Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....

Don et contre-don : quelle place
pour les pays du GCC dans la Syrie
post-Assad ?

 

Ces dernières semaines, les pays du Golfe – en particulier l’Arabie saoudite et le Qatar – ont multiplié les actes d’engagement économique en faveur de la Syrie, dans un contexte où le changement de régime et la levée récente de la plupart des sanctions internationales nourrissent des opportunités d’investissements stratégiques. Si ces actions s’apparentent pour l’instant principalement à une diplomatie du don, elles constituent à plus long-terme un vecteur puissant d’influence économique et politique, à mesure que les besoins colossaux de refinancement et de reconstruction du pays (de l’ordre de plusieurs centaines de milliards de dollars) conduiront à l’ouverture de nouveaux marchés convoités par les grandes puissances régionales. Les visites du président intérimaire syrien, Ahmad al-Charaa, dans la région (Arabie saoudite, EAU, et récemment Koweït) témoignent de cette nouvelle dynamique.

L’Arabie saoudite et le Qatar semblent vouloir jouer un rôle de tremplin dans une période de transition fragile, alors que l’économie syrienne peine à se remettre des conséquences désastreuses de la guerre civile. Déjà en janvier dernier, le royaume saoudien plaidait pour une levée des sanctions américaines sur la Syrie, qui s’est finalement concrétisée lors de la visite de Donald Trump à Riyadh en mai dernier, témoignant de l’engagement du pays sur ce dossier. Plus récemment, la Banque mondiale a annoncé que l’Arabie saoudite et le Qatar avaient réglé l’entièreté de la dette syrienne auprès d’elle, qui s’élevait à 15.5 M USD et empêchait jusque-là le pays de contracter de nouveaux prêts. Ces pays ont également annoncé une aide conjointe au financement des fonctionnaires syriens sur une période de trois mois. Si ces mesures ne produisent pas de retombées économiques immédiates pour ces pays, leur effort dans la tentative de stabilisation de l’économie syrienne donne du temps aux autorités syriennes pour travailler à l’unification du pays et construire les conditions d’une relance économique, tout en exerçant une pression diffuse favorable aux positionnements des acteurs économiques du Golfe.

En effet, alors que Damas cherche activement à attirer des investissements directs étrangers (IDE), les pays du GCC ont déjà manifesté un intérêt prononcé, en particulier dans les secteurs stratégiques des infrastructures et de l’énergie qui ont été parmi les plus touchés par la guerre. L’opérateur portuaire émirien DP World a ainsi signé un protocole d’accord (MoU) avec le gouvernement syrien pour le développement d’un terminal polyvalent dans le port de Tartous, au Nord-Ouest de la Syrie, d’une valeur de 800 M USD. Par ailleurs, la banque turque Deniz Bank, détenue en quasi-totalité par la banque de Dubaï Emirates BND, a annoncé prévoir déployer des prêts dans le domaine des infrastructures et des mécanismes de financement de projet. Le Qatar, quant à lui, a pris fin mai la tête d’un consortium international (via UCC Holding) - regroupant également une entreprise américaine et deux turques (Power International, Kalyon Holding et Cengiz Holding) - prévoyant d’investir 7 Mds USD dans la production électrique du pays via la construction de centrales électriques à turbine à gaz à cycle combiné et d’une centrale solaire. À lui seul, ce projet serait à terme en mesure d’assurer presque la moitié des besoins du pays en électricité. Également dans le domaine de l’énergie, le projet d’un pipeline de gaz Qatar-Turquie conçu il y a une quinzaine d’années (devant passer par l’Arabie saoudite, la Jordanie, et la Syrie avant de rejoindre les marchés européens) mais avorté par l’intensification de la guerre civile pourrait revenir à l’ordre du jour. Le renforcement du rôle des pays de la région dans le développement de chaînes de valeur régionales (notamment énergétiques) ou les investissements dans des secteurs non-pétroliers (comme les ports) octroient des positions stratégiques durables aux grands acteurs du GCC.

