle est globalement éligible jusqu’à 2026[1].

 

Une reprise entravée par la guerre en Ukraine (2022)

Taux d’inflation (IPCH) mensuel (en glissement annuel) en Pologne et dans l’UE (en %)

Inflation

(Source : Eurostat, Statistics | Eurostat (europa.eu))

En 2022, la Pologne a enregistré une croissance de 5,1%, supérieure à la moyenne européenne (3,5%). A la veille de l’invasion russe de l’Ukraine, l’économie polonaise connaissait une dynamique très positive : 10,7% de croissance annuelle au T1 2022 contre 5,7% en moyenne dans l’UE. Mais le déclenchement du conflit en Ukraine a alimenté une forte inflation, évaluée à 13,2%[1] en 2022 (9,2% en moyenne dans l’UE) et altéré la croissance qui a progressivement chuté pour atteindre 0,6% au T4 2022, passant sous la moyenne européenne (1,7%).

Evolution du taux de croissance trimestriel (en glissement annuel) en Pologne et dans l’UE.

PIB trimestriel

(Source : Eurostat, Statistics | Eurostat (europa.eu))

En 2022, la Pologne a connu une forte dégradation de sa balance commerciale (-24,3 Mds EUR) et de sa balance des paiements (-19,5 Mds EUR) sur fond de renchérissement des importations et notamment des produits énergétiques.

Face au phénomène d’inflation initié en 2021 et largement amplifié en 2022, le gouvernement polonais a adopté un « bouclier anti-inflation » sous la forme de réduction de TVA sur les produits énergétiques et alimentaires, ainsi que de distribution de « chèques anti-inflation » aux ménages les plus modestes.  

Conséquence de l’invasion russe, la Pologne accueille depuis 2022 environ 1 million de réfugiés ukrainiens (leur nombre réel pourrait s’élever à 1,5 million), dont un grand nombre travaille déjà de façon légale (la sécurité sociale polonaise dénombre fin 2022 plus de 742 000 travailleurs ukrainiens, réfugiés ou non). Selon les estimations, la Pologne aurait déjà dépensé l’équivalent de 2% de son PIB (10 Mds EUR) pour l’aide à l’Ukraine, principalement sous forme de prestations au bénéfice des réfugiés sur son sol (prestations sociales et de santé, logement, scolarité des enfants réfugiés) et de dons d’équipements militaires.

Les mesures de soutien face à l’inflation, les réformes fiscales, ainsi que les conséquences de la guerre (accueil des réfugiés notamment) ont légèrement dégradé les finances publiques du pays en 2022. Ainsi, le déficit public s’est creusé à -3,7% (-1,9 pp) du PIB, mais la dette publique a poursuivi sa baisse (-4,5 pp), à 49,1% du PIB. 

 

Perspectives pour 2023

La Commission européenne estime que la Pologne devrait connaitre une croissance modérée en 2023 (+0,7%). L’inflation devrait s’atténuer tout en demeurant parmi les plus fortes de l’UE (11,7% en g.a.), tandis que le taux de chômage devrait rester parmi les plus faibles de l’UE (3,3%).

Estimation par la Commission européenne de la croissance en 2023 dans les pays de l’UE

Croissance 2023

(Source : Commission européenne, Spring 2023 Economic Forecast: an improved outlook amid persistent challenges (europa.eu))

 

Pour en savoir plus sur l’économie polonaise :

 

Principaux indicateurs macroéconomiques de la Pologne

 

2019

2020

2021

2022

Population 

Population (en millions)

37,9

37,9

37,8

37,6

Macroéconomie

PIB (Md EUR courants)

532

526

576

656

Taux de croissance du PIB (%)

4,5

-2,0

6,9

5,1

PIB/habitant (EUR)

13 870

13 720

15 100

17 370

Prix

Inflation - IPCH (%y/y)

2,1

3,7

5,2

13,2

Emploi

Taux de chômage (% pop active)

