BELGIQUE
Commerce extérieur
Avec un taux d’ouverture de 78,7 %, la Belgique est l’une des économies les plus ouvertes de la zone euro. En 2024, ses échanges commerciaux se sont établis à 968,4 Md€ selon l’agence du commerce extérieur, dont 493,8 Md€ d’exportations (-6,0 %) et 474,6 Md€ d’importations (-7,7 %), classant la Belgique au 16ème rang mondial des pays exportateurs (2023). Etabli en excluant les flux de transit, qui représentent en moyenne 40 % du commerce extérieur belge, ces échanges ressortent à 687,9 Md€, dont 348,7 Md€ d’exportations et 339,2 Md€ d’importations, en contraction de 8,1 % par rapport à 2023, et dégagent un solde excédentaire de 9,5 Md€ en 2024 (contre -5,2 Md€ en 2023). Les échanges de biens de la Belgique sont dominés par les produits des industries chimiques et pharmaceutiques (23,3 % du volume total ; premier excédent sectoriel), les combustibles minéraux (14,6 %), le matériel de transport (12,3 %) et les machines, appareils électriques (11,9 %). Par ailleurs, le solde de la balance des services reste déficitaire en 2023 (-6,4 Md€).
Le solde de la balance des biens redevient excédentaire en 2024.
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Les échanges commerciaux belges ont atteint 687,9 Md€ en 2024, dégageant un solde exécdentaire de 9,5 Md€.
Selon la méthodologie du « concept national » de la Banque nationale de Belgique (BNB), qui neutralise l’impact des flux de transit des entreprises non-résidentes des Etats membres de l’Union européenne (UE) avec des pays hors UE, le montant total des échanges de biens de la Belgique a baissé de 6,8 % en 2024 pour s’établir à 687,9 Md€ (contre 738,2 Md€ en 2023), dont 348,7 Md€ d’exportations (366,5 Md€ en 2023) et 339,2 Md€ d’importations (371,7 Md€ en 2023). Ainsi la BNB qualifie l’année 2024 comme « décevante » avec une baisse des exportations (-4,9 %) et des importations (-8,7 %). Après plusieurs années de déficit, en 2024, le solde commercial belge est excédentaire à hauteur de 9,5 Md€ (cf. annexe 1). Selon la méthodologie d’Eurostat (« concept communautaire »), qui n’exclut pas les flux de transit[1] (lesquels représentent en moyenne 40 % du total des échanges commerciaux belges), la Belgique affiche un excédent commercial de 27,6 Md€ en 2024 (contre 14,9 Md€ en 2023), pour un montant total d’échanges de 991,6 Md€ (1 054,5 Md€ en 2023) - cf. annexe 2.
[1] Qui sont induits par la position géographique de la Belgique, au cœur de la dorsale européenne, et à ses infrastructures portuaires.
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Le commerce extérieur de la Belgique est porté par les échanges de produits pharmaceutiques, de combustibles minéraux (pétrole et gaz) et de véhicules automobiles.
Les (i) produits des industries chimiques et pharmaceutiques représentent le premier poste du commerce extérieur belge à hauteur de 160,6 Md€ (23,3 % du total), dont 90,6 Md€ d’exportations, en baisse toutefois de 6,0 % par rapport à 2023. Les autres principaux produits commercés par la Belgique sont (ii) les produits minéraux (100,2 Md€, -14,1 % par rapport à 2023, 14,6 % du total), (iii) le matériel de transport (84,7 Md€, -7,7 %, 12,3 % du total), (iv) les machines et appareils, matériel électrique (82,1 Md€, -9,1 %, 11,9 % du total), (v) les métaux communs (49,4 Md€, -5,6 %, 7,2 % du total) (cf. annexe 3). L’ensemble des postes supra a représenté 69,3 % des échanges de produits en 2024. D’après la BNB, tous les secteurs sont concernés par une baisse des échanges. Plus spécifiquement, les difficultés des produits minéraux sont liées à l’évolution des prix, pour les produits chimiques, le déclin du commerce de vaccins a pesé et le commerce de véhicules a souffert de l’incertitude quant au traitement fiscal et tarifaire des voitures électriques. Les produits des industries chimiques dégagent le principal solde excédentaire de la Belgique à hauteur de 20,7 Md€ (+38,9 %), devant les produits des industries alimentaires (9 Md€, -7,2 %), les matières plastiques (7,4 Md€, +17,5 %) et les métaux (3,8 Md€ ; -7,3 %). Les principaux déficits sectoriels concernent les produits minéraux (-16,4 Md€) et les machines/matériels électriques (-11 Md€).