Si l’activisme économique du GCC devrait s’intensifier davantage à l’avenir, le rendement et la portée stratégique des investissements dépendront néanmoins de la capacité de l’état syrien à entamer les réformes économiques, politiques, et institutionnelles nécessaires. À cet égard, la diplomatie du don engagée par l’Arabie saoudite et le Qatar est certes utile à court-terme, mais largement insuffisante à elle seule pour relancer un cercle vertueux de croissance soutenable dans le pays. La transparence de la gouvernance, la stabilité macroéconomique, la garantie sécuritaire ou encore l’environnement réglementaire sont autant de facteurs qui demeurent incertains dans la Syrie post-Assad. La prochaine réinsertion de la Syrie au système SWIFT, annoncée récemment par le gouverneur de la banque centrale syrienne, renvoie toutefois un signal positif en ce qu’elle faciliterait les transferts financiers internationaux en les intégrant dans un cadre plus sécurisé et transparent.

Les initiatives conjointes de l’Arabie saoudite et du Qatar soulèvent des interrogations sur les raisons et la soutenabilité d’une telle stratégie. À court-terme, il pourrait s’agir d’envoyer un signal fort sur l’importance des intérêts des pays du Golfe dans la Syrie post-Assad, notamment face à des acteurs régionaux comme la Turquie (qui représenterait un sérieux concurrent dans les marchés publics à venir). Si l’Arabie Saoudite et le Qatar se sont rapidement montrés très proactifs et réactifs, les autres pays du GCC, compte tenu notamment de leur force de frappe financière et de leur secteur énergétique, joueront aussi un rôle important dans la relance économique du pays, de manière concurrente ou partenariale selon les cas.

Morgane Abbas, Analyste macroéconomique et financière

Pétrole et gaz

Brent 13/06/2025 à 10h00 GST :  74.32 USD/Bbl

oil and gas

Le prix du baril de Brent s’établit ce vendredi à 10h00 à 74,3 dollars, en hausse remarquable par rapport à la semaine dernière (gain de presque 10 dollars), atteignant même plus tôt dans la matinée son cours le plus élevé depuis janvier dernier (aux alentours des 78 dollars). Les principaux gains de la semaine se concentrent sur la seule dernière journée du 12 au 13 juin, lors de laquelle les cours ont enregistré une hausse de presque 8%, sous l’effet des récents bombardements israéliens sur des sites militaires et nucléaires iraniens. De manière plus générale, la tendance haussière de cette semaine peut être interprétée à l’aune de la double influence exercée d’un côté par une forte incertitude pesant sur l’offre mondiale (escalade militaire régionale), et de l’autre par des signaux encourageant d’apaisement sur le front de la guerre commerciale, bien que les perspectives de demande mondiale pour l’année 2025 demeurent moroses.

La Banque mondiale a publié cette semaine ses nouvelles prévisions de croissance, revues à la baisse pour l’année 2025. Ces dernières ne s’établissent désormais plus qu’à 2.3 % dans le contexte de l’introduction des droits de douane américains, contre 2.7 % par rapport à janvier dernier, soit une baisse de 0.4 points. L’économie américaine reste particulièrement touchée, et devrait selon la Banque mondiale enregistrer une croissance de 1.4 % en 2025, contre 2.8 % en 2024. De manière générale, il s’agirait de la plus mauvaise performance de l’économie mondiale depuis 2008, épisodes du Covid-19 et crise financière de 2009 exclus. Si ces perspectives assombrissent la demande mondiale, elles n’ont pas significativement pesé sur les cours de cette semaine, ceux-ci étant largement compensés par un risque accru sur l’offre ainsi que des avancées sur le dossier commercial.

Du côté de l’offre, les craintes d’une perturbation des chaînes d’approvisionnement ont  été nourries par une escalade militaire au Moyen-Orient. D’abord au Yémen, le mardi 10 juin, le port de Hodeïda (en zone houthie) a été touché par des frappes des forces navales israéliennes. Alors que ce port est situé dans une zone stratégique pour le commerce international (aux abords de la Mer rouge) et qu’il dispose de plusieurs installations pétrolières, ces évènements ont légèrement exercé une pression à la hausse sur les cours.

