L'Insee a publié mercredi 30 juillet 2025 la première estimation des comptes nationaux du 2e trimestre 2025. Le PIB de la France accélère à +0,3 % après +0,1 % au 1er trimestre.

Le PIB de la France accélère au 2e trimestre 2025 (+0,3 % après +0,1 % au 1er trimestre 2025) d’après la première estimation des comptes nationaux trimestriels de l’Insee. L’acquis de croissance pour 2025 (i.e. la croissance qui serait obtenue en l’absence de progression sur le reste de l’année) est ainsi porté à +0,5 %.

La consommation des ménages progresse (+0,1 % après −0,3 %), notamment grâce à une accélération des services et spécialement de l’hébergement-restauration. Sa progression reste modeste, ponctuellement pénalisée par la consommation en gaz et d’électricité, du fait d’une météo anormalement douce en avril. L’investissement recule de nouveau au 2e trimestre après un début d’année en légère baisse, à −0,3 % (après −0,1 % au 1er trimestre). L’investissement des entreprises se replie à −0,4 % après s’être stabilisé au 1er trimestre, et celui des administrations publiques poursuit sa baisse (−0,6 % après −0,9 %). En revanche, l’investissement des ménages accélère ce trimestre : +0,4 % après +0,2 % en lien avec la remontée des transactions immobilières. La consommation publique, qui correspond à l’activité des services publiques (de santé, d’éducation, de défense…), contribue légèrement à la progression du PIB. Au final, la demande intérieure hors stocks a une contribution nulle à la croissance de l’activité.

Les importations sont en hausse (+0,8 % après +0,3 %), résultant notamment d’importantes importations de carburants (+11,8 % après −2,1 %) en raison de la fermeture de plusieurs raffineries. Les exportations ne rebondissent que légèrement (+0,2 % après −1,1 %), tirées à la hausse par les produits manufacturés (+1,1 % après −3,1 %), en particulier dans les industries chimique et pharmaceutique. Ainsi, le commerce extérieur contribue ainsi de nouveau négativement à la croissance (−0,2 pt après −0,5 pt). Les variations de stocks sont le principal moteur de la croissance au 2e trimestre (+0,5 pt après +0,7 pt au 1er trimestre). Elles évoluent souvent en miroir du commerce extérieur : leur somme contribue à la croissance, de même qu’au premier trimestre.    

Evolution trimestrielle du PIB et ses contributions

 

La valeur ajoutée augmente dans l’industrie manufacturière (+0,2 %, spécialement dans l’aéronautique et l’automobile), mais aussi dans les services (+0,5 %, notamment dans l’hébergement-restauration et le commerce), et dans la construction (+0,2 % – la production dans la construction se stabilise après 7 trimestres de baisse à +0,0 % après −0,4 %) pour la première fois depuis 2023. Elle diminue dans l’énergie (−0,4 %) du fait des températures douces qui ont pénalisé la demande de chauffage au début du trimestre (la production énergétique a baissé de −3,7 % après −2,3 %). 

Evolution du PIB et contributions côté offre