3,3

3,2

3,4

2,9

Taux de chômage des jeunes (15-24ans)

9,9

10,9

11,9

10,8

Taux d’activité (% pop 20-64 ans)

72,3

72,7

75,4

76,7

Salaires

Salaire minimum au premier semestre (en EUR)

523,09

610,79

614,08

654,79

Salaire brut moyen (en décembre) (en EUR)

1315

1295

1444

1559

Recherche et développement

Dépenses de R&D (% PIB)

1,32

1,39

1,44

n/d 

Extérieur 

Balance commerciale (Md EUR)

-4,4

6,8

-7,7

-24,1

Exportations (%y/y)

7,4

0,1

19,7

21,5

Importations (%y/y)

3,8%

-4,8

26,9

27,0

Solde courant (% PIB)

-0,2

2,5

-1,4

-3,0

Taux de change

EUR/PLN

4,26

4,61

4,6

4,7

Finances publiques 

Déficit public (% du PIB)

-0,7

-6,9

-1,8

-3,7

Dette publique (% PIB)

45,7

57,2

53,6

49,1

Source: Eurostat; GUS

       

%y/y : en glissement annuel

       


 



[1] Ces montants pourraient être complétés par 2,7 Mds EUR de dons et 22,5 Mds EUR de prêt dans le cadre de l’ajout du chapitre REPowerEU au PNRR.

[2] Indice des prix à la consommation harmonisé (HICP).

Situation économique et financière de la Pologne à l'automne 2021

Après une contraction modérée du PIB de 2,5% en 2020, l’économie polonaise est déjà revenue à son niveau d’avant-crise au 1er semestre 2021, portée par des exportations records et la reprise de la consommation intérieure. Bien que les prévisions de croissance aient été unanimement revues à la hausse suite aux bons résultats du premier semestre, plusieurs risques apparaissent et pourraient venir quelque peu nuancer l’optimisme observé ces derniers mois.

 

I. Alors que des mesures de soutien importantes avaient contenu la récession, l’économie polonaise a fortement rebondi au premier semestre, dépassant déjà son niveau d’avant-crise

 

De nombreuses mesures avaient été prises qui ont permis de limiter l’impact de la crise sur l’économie. Le gouvernement polonais avait réagi rapidement en mettant en place un « plan anticrise » qui se décline en deux volets. L’ensemble des mesures représente 75,6 Md €, soit 14,5% du PIB. Le premier volet, dit « bouclier anticrise » se concentrait sur la sécurité et l’emploi, le financement des entreprises, la santé, le renforcement du système financier et l’investissement public. Le second, dénommé « bouclier financier » vise à renforcer la trésorerie des entreprises. Par ailleurs, la Banque centrale polonaise (NBP) avait introduit dès mars 2020 plusieurs mesures pour garantir la liquidité au sein du système bancaire. Parallèlement aux trois baisses de taux opérées en 2020, elle a réduit les ratios de fonds propres et de liquidité. La NBP a aussi mis en place son premier programme de Quantitative Easing et a racheté 31,1 Md EUR depuis le mois de mars 2020. Elle est également intervenue en décembre 2020 sur le marché des changes pour affaiblir le zloty et entre autres soutenir les exportations polonaises.

Une forte croissance de 11,1% en g.a au 2ème trimestre 2021 a permis à l’économie polonaise de retrouver son niveau d’avant-crise. Sur le prolongement de l’année 2020, les exportations ont porté la croissance, bénéficiant notamment de l’affaiblissement du zloty et de la reprise économique des principaux partenaires commerciaux de la Pologne. Parallèlement, la demande intérieure s’est relevée. Après une chute significative, l’investissement des entreprises a renoué avec la croissance, tandis que la levée progressive des restrictions au 2ème trimestre a permis à la demande intérieure de rebondir et aux ménages de jouer leur rôle de moteur de la croissance, comme l’illustre le rebond des ventes de détail. Parallèlement, le marché de l’emploi est toujours bien orientéavec un taux de chômage faible à 3,3% en août, le quatrième taux le plus bas de l’UE. Après un plus haut depuis 2018 à 4% atteint en mars, le taux de chômage a reculé durant trois mois consécutifs avant de se stabiliser.