Par ailleurs, les prix ont beaucoup plus sensiblement réagi au renforcement des tensions sur le dossier du nucléaire iranien, en commençant par l’incertitude entourant les négociations américano-iraniennes. En effet, l’Iran a annoncé la construction prévue d’un nouveau site d’enrichissement d’uranium, alors même qu’il s’agit du point de tension le plus important entre les deux parties. De plus, cette annonce intervient alors que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de publier un rapport dénonçant la violation de l’Iran de ses obligations en termes de prolifération nucléaire. Alors que les États-Unis ont déjà assuré à plusieurs reprises ne pas exclure la menace militaire en cas d’échec des négociations, ces évènements n’envoient aucun signal positif à cet égard. Cependant, ce sont réellement les frappes israéliennes sur des sites militaires et nucléaires iraniens, dans la nuit du 12 au 13 juin, qui ont fait bondir les prix.

Du côté de la demande, l’annonce de l’établissement d’un accord-cadre entre les États-Unis et la Chine - prévoyant notamment des assouplissements de restrictions sur certaines exportations (comme celles chinoises de minéraux stratégiques) – a participé à soutenir les cours. Par ailleurs, selon le président américain, les droits de douane américains sur les produits chinois atteignent désormais 55 % en moyenne, loin des chiffres atteints il y a encore quelques semaines.

Également, ce vendredi 13 juin, la Chine a annoncé la suppression de l’entièreté de ses droits de douane sur les importations en provenance de 53 pays africains. Cette décision a pour objectif de stimuler les exportations de ces pays et de rétablir une balance commerciale plus équilibrée, alors que Pékin affiche un excédent commercial de 62 Mds USD avec le continent.

Pour conclure, il semble donc que les risques sur l’offre mondiale aient largement dépassé les incertitudes liées à la demande sur l’influence des cours de cette semaine, et alors même que ces incertitudes ont été contrebalancées par de signes de désescalade tarifaire.

Morgane Abbas, Analyste macroéconomique et financière

 

Arabie saoudite

Macroéconomie & Finance

La Banque mondiale revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour l’Arabie saoudite – Selon la Banque mondiale dans son Global Economic Prospects de juin, la croissance en Arabie saoudite devrait s’élever à 2,8 % en 2025, portée par la croissance non pétrolière et la hausse progressive de la production pétrolière. Cette prévision est toutefois inférieure de 0,6 points de pourcentage (pp) à celle établie en janvier dernier, en raison notamment des prix du pétrole plus faibles.  Pour 2026, la Banque mondiale prévoit une croissance de 4,5 % (-0,9 pp par rapport à la prévision de janvier), toujours pour les mêmes raisons.

Les bénéfices des banques commerciales saoudiennes ont augmenté de 16 % en avril en glissement annuel (g.a.) – Le secteur bancaire saoudien poursuit sa dynamique avec une hausse des bénéfices des banques commerciales de 16 % en avril 2025 par rapport à avril 2024 selon la Banque centrale saoudienne (SAMA). Les bénéfices avant zakat et impôts ont atteint ainsi 2,1 Md USD. Depuis le début de l’année, les bénéfices cumulés atteignent 8,8 Md USD, en hausse de 20 % par rapport à la même période en 2024. Cette performance est portée par un mix robuste : dépenses publiques soutenues, demande intérieure résiliente, et taux d’intérêt élevés.

Le hedge fund américain King Street Capital Management va opérer en Arabie saoudite – Le hedge fund américain King Street Capital Management (28,5 Md USD d’actifs sous gestion) a entamé les démarches pour obtenir une licence auprès de la Capital Market Authority (CMA) saoudienne selon Bloomberg, lui permettant de gérer des fonds localement. Déjà présent à Dubaï, King Street cherche à capter les opportunités du marché saoudien, notamment dans le segment du crédit, de l’immobilier et des obligations adossées à des actifs (CLO). En août dernier, le fonds avait signé un MoU avec Saudi Real Estate Refinance Co., filiale du Public Investment Fund (PIF), pour faciliter la titrisation de créances hypothécaires.

