Vers de nouveaux horizons : une ambition France-EAU partagée
Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen....
Vers de nouveaux horizons : une ambition France-EAU partagée
M. Eric Lombard, Ministre de l’Économie, des Finances, et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Mme. Clara Chappaz, Ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique, étaient en visite à Abu Dhabi le lundi 5 mai. L’occasion de réaffirmer l’importance du partenariat stratégique entre les Émirats Arabes Unis (EAU) et la France.
Tenue conjointement à la visite ministérielle, la troisième édition du Investors Meet-up, organisée à l’Abu Dhabi Global Market (ADGM) a été un succès en permettant de mettre en relation des investisseurs émiriens avec des fonds français de capital-investissement. Il a permis d’engager des discussions concrètes autour d’opportunités d’investissements et de partenariats à forte valeur ajoutée pour les deux parties, et fondées sur une vision de long-terme.
À l’approche du sommet Choose France, qui se tiendra à Paris dans les prochains jours, cette visite a mis en lumière l’attractivité renouvelée de la France à l’international, qui reste la première destination des investissements étrangers en Europe pour la cinquième année consécutive. Ces événements illustrent aussi la solidité et la confiance qui fondent la relation de long terme unissant la France et les EAU.
Morgane Abbas, Analyste macroéconomique et financière
Pétrole et gaz
Brent 09/05/2025 à 12h00 GST : 61,09 USD/Bbl
Le Brent clôture cette semaine mouvementée à 61,09 USD, après avoir traversé une volatilité intense. Il touche un creux brutal à 59,25 USD lundi matin (son plus bas depuis début 2021), avant un rebond technique marqué. Il affiche ainsi une hausse modérée de +3,1 % sur la semaine, qui ne suffit cependant pas à effacer la chute cumulée de près de 20 % depuis début janvier. Cette évolution demeure cohérente avec la dynamique baissière enclenchée au début du second trimestre, exacerbée par un ensemble complexe de facteurs politiques et macroéconomiques.
Sur le plan de l’offre, l’OPEP+ accélère significativement son retour de barils sur le marché, ajoutant 411 000 b/j supplémentaires en juin, portant ainsi l’accroissement à 960 000 b/j cumulés depuis avril (soit environ 44 % des réductions initialement décidées fin 2024). Cette politique, impulsée principalement par Riyad, vise une double stratégie : sanctionner les pays producteurs dépassant les quotas (Irak, Kazakhstan) et tester la résilience des producteurs non conventionnels américains face à un prix plus faible. Le ministère saoudien de l’Énergie laisse entendre explicitement depuis fin avril qu’un prix autour de 60 USD est jugé acceptable pour regagner des parts de marché en Asie, tout en soulignant une tolérance accrue au risque de baisse prolongée.
Le front politique et géopolitique demeure chargé : le 8 mai, Washington annonce de nouvelles sanctions contre la raffinerie chinoise Hebei Xinhai, accompagnées du gel des avoirs de trois opérateurs portuaires pour importations illégales de brut iranien. Cette décision pousse immédiatement à l’arbitrage des flux asiatiques, accentuant la décote du brut iranien (« Iranian Light » désormais >10 USD sous Brent) et alimentant ainsi un rebond ponctuel (+2,8 %) dû à la spéculation sur une offre ponctuellement restreinte.
Par ailleurs, le 6 mai, un accord de cessez-le-feu américano-houthi négocié par Oman a brièvement comprimé la prime de risque sur la mer Rouge, retirant près de 0,5 USD/Bbl au différentiel de fret. En parallèle, Washington et Pékin ont confirmé des « pourparlers ice-breaker » à Genève ce week-end, première étape envisagée vers une désescalade tarifaire sino-américaine, ce qui a soutenu le cours.
Les fondamentaux macroéconomiques restent mitigés à négatifs : la Chine confirme une contraction inquiétante avec un PMI manufacturier à 49,0 (plus bas depuis 16 mois) sur fond de tensions commerciales accrues, tandis que l’ISM manufacturier américain demeure sous le seuil critique de contraction à 48,7 en avril. JPMorgan maintient ainsi fermement sa probabilité de récession aux États-Unis à 60 % pour l’année en cours. Seule la zone euro affiche une résistance relative, avec un PMI composite repassant légèrement au-dessus de 50, grâce à une stabilisation notable de l’industrie automobile allemande.