Conséquence de cette très bonne dynamique au 1er semestre 2021, les agences de notation ont confirmé leurs notations pour la Pologne à l’été, et aussi bien le gouvernement que les institutions internationales ont amélioré leurs perspectives de croissance. Le gouvernement polonais améliore ses prévisions de recettes et prévoit dans son projet de loi de finances pour 2022 de ramener le déficit sous la barre des 3% dès 2022, à 2,8%.

 

II. Toutefois, plusieurs incertitudes pèseront sur l’économie polonaise dans les prochains mois

 

La situation sanitaire se dégrade très nettement en octobre, alors que la Pologne avait été relativement épargnée par le COVID cet été, n’ayant pas connu de 4ème vague épidémique. Le nombre de cas détéctés, qui double sur une semaine à la fin octobre, dépasse très significativement les prévisions de scénarios négatifs du gouvernement. Dans un contexte où le taux de vaccination est bas et semble avoir atteint un plateau légèrement au-dessus de 50%, le gouvernement n’a pour l’instant pas pris de mesures strictes visant à pousser à la vaccination ou endiguer l’épidemie, contrairement à plusieurs de ses voisins.

Les tensions avec la Commission Européenne se sont accrues et retardent la validation du PNRR. Le Plan national de relance et de résilience (PNRR) de la Pologne inclus 36 Md € de financements européens supplémentaires, dont 23,9 Md EUR de subventions et 12,1 Md EUR de prêts. En raison des tensions persistantes avec la Commission Européenne sur les questions d’Etat de droit, aggravées par la décision du 7 octobre du Tribunal constitutionnel polonais sur la primauté du droit national sur le droit européen, les décaissements prévus dans le cadre du PNRR devraient être au minimum décalés. Alors que le montant qui aurait dû être versé en 2021 est négligeable (2,7% du PNRR), le montant prévu en 2022 devrait être plus important (14,6%). Cela ne représente toutefois que 3,5 Md EUR, un montant faible au regard des plus de 80 Md EUR de fonds de cohésion que doit percevoir la Pologne dans le cadre du budget pluriannuel de l’UE 2021-2027.

L’inflation grimpante et le manque de visibilité concernant la politique monétaire constituent d’autres facteurs de risque. La Banque nationale de Pologne a finalement et de manière surprise par son timing procédé le 6 octobre à une hausse des taux de 0,40 pp, portant le taux directeur à 0,5%. Elle avait jusqu’à présent rejeté cette éventualité, arguant du caractère temporaire du phénomène inflationniste et optant pour une politique accomodante visant à maintenir un zloty faible qui avait permis de stimuler les exportations polonaises depuis le début de la crise. Les pressions se faisaient toutefois de plus en plus intenses face à une inflation en hausse continue qui devrait s’élever en octobre à 6,8%, un niveau très largement au-dessus de sa cible (2,5%). Parallèlement, la politique de la Banque nationale de Pologne était en contradiction avec la ligne suivie depuis juin par les banques hongroise et tchèque, qui ont respectivement porté leur taux directeur à 1,65% et 1,5%. La Banque centrale s’est gardée de dire s’il s’agit d’un début de cycle ou bien d’une simple hausse, se refusant à toute « forward guidance ». Les ménages adaptent leur comportement face à cette inflation record qui dégrade leur pouvoir d’achat. En septembre, les ventes de détail ont ainsi reculé de 2,4% sur le mois. Dans les prochains mois, la consommation intérieure pourrait toutefois être stimulée par les baisses d’impôts massives à destination des ménages aux revenus les moins élevés, prévues à partir de 2022 dans le cadre du programme « Polski Lad ».

