Au 3e trimestre, la première estimation des comptes trimestriels de l’Insee fait état d’un rebond de la consommation de matériels de transports (+0,7 %, après −0,2 %). Ce poste, qui représente 5 % de la consommation des ménages, recouvre les achats d’automobiles, mais aussi, par exemple, ceux de motocycles, vélos ou poussettes. Son évolution peut être suivi mensuellement dans les données publiées par l’Insee sur la consommation des ménages en biens. La consommation d’automobiles en constitue une part importante. Plusieurs sources permettent d’en suivre plus spécifiquement les évolutions, notamment le nombre d’immatriculations de véhicules neufs pour les particuliers publié par le Service des données et études statistiques (SDES) du ministère chargé de la Transition écologique, ainsi que les données de la Banque de France issues de l’enquête de conjoncture dans le commerce de détail (cf. Graphique 1). 

Les données du SDES publiées en début de semaine indiquent un bon début de 4e trimestre : les immatriculations de véhicules neufs pour les particuliers ont rebondi en octobre de +2,0 % après −0,7 % en septembre, portées par la mise en place du leasing social. Les données de la Banque de France et celles de l’Insee ne seront disponibles qu’à la fin du mois pour confirmer cette dynamique.  

Graphique 1 : Évolution comparée des différents indicateurs sur les ventes d'automobiles (base 100 en 2019) 

Evolution comparée des différents indicateurs sur les ventes d'automobiles (base 100 en 2019)

Côté entreprises, les ventes de véhicules particuliers neufs (VPN) rebondissent en octobre (+3,2 % après −3,3 %). Si l’investissement des entreprises en produits manufacturés repart au 3e trimestre (+0,7 % après −0,3 % au 2e trimestre), les immatriculations de VPN ont en revanche diminué sur la période (−4,3 %), après avoir déjà diminué au 2e trimestre (−6,6 %). Plusieurs mesures peuvent expliquer la baisse des achats de véhicules par les entreprises en 2025, comme le renforcement de la taxe annuelle sur les émissions de CO2 des véhicules de société en janvier, la réforme des avantages en nature en février augmentant les cotisations et contributions sociales pour les véhicules de fonction, ainsi que la nouvelle taxe annuelle incitative à l’achat de véhicules légers à faibles émissions, entrée en vigueur début mars.

Les données du SDES permettent également de suivre l’évolution des ventes de véhicules électriques. Les immatriculations totales de véhicules particuliers neufs (VPN) électriques rebondissent très fortement en octobre après un léger repli en septembre (+30,8 % après −0,7 %, en variation mensuelle CVS-CJO). Les ventes aux entreprises repartent nettement à la hausse (+21,8 % après −16,4 %), tandis que celles aux particuliers accélèrent vivement (+38,8 % après +18,9 %). Ce rebond intervient dans un contexte où les constructeurs européens devront, d’ici à 2027, abaisser le seuil moyen d’émissions de CO2 de leurs véhicules pour se conformer à la norme « CAFE », entrée en vigueur en janvier 2025.