Energie, Industrie & Services

Aramco clôt une émission obligataire de 5 Md USD sur trois tranches - Aramco a finalisé une émission obligataire de 5 Md USD le 27 mai 2025, répartie sur trois tranches dans le cadre de son programme mondial d’émission à moyen terme. Les titres sont cotés à la Bourse de Londres. L’opération comprend 1,5 Md USD d’obligations à échéance 2030 avec un coupon de 4,75 %, 1,25 Md USD à échéance 2035 avec un coupon de 5,375 %, et 2,25 Md USD à échéance 2055 avec un coupon de 6,375 %. Selon le groupe, l’opération a suscité un intérêt marqué de la part d’investisseurs institutionnels internationaux. Aramco indique que la demande diversifiée et les conditions de tarification obtenues reflètent la solidité de son profil de crédit. L’émission s’inscrit dans une démarche de financement alignée avec les objectifs de croissance de l’entreprise.

Le trafic conteneurisé des ports saoudiens progresse de 13 % en mai - Les ports saoudiens ont connu une hausse de leur activité de 13 % en glissement annuel, selon les données publiées par l’Autorité portuaire saoudienne (Mawani). Les importations ont atteint 292 223 EVP (+15,84 %), tandis que les exportations ont progressé de 9,38 % à 279 318 EVP. Les volumes de transbordement ont également augmenté de 12,89 %, à 149 143 EVP. La croissance du trafic reflète le renforcement des infrastructures et des services logistiques du Royaume, en ligne avec la stratégie nationale de transport et de logistique portée par Vision 2030. Mawani précise que le tonnage total manipulé a atteint 21,34 Mt (+1,4 %)et que le trafic de passagers a bondi de 68,15 % à 95 231. Ce dynamisme s’inscrit dans une tendance soutenue, après un mois d’avril déjà en hausse (+13,4 % en glissement annuel). En 2024, Mawani a lancé plusieurs projets structurants, notamment la création de huit parcs logistiques à Djeddah et Dammam pour un investissement privé total de 773 Md USD (2,9 Md SAR), dans le cadre d’un programme plus large de 2,67 Md USD (10 Md SAR) dédié à 18 pôles logistiques.

Les secteurs manufacturier et minier soutiennent la croissance industrielle de 3,1 % en avril - Selon les données publiées le 10 juin, l’indice de la production industrielle (IPI) de l’Arabie saoudite a progressé de 3,1 % en glissement annuel en avril, d’après l’Autorité générale des statistiques (GASTAT). Cette hausse s’explique par la croissance des activités minières, manufacturières, ainsi que des services liés à l’eau, aux déchets et à l’assainissement. Le sous-indice des activités manufacturières a enregistré une progression de 7,4 %, portée notamment par la production de coke et de produits pétroliers raffinés (+22,6 %) et celle de produits chimiques (+9,1 %). L’IPI a atteint 108,6 en avril, en hausse de 0,6 % par rapport au mois de mars. Les activités pétrolières ont progressé de 4,3 % sur un an (+1,6 % par rapport à mars), tandis que les activités non pétrolières sont restées quasiment stables (+0,1 % sur un an, mais en recul de 2 % d’un mois sur l’autre).

Émirats arabes unis

Macroéconomie & Finance

La Banque Mondiale revoit à la hausse ses projections de croissance économique des EAU pour 2025, qui s’établissent désormais à 4.6 % - Alors que la prévision était de 4% dans son dernier rapport datant de janvier, cette révision s’inscrit dans le cadre d’une expansion de l’activité non-pétrolière du pays et de la réduction progressive des réductions de progression de l’OPEP+, malgré la baisse des cours. Les prévisions de croissance s’établissent à 4.9 % pour 2026 et 2027.

