Fort de sa progression soutenue au cours des deux premiers trimestres de l’année, le tourisme est la principale contribution positive du commerce extérieur à la croissance (en acquis au 2e trimestre). Au 2e trimestre 2025, le solde touristique en volume a en effet poursuivi sa progression. Les exportations en volume, c’est-à-dire les dépenses des résidents étrangers en France, ont accéléré à +6,4 % (après +5,2 % au 1er trimestre) tandis que les importations – les dépenses des résidents français à l’étranger – ont légèrement augmenté (+0,1 % après +1,4 %). Ainsi, le solde touristique issu des résultats détaillés des comptes trimestriels (en volume, aux prix de 2020) s'établit à +4,8 Md€ au 2e trimestre, un niveau en hausse par rapport au trimestre précédent (+3,8 Md€) et supérieur à sa moyenne pré-crise entre 2015-2019 (2,7 Md€).

Graphique 1 : Évolution des échanges touristiques  

Évolution des échanges touristiques

Témoin de cette progression, la fréquentation des hébergements collectifs de tourisme durant la saison estivale 2025 (de mai à août) a dépassé les niveaux élevés de la saison 2023, après une saison 2024 légèrement en retrait selon l’Insee. La fréquentation estivale 2025 a bénéficié à la fois du retour de la clientèle résidente, qui était en baisse depuis 2022, et de la présence toujours plus nombreuse de la clientèle non résidente. Toujours selon l’Insee, le chiffre d’affaires du secteur de l’hébergement durant la saison d’été 2025 augmente, en valeur, par rapport à celui de 2024, bien au-delà de l’augmentation des prix : l’indice de chiffre d’affaires croît dans ce secteur de +7,8 %, contre +3,4 % pour l’indice des prix à la consommation correspondant. Cette forte hausse résulte d’une croissance de l’activité dans l’hôtellerie haut de gamme et de la forte fréquentation de la saison 2025.

  Graphique 2 : Évolution des soldes d’enquête de conjoncture dans les services d’hébergement Évolution des soldes d’enquête de conjoncture dans les services d’hébergement

Au 3e trimestre, le solde touristique demeurerait nettement positif, comme l’indique un trafic international soutenu, mais sa progression marquerait le pas selon les données de la balance des paiements pour les mois de juillet et d’août. Le climat de l’Insee dans le secteur de l'hébergement et de la restauration, qui réagit à la fois aux dépenses de tourisme international et domestique, a diminué de −1 pt en octobre pour s’établir à 98, et reste ainsi légèrement inférieur à sa moyenne de long terme (100). Cette légère diminution résulte à la fois de la baisse des soldes sur l’activité prévue et de la baisse du solde sur la demande prévue. Malgré un possible ralentissement des exportations de tourisme sur la seconde partie de l’année, le tourisme devrait se maintenir comme un des moteurs de la croissance française en 2025.