L’industrie est de plus en plus fortement perturbée par les pénuries de semi-conducteurs. Alors que l’industrie s’était bien relevée de la crise, ayant fortement contribué à la dynamique exportatrice, celle-ci apparaît désormais largement affectée par les pénuries. Le secteur automobile marque nettement le pas, la production de véhicules n’atteignant que 9 600 en août contre 19 900 lors du même mois de l’année passée. Il s’agit d’un plus bas pour un mois d’août. Conséquence notamment de ce ralentissement de l’industrie, le commerce extérieur polonais, moteur de la croissance lors de la crise, se dégrade très fortement depuis cet été. On constate une nette dégradation de la balance des biens depuis le début du troisième trimestre, doublement affectée par une hausse des importations en raison de l’inflation des produits énergétiques, et par le ralentissement des exportations face aux pénuries de semi-conducteurs. La balance des biens affiche ainsi un fort déficit de 1,4 Md EUR en août après 761 M EUR en juillet, réduisant l’excédent commercial des biens depuis le début de l’année à seulement 1,8 Md EUR (contre 5,2 Md EUR sur la même période de l’année passée), alors qu’il s’élevait à 3,8 Md en juin.

Le secteur touristique ne s’est lui pas encore relevé de la crise. Il est essentiellement soutenu par la bonne reprise du tourisme domestique, le retour des touristes étrangers étant toujours attendu. Le nombre de touristes[1] dans le pays s’élève sur les mois de juillet-août à 7,4 M, dont près de 780 000 venus de l’étranger. Bien qu’en amélioration par rapport à 2020 (5,9 M dont 600 000 étrangers), c’est un chiffre encore nettement en dessous de celui de son niveau d’avant-crise (8,4 M de touristes dont 1,8 M étrangers pour les mois de juillet-août 2020).

Enfin, s’ajoutent les problèmes structurels de l’économie polonaise, tels que les tensions sur la main d’œuvre. Il en résulte une pression toujours plus forte sur les salaires, qui augmentent de 8,7% en moyenne en septembre en g.a. Combiné à la hausse des prix de l’énergie, les coûts de production des entreprises augmentent rapidement et ralentissent leurs gains de compétitivité.

 

 

[1] Défini comme le nombre de touristes dans des hébergements touristiques d’au moins 10 places

 

 

Annexes

Tableau 1 : Prévisions de croissance du PIB (en %) de la Pologne

 

Prévisions de croissance du PIB (en %)

Dernière
actualisation

 

2021

2022

Gouvernement polonais

4,9

4,6

août-21

Banque centrale (NBS)

5

5,4

juil-21

Commission européenne

4,8

5,2

juil-21

FMI

4,6

5,2

juil-21

OCDE

3,7

4,7

mai-21

 

Tableau 2 : Composition du « plan anticrise »

Bouclier

Secteur

Montant (Md €)

Montant décaissé (Md €)*

Descriptif des mesures

Bouclier anticrise

Sécurité et emploi

6,8

5,6

Chômage partiel, aide à l'emploi, prestations de tutelles pour les parents, aides aux personnes en auto-emploi

Financement des entreprises**

17,2

11

Prêts non-remboursables pour les TPE, exemptions de cotisations sociales ZUS, extension du programme des garanties de crédits aux entreprises par la banque publique BGK (équivalent de la Caisse des dépôts)

Protection de la santé

1,7

/

Renforcement des mesures de lutte contre la Covid-19, financement du système de santé, dématérialisation de certains services d'accès aux soins médicaux et développement de la sensibilisation des patients

Renforcement du système financier

16,4

26

Rachat d’actifs

Programme d’investissements publics

7

/

Investissements publics

Bouclier touristique

Soutien au secteur du tourisme

0,8

0,5

Introduction d’un « voucher touristique », mesure adressée aux familles avec enfants (500 PLN par enfant) effectuant du tourisme en Pologne