Les indicateurs techniques restent typiques d’un marché baissier établi, malgré le rebond observé en fin de semaine. Le RSI (Relative Strength Index) à 14 jours, après être tombé à un niveau de survente extrême à 24 points lundi, se stabilise désormais autour de 34 points. La structure des contrats futurs confirme une anticipation excédentaire avec un contango stable sur la courbe (Jun/Dec à -1,3 USD). La death cross observée début avril (MM20 < MM50) reste active, et le Brent demeure largement sous sa MM200 (≈73 USD), seuil clé pour le retour d’une dynamique haussière.
Les banques et institutions financières révisent globalement leurs anticipations vers le bas. Goldman Sachs ajuste sa prévision moyenne du Brent à 60 USD pour le reste de 2025, pointant explicitement les « risques macroéconomiques accrus et les importantes capacités excédentaires au sein de l’OPEP+ ». L’EIA, dans sa dernière prévision publiée le 6 mai (STEO), anticipe un Brent moyen à 62 USD pour le second semestre 2025, et une nouvelle baisse à 59 USD pour 2026, intégrant un surplus global estimé à +1 Mb/j.
Le scénario central reste prudent, caractérisé par une consolidation fragile dans un couloir étroit de 58–64 USD. Ce contexte baissier ne pourrait être inversé durablement qu’en présence d’un retournement radical sur l’un des trois grands axes : une amélioration sensible des fondamentaux de demande (Chine et États-Unis), une escalade inattendue des tensions géopolitiques impactant l’offre (Iran ou Russie), ou un pivot stratégique de l’OPEP+ lors de la prochaine réunion ministérielle (JMMC, prévue le 28 mai).
Luidgy Gabriel Belair, Attaché macroéconomique et financier
Arabie saoudite
Macroéconomie & Finance
Un flux net d’IDE en hausse de 26% au T4 2024 par rapport au T3 2024 – Au T4 2024, l’Arabie saoudite a enregistré un flux net d’investissements directs étrangers (IDE) de 22,1 Md SAR (5,9 Md USD), en hausse de 26 % par rapport au T3 2024, selon l’Autorité générale des statistiques (GASTAT). Il s'agit du niveau trimestriel le plus élevé de l’année, comparé aux 15,5 Md SAR du T1, 19 Md SAR du T2 et 17,5 Md SAR du T3. Au T4 2024, les entrées d’IDE ont atteint 23,8 Md SAR, soit +17 % par rapport au T3, tandis que les sorties ont chuté de 39 %, à 1,8 Md SAR. En glissement annuel, le solde net recule toutefois de 13 % par rapport au T4 2023 où les flux nets d’IDE atteignaient 25,5 Md SAR. Ce rebond intervient alors que le Royaume ambitionne d’attirer 100 Md USD d’IDE annuels d’ici 2030, ainsi qu’un flux entrant d'IDE à 5,7 % du PIB. Le renforcement de l’attractivité des IDE demeure un levier stratégique pour financer la diversification économique et réduire la dépendance aux revenus pétroliers.
La croissance du secteur non pétrolier de l'Arabie Saoudite se poursuit en avril avec un PMI de 55,6 - Ce chiffre marque une légère baisse par rapport aux 58,1 de mars, mais reste bien au-dessus du seuil neutre de 50,0. Le PMI d'avril est également supérieur à celui des Émirats (54,0) et du Koweït (54,2). L'enquête révèle une forte augmentation de l'emploi dans le secteur privé non pétrolier, avec un taux de recrutement qui a accéléré pour atteindre son niveau le plus élevé en plus de 10 ans, égalant celui d'octobre 2023. L'expansion continue reflète les progrès du Royaume dans sa diversification économique, loin de la dépendance au pétrole. Pour rappel, l’indice PMI de l’Arabie saoudite avait atteint 60,5 en janvier 2025, son plus haut niveau depuis 10 ans.
Energie, Industrie & Services
Engie et Neom signent un accord sur la valorisation des rejets de dessalement – Engie et Neom ont signé le 30 avril dernier un protocole d’accord pour tester des installations pilotes visant à développer des pratiques de gestion des rejets de saumure issus du dessalement. La saumure est une solution d’eau très salée issue du processus de conversion de l’eau de mer en eau potable, habituellement rejetée en mer de manière contrôlée. Le partenariat vise à explorer la récupération de ressources de valeur à partir de ces sous-produits, grâce à des technologies avancées comme des membranes spécialisées et des systèmes de cristallisation. Engie a souligné que cet accord s’inscrivait dans un contexte de stress hydrique dans les régions arides du Moyen-orient. Ce développement intervient un an après l’annulation par Neom d’un accord de développement conjoint portant sur une usine à rejets liquides nuls entre Enowa (filiale de Neom), Itochu et Veolia, qui prévoyait une usine de dessalement de 500 000 m³/j à horizon 2030.
