AUSTRALIE
Commerce franco-australien : excédent record en 2024
Une progression des exportations tirée par l’aéronautique
Les exportations françaises vers l’Australie ont progressé de 9,3 % en 2024 pour atteindre 4,1 Md€, après 3,8 Md€ en 2023, un niveau record, poursuivant leur hausse continue depuis 2016. La très forte progression des ventes de matériels de transport (+68 % à 840 M€), et de machines et équipements d’usage général (+30 % à 360 M€) explique l’essentiel de cette progression.
Les ventes aéronautiques ont soutenu la hausse des exportations avec une augmentation de 443 % en 2024, passant de 90 M€ à 480 M€, et représentent désormais 12 % du total des exportations, ce qui s’explique par la livraison des A321neo à Jetstar (filiale low-cost de Qantas). Cette performance contraste avec la tendance globale des exportations aéronautiques françaises, en recul en 2024. A l’inverse, les exportations de véhicules automobiles vers l’Australie ont reculé de 5 % à 290 M€.
Les exportations de machines et équipements d’usage général ont augmenté de 30 % en 2024 pour atteindre 360 M€, après 270 M€ en 2023, et représentent 9 % du total des exportations. Les exportations de produits pharmaceutiques augmentent de 4 % à 440 M€ et représentent 11 % du total des exportations. Finalement, les exportations d’autres équipements électriques augmentent de 11 % à 160 M€.
A l’inverse, les exportations d’autres machines à usage spécifique ont baissé de 17 % à 310 M€ après 380 M€, et représentent 8 % du total des exportations. Si les exportations du secteur agricole et agroalimentaire sont restées stables à 560 M€ en 2024, certaines baisses significatives sont à noter. Parmi celles-ci, les exportations de boissons ont diminué de 9 %, atteignant 240 M€ et représentent 6 % du total des exportations françaises vers l’Australie.
L’Australie est le 30e client de la France en 2024, gagnant une place par rapport à 2023, derrière le Danemark et le Brésil mais devant le Mexique et l’Arabie Saoudite et le 6e marché pour les exportations françaises en Asie, derrière la Chine, le Japon, l’Inde, Singapour et la Corée. Les données australiennes classent la France comme le 15e fournisseur de l’Australie (comme en 2023) derrière l’Indonésie et le Royaume-Uni.
Une chute des importations, expliquée par les produits agricoles et les minerais
En 2024, les importations françaises en provenance d’Australie ont enregistré une baisse de 26 % à 1,4 Md€ après 1,9 Md€ en 2023. Les importations ont diminué pour la deuxième année consécutive, après un record en 2022, mais demeurent supérieures à leur niveau de 2019 (1,1 Md€).
Cette diminution s'explique principalement par la forte baisse des importations de produits agricoles et de minerais. Les importations de produits agricoles ont diminué de moitié (-49 %), atteignant 270 M€, soit 19 % des importations françaises. La chute de moitié des importations de graines de colza, passant de 490 M€ en 2023 à 233 M€ en 2024, explique l'essentiel de la baisse. Les importations de métaux précieux et d'autres métaux non ferreux, quatrième poste d'importation le plus important, ont également subi une forte baisse de 71 % à 60 M€ en 2024 après 220 M€ en 2023. Les importations d'uranium naturel et de nickel brut ont diminué respectivement de 48 % et 82 %. Finalement, les importations de houilles atteignent 650 M€ après 720 M€ en 2023 en baisse de 10 %. La houille reste le principal poste d’importation avec 46 % du total des importations en provenance d’Australie. L’Australie se classe en 2024 comme le 53e pays fournisseur de la France, contre 48e en 2023 devant Israël et derrière l’Afrique du Sud, et le 13e en Asie. Les données australiennes indiquent que la France est le 20e débouché des exportations australiennes (19e client en 2023), derrière le Canada et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Un excédent commercial record
En 2024 la France a enregistré un excédent commercial record vis-à-vis de l’Australie à +2,7 Md€. Il fait suite à un excédent de +1,8 Md€ en 2023 et doit se comprendre dans un contexte générale d’amélioration de la balance commerciale française avec un déficit qui se résorbe à -81,0 Md€ après -100,0 Md€ en 2023[1].
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont baissé de 2,6 % à 5,5 Md€ en 2024 après 5,7 Md€ en 2023.
La France est également fortement excédentaire pour les échanges de services
Les exportations de services ont baissé de 8 % en 2024 , pour atteindre 2,6 Md€ après 2,9 Md€ en 2023[2]. Les services de voyage ont contribué à cette baisse générale des exportations avec une diminution de 20 %, à 900 M€ en 2024 après 1,0 Md€ en 2023 dépassant leur niveau pré-covid (700 M€ en 2019), et représentent 32 % des exportations de services français vers l'Australie. Les exportations de services aux entreprises, deuxième poste le plus important des exportations de services (26 % du total), ont baissé de 3 % en 2024 pour atteindre 700 M€. En revanche, les exportations de services de télécommunication ont augmenté de 13 %, à 200 M€ en 2024 après 175 M€ en 2022. Les transports représentent le troisième poste d'exportation de services (13 % du total). L’Australie est le 18e débouché pour les exportations françaises de services, derrière le Mexique (19e en 2023).
Les importations de services ont baissé à 1,2 Md€ en 2024 après 1,3 Md€ en 2023. Les importations de services de voyage ont progressé de 9 %, à 352 M€ après 320 M€ en 2023, et représentent 28 % du total des importations de services. Les importations de services aux entreprises ont baissé de 29 % %, à 410 M€ en 2024 après 530 M€ en 2023, soit 33 % du total. L’Australie est le 27e fournisseur de services de la France en 2023 (33e en 2023).
En 2024, la France enregistre un excédent de la balance des services vis-à-vis de l’Australie à +1,4 Md€, après +1,5 Md€ en 2023. Les principales contributions positives proviennent des voyages, avec un solde de +500 M€. Les services ausx entreprises ont également contribué à cet excédent avec un solde à +300 M€.