La Commission Européenne prévoit de retirer les EAU de sa liste des pays à haut risque en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme - Cette décision permettrait ainsi un alignement avec celle du GAFI (Groupe d’Action Financière), prise en février 2024, dans un contexte de renforcement des efforts du pays pour s’aligner avec les standards internationaux en matière de LCB-FT. Les EAU figuraient sur la liste de l’UE depuis mars 2023 et le Parlement européen s’était déjà montré réticent à leur retrait. Il sera en charge d’examiner la nouvelle liste de la Commission (qui ajoute 10 pays et en retire 8), qui entrera en vigueur au bout d’un mois en l’absence d’opposition.

Emirates NBD et Siemens s’associent pour lancer un cadre de financement sur mesure en soutien aux projets d’infrastructures vertes aux EAU - Cette initiative s’inscrit dans le contexte de la stratégie nationale du pays de neutralité carbone à horizon 2050, de l’intensification des investissements des gouvernements de la région dans des projets verts, et de l’alignement croissant des financements des banques aux objectifs climatiques.

La banque Emirates NBD a lancé un mandat pour une potentielle émission obligataire en dollars australiens (AUD) d’une durée de 10 ans - Cela s’inscrit dans le cadre du programme d’émission « Kangaroo » de la banque, d’un montant total de 4 Mds AUD. Le coupon indicatif est de 6.00 %, avec un rendement attendu de 6.05%.

Energie, Industrie & Services

Les EAU participent au Forum VivaTech 2025 (du 11 au 14 juin à Paris) - Le Ministre de l’économie, S.E Al Marri, conduit une délégation de plus de 50 entités (institutions gouvernementales, incubateurs, start-ups…). Le groupe TECOM et son incubateur in5 vont présenter des start-ups innovantes issues de leurs pôles sectoriels spécialisés. Dubai Media City et Dubai Science Park seront notamment présents.  Zawya et Al Ittihad.

L’intelligence artificielle devrait contribuer à plus de 96 Mds USD au PIB des EAU d’ici 2031 - Entre 2020 et 2025, le pays a attiré 4,89 Mds USD d’investissements directs étrangers (IDE) en infrastructures numériques et TIC (greenfield) et se positionne comme le deuxième plus grand investisseur mondial dans ce domaine, avec 70,6 Mds USD engagés.

Entre janvier et avril 2025, Dubaï a accueilli 7,15M de touristes internationaux, soit une hausse de 7% par rapport à la même période en 2024 - Le secteur hôtelier proposait 153 534 chambres à fin avril, avec des indicateurs de performance en forte progression. Dubaï a également délivré 1 200 licences de restaurants en 2024 et figure dans le Guide MICHELIN 2025 avec 119 établissements.

Dubaï Municipality a organisé la troisième édition du Forum de Dubaï sur la sécurité alimentaire, cette année placée sous le thème « Food Safety : Science in Action » - L’événement a réuni des représentants du ministère émirien du Changement climatique et de l’Environnement, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ainsi que des acteurs clés du secteur public, du secteur privé et du monde académique.

Depuis le lancement du programme « Dubaï Programme for Gaming » (DPG33) en novembre 2023, plus de 60 nouvelles entreprises de jeux ont été créées, portant à 350 le nombre total d’entreprises de jeux implantées à Dubaï - Ce programme a pour ambition de positionner Dubaï parmi les 10 premiers centres mondiaux de jeux au cours de la prochaine décennie avec 30 000 nouveaux emplois et une contribution à hauteur de 1 Md USD au PIB d’ici à 2033.

Qatar

Le ministre d'État chargé du Commerce extérieur, Dr. Ahmad bin Mohammed Al Sayed participe à la quatrième édition du Forum international d'investissement de Tachkent - En marge du forum, qui s'est tenu dans la capitale ouzbèke du 10 au 12 juin, le ministre s’est entretenu avec ses homologues ouzbèke, tadjik et azerbaïdjanais.

D’après les dernières prévisions de la Banque mondiale, le Qatar s’apprête à enregistrer le plus fort taux de croissance du GCC en 2026 et 2027 - Le PIB réel qatarien augmentera de 2,4 % cette année, de 5,4 % en 2026 et de 7,6 % en 2027 contre respectivement 3,2%, 4,5% et 4,8% en moyenne dans les pays du GCC.

