La Police civile de São Paulo a gelé 6 Md BRL (923 M EUR) d’actifs liés à un vaste réseau de blanchiment au profit du PCC, l’une des principales organisations criminelles brésiliennes. Ce système sophistiqué utilisait une cinquantaine d’entreprises de divers secteurs de l’économie réelle comme intermédiaires pour dissimuler l’origine illicite des fonds.

Le crime organisé constitue un frein macroéconomique systémique au Brésil, avec un coût total estimé de près de 11% du PIB selon l’Ipea. Agissant comme un impôt caché, il pèse sur les finances publiques, la compétitivité des entreprises et la croissance du pays. Son impact vient principalement des dépenses de sécurité, des pertes de capital humain liées à la violence, des distorsions sur l’investissement et la productivité, ainsi que des pertes fiscales et environnementales associées à l’économie illégale.

Le World Inequality Report classe le Brésil parmi les pays les plus inégalitaires, les 10% les plus riches captant près de 60% du revenu national. Cette situation contraste avec les statistiques brésiliennes qui font état d’une baisse de la pauvreté et d’une amélioration des revenus des ménages modestes depuis 2021. Cette divergence s’explique par des différences méthodologiques, les données du World Inequality Report mesurant la concentration avant redistribution, tandis que les indicateurs nationaux captent les effets des transferts sociaux et l’impact des politiques publiques menées.