- Les échanges de la Belgique demeurent principalement tournés vers ses pays frontaliers, tandis que la part des pays non européens se stabilise autour d’un tiers depuis 2000.
En 2024, les Pays-Bas (126 Md € ; 18,3 % des échanges), l’Allemagne (98,8 Md €, 14,4 %) et la France (83,3 Md € ; 12,1 %) étaient les trois principaux partenaires commerciaux de la Belgique, avec une part dans le volume total d’échange de 44,8 % (cf. annexe 4). Les Etats-Unis (47,6 Md € ; 6,9 %) sont le 4ème partenaire commercial de la Belgique, suivi par le Royaume-Uni (31,9 Md € ; 4,6 %) et l’Italie (31,5 Md € ; 4,6 %). Du fait d’importations très supérieures aux exportations, la Belgique entretient un fort déficit du commerce des biens vis-à-vis des Pays-Bas (-35,7 Md €) (cf. annexe 5). La Belgique enregistre des excédents avec ses autres principaux partenaires, le Royaume-Uni (12,2 Md €), l’Allemagne (7,4 Md €), les Etats-Unis (7,2 Md €), la France (5,5 Md €), et l’Italie (0,3 Md €) (cf. annexe 6). En outre, alors qu’elle représente 60 % du PIB de la Belgique, la Région flamande est à l’origine de 81,3 % du commerce de biens belges en 2024 (559,1 Md€), devant la Wallonie (14,9 %, soit 102,4 Md€) et Bruxelles-Capitale (3,9 %, soit 26,5 Md€) (cf. annexe 7). Cette surreprésentation de la Flandre dans le commerce extérieur de la Belgique s’explique par le fait que les deux principales portes d’accès aux marchés étrangers (le port d’Anvers-Bruges et l’aéroport de Zaventem) se trouvent en Région flamande. Bien que minoritaire dans les échanges, la Wallonie est la seule région à présenter un excédent commercial (+20,8 Md€), alors que la Flandre et Bruxelles-Capitale enregistrent des déficits commerciaux de respectivement 2,5 et 8,7 Md€. Les pays non membres de l’UE représentent plus du tiers du commerce extérieur belge de biens. La part des échanges de biens de la Belgique avec ses partenaires non membres de l’Union européenne s’élève en 2024 à 34,2 %. Dans cet ensemble, les Etats-Unis représentent 47,6 Md€ (20,2 %) et la Chine 18,1 Md€ (7,7 %). Le poids des partenaires extra-européens a progressé entre 2009 et 2016, passant de 31,2 % à 36,3 %, mais s’est stabilisé depuis. Alors qu’il était déficitaire en 2023 à hauteur de -1,2 Md€, le solde commercial avec les pays hors – UE redevient largement excédentaire en 2024 (21,6 Md€).
Le solde de la balance des services reste fortement déficitaire en 2023.
- Le tourisme est à l’origine du déficit de la balance des services.
En 2023, les exportations de service (141,1 Md €) ont augmenté (+6,7 %), de même que les importations (147,5 Md € ; +6 %), le déficit de la balance des services de la Belgique se maintient donc (-6,4 Md€) (cf. annexe 8). Les voyages (-13,1 Md€) contribuent largement au déficit de la balance des services.
- L’export belge de services dépend pour un tiers des autres services aux entreprises (52 Md€)
Ils comprennent les services de recherche et développement, les services professionnels et services de conseil et les services techniques. Le secteur des transports (31,2 Md€), des services de télécommunications, informatiques et d’information (20 Md€), les services financiers (9,1 Md€) et les voyages (8,2 Md€) viennent ensuite.
- Des échanges de service avant tout européens, malgré une troisième place occupée par les Etats-Unis.
Les Pays-Bas demeurent la 1ère destination du commerce belge de services (41,9 Md€ ; 14,5 %), suivi par la France (35,2 Md€ ; 12,2 %), les Etats-Unis (33,1 Md€ ; 11,5 %), l’Allemagne (24,4 Md€ ; 8,5 %) et le Royaume-Uni (23,9 Md€ ; 8,3 %). Concernant le solde, le Royaume-Uni constitue le principal déficit de la Belgique (-3, 0 Md€), suivi par la France (- 2,7 Md€), l’Espagne (- 2,6 Md€), l’Allemagne (-2,3 Md€) et le Luxembourg (-2,0 Md€). Le principal excédent de la Belgique est avec la Suisse (4,5 Md€).