Bouclier sectoriel

Soutien aux secteurs les plus touchés

1 Md € / mois

0,4

Exemption des cotisations sociales pour le mois de novembre, primes d'arrêt temporaire d'activité,  dotations non-remboursables de 1100 EUR pour les TPE et microentreprise, report de six mois du versement des cotisations sociales pour les salariés pour le 4ème trimestre

Bouclier pour les régions montagneuses

Soutien au secteur de la montagne

0,2

/

Exemptions fiscales et aides en trésorerie

Bouclier financier***

 

 

Bouclier financier 1.0

22,6

13,7

Ce programme a pour but de maintenir l’activité économique des entreprises et de préserver l’emploi en compensant une partie des pertes des entreprises et sera réparti de la façon suivante : 25% pour les microentreprises, 50% pour les ETI/PME et 25% pour les grandes entreprises

Bouclier financier 2.0

1,9

1,9

Aides en trésorerie pour les entreprises les plus sévèrement frappées par la 2nde vague

* Montant décaissé au 04/05/2021

** Ce volet est géré par la Banque centrale polonaise (NBP) en coopération avec la Commission de la supervision financière (KNF) et le Fonds de résolution bancaire (BFG)

*** Les « boucliers financiers » sont gérés par le Fonds polonais du développement (PFR)

 

 

Tableau 3 : Evolution des principaux indicateurs économiques de la Pologne

 

PREVISIONS

 

2017

2018

2019

2020

2021

2022

Population 

Population (en millions)

38,4

38,4

38,3

38,3

 

 

Macroéconomie

PIB (Md EUR courants)

467

498

532

523

 

 

Taux de croissance du PIB nominal (%)

4,8

5,4

4,7

-2,7

4,8

5,2

Indice de Gini

29,2

27,8

28,5

 

 

 

PIB / habitant (EUR)

11 790

12 420

13 020

12 680

 

 

Prix

Inflation - IPCH (%y/y)

1,6

1,2

2,1

3,7

4,2

3,1

Emploi

Taux de chômage (% pop active)

4,9

3,9

3,3

3,2

3,5

3,3

Taux de chômage des jeunes (15-24)

14,8

11,7

9,9

10,8

 

 

Taux d'emploi (% pop 20-64 ans)

70,9

72,2

73,0

73,6

 

 

Travail à temps partiel (% pop active)

6,3

6,2

5,9

5,7

 

 

Salaires

Salaire minimum (PLN)

2000

2100

2250

2600

 

 

Salaire mensuel moyen (PLN)

4533

4885

4920

5167 

 

 

Croissance du salaire nominal (%y/y)

5,4

7,0

7,2

5,0

 

 

Croissance du salaire réel (%y/y)

3,8

5,8

5,1

1,3 

 

 

Recherche et développement

R&D (% PIB)

1,0

1,2

1,3

 

 

 

Extérieur 

Balance commerciale (Md EUR)

0,6

-4,6

1,2

12,0

 

 

Exportations (%y/y)

9,6

7,0

5,1

-0,3

8,8

6,9

Importations (%y/y)

10,2

7,5

3,3

-4,8

9,2

7,3

Solde courant (% PIB)

-0,3

-1,3

0,5

3,6

2,8

2,1

Taux de change

PLN / EUR

4,26

4,26

4,30

4,53

 

 

Finances publiques 

Déficit public (% du PIB)

-1,5

-0,2

-0,7

-7,0

-4,3

-2,3

Dette publique (% PIB)

50,6

48,8

45,7

57,5

57,1

55,1

Dette extérieure (% PIB)

30,1

25,9

21,0

15,4

 

 

Source: Eurostat; GUS; Banque mondiale

       

 

 

%y/y : en glissement annuel

       

 

 

Prévisions de la Commission Européenne datant du printemps 2021 sauf pour PIB et inflation datant de l’été 2021.

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