D’après le dernier rapport de l’Union Internationale du Gaz (IGU), le Qatar représente 18,8 % des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2024 - Les exportations du Qatar ont diminué de 0,99 M de tonnes pour atteindre un total de 77,23 M de tonnes en 2024. Les exportations cumulées de GNL des trois plus grands exportateurs, les Etats-Unis, le Canada et le Qatar représentent 60% des exportations mondiales en 2024.

La start-up britannique spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) Builder.ai, notamment financée par le fond souverain qatarien (QIA), dépose le bilan après la saisie des comptes par les créanciers - La société s'est effondrée le mois dernier après qu'une enquête interne ait révélé des preuves de ventes fictives, notamment avec la startup indienne VerSe Innovation, pendant plusieurs années afin de gonfler ses revenus. L'entreprise, créée il y a neuf ans, avait levé plus de 450 M USD auprès d'investisseurs tels que Microsoft, Insight Partners et la QIA.

Qatar Airways annonce un partenariat avec Art Basel, une foire mondiale d'art contemporain - En tant que partenaire premium d'Art Basel, Qatar Airways soutiendra toutes les expositions annuelles de la foire (à Bâle, Paris, Hong Kong, Miami) ainsi que sa nouvelle édition au Qatar.

Koweït

Le Koweït prend au sérieux la constitution du registre des bénéficiaires effectifs - Si 98% des entreprises ont bien déclaré leur bénéficiaire effectif dans les délais prescrits, les 3.000 entreprises retardataires -sur un total de 151.000 entités commerciales actives-ont été frappées par des amendes s’échelonnant entre 3.000 et 30.000 euros. Il s’agit pour le gouvernement de mettre en œuvre les engagements du Koweït en matière de transparence afin de renforcer le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment.

Depuis sa création en 1961, le fonds koweïtien pour le développement a financé 540 projets de développement dans plus de 50 pays africains pour un montant de plus de 11,4 Mds USD - A l’occasion de la journée de l’Afrique, le directeur général du fonds, M. Al-Bahar a précisé que les opérations en Afrique représentaient environ 57% de son activité globale totale. Le fonds s'est dit fier des relations du KFAED avec les pays africains, ainsi que de sa participation (la 9ème) à la célébration du continent africain.

Une nouvelle réglementation pour les MVNO au Koweït - L’autorité de régulation des technologies de l’information (CITRA) a lancé une initiative majeure visant à réglementer les opérations des distributeurs de services de télécommunications au Koweït. Ces distributeurs jouent un rôle crucial dans la fourniture de services de communication mobiles et virtuels au public au nom des fournisseurs de télécommunications titulaires d'une licence. La démarche incarne l’évolution voulue vers une plus grande transparence et une meilleure qualité de service dans le secteur des télécommunications. Le projet de texte intitulé « Règlement pour les distributeurs de services de télécommunications mobiles et virtuelles » est désormais soumis à consultation, la version définitive du texte devant refléter une approche équilibrée entre encadrement et la souplesse nécessaire à l’amélioration du climat des affaires.

Le think tank koweïtien « Reconnaissance research » s’attache les services d’un chercheur en français - Maxime Izoulet contribuera aux publications de la section économique du think tank. M. Izoulet est titulaire d'un doctorat en économie de l’EHESS de Paris, où il a étudié sous la direction de Jacques Sapir et Alberto Bagnai. Ses travaux de doctorat ont porté sur la théorie comptable de la monnaie et de la finance. Sa première publication pour Reconnaissance Research s’intitule : « Au cœur des relations sino-américaines : La sur-financiarisation de l'économie américaine ». Le papier affirme que la dépendance disproportionnée des États-Unis à l'égard des marchés financiers, au détriment de leur base productive, serait au cœur de l'asymétrie émergente avec la Chine. (Reconnaissance Research est un think tank koweitien fondé en 2019 par Abdulaziz Mohammed Al-Anjeri).