Riyad lance les appels d’offres pour les terminaux de l’aéroport King Salman - La société de développement de l’aéroport international King Salman (KSIADC), soutenue par le fonds souverain saoudien (PIF), a lancé le 17 avril un appel d’offres pour la première phase du Terminal 6 et du Iconic Terminal. Les entreprises intéressées ont jusqu’au 15 mai pour soumettre leurs propositions, dans le cadre d’une procédure dite d’early contractor involvement (ECI), impliquant des méthodologies de réalisation et des esquisses de design. Le projet, d’une superficie de 57 km², comprendra six pistes parallèles, les terminaux existants de l’aéroport King Khalid, ainsi que 12 km² d’installations logistiques, résidentielles, commerciales et récréatives. KSIADC a confirmé avoir retenu le cabinet britannique Foster + Partners pour concevoir le plan directeur, incluant les terminaux, les pistes et la zone immobilière. L’américain Jacobs assurera le conseil technique sur la conception des nouvelles pistes. Le cabinet britannique Mace a été nommé partenaire de livraison, tandis que la société saoudienne Nera assurera la conception de l’espace aérien. L’aéroport vise une capacité de 120 millions de passagers en 2030 et 185 millions d’ici 2050, avec un objectif de 3,5 millions de tonnes de fret annuel.
L’Arabie saoudite prolonge l’appel d’offres PPP pour l’aéroport d’Abha - L’Arabie saoudite a prolongé de deux mois la date limite de soumission pour le contrat de développement et d’exploitation du nouveau terminal passagers de l’aéroport international d’Abha, dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). Cet appel d’offres est piloté par Matarat, qui relève de la General Authority of Civil Aviation (GACA), et par le National Center for Privatisation & PPP (NCP), l’organisme national chargé de superviser les projets de privatisation et de PPP dans le Royaume. Le projet se compose d’un nouveau terminal d’une superficie de 65 000 m² (contre 10 500 m² aujourd’hui), d’une voie de sortie rapide sur la piste actuelle, d’une nouvelle aire de stationnement avions, de routes d’accès, d’un parking, ainsi que d’équipements de soutien comme une extension de sous-station électrique et une station d’épuration. Le nouveau terminal sera normalement prêt en 2028 et opéré sur une période de 30 ans. L’aéroport verra sa capacité multipliée par dix, atteignant plus de 13 millions de passagers et 90 000 vols annuels.
Aramco relance ses investissements offshore avec trois nouveaux contrats en appel d’offres – Saudi Aramco a reçu les offres de ses contractants de long terme (LTA) pour trois appels d’offres liés à l’ingénierie, l’approvisionnement, la construction et l’installation (EPCI) de structures sur les champs pétroliers et gaziers offshore d’Abu Safah, Berri et Manifa. Ces appels d’offres, numérotés Contracts Release and Purchase Orders (CRPO) 158, 159 et 160, comprennent notamment la fabrication de 11 jackets pour le CRPO 158 (dont trois localement), ainsi que trois modules de production chacun pour les CRPO 159 et 160. Ces nouveaux projets s’inscrivent dans un contexte de reprise dynamique des dépenses offshore d’Aramco, estimées à 5 Md USD en 2024. L’italien Saipem est l’un des principaux attributaires, avec cinq CRPO remportés cette année, dont le CRPO 127 (2 Md USD) sur le champ de Marjan. En parallèle, Aramco examine actuellement onze autres CRPO, dont certains liés à l’expansion des champs de Zuluf et Safaniya pour un montant total estimé à 6 Md USD. Les offres pour les CRPO 154 à 156 doivent être soumises d’ici le 31 juillet.
Émirats arabes unis
Macroéconomie & Finance
Le marché boursier de Dubaï enregistre la performance la plus dynamique du GCC au mois d’avril – L’indice boursier de Dubaï a en effet connu une hausse de 4,1 % en glissement annuel malgré le contexte économique mondial incertain et la baisse des cours de l’or noir, boosté par de solides performances dans les domaines de l’immobilier et de la finance. L’indice S&P GCC Composite, qui mesure la performance des marchés boursiers dans les 6 pays du GCC, a lui baissé de 1 % au cours de ce même mois.
Le fonds souverain ADQ, basé à Abu Dhabi, émet sa troisième obligation à hauteur de 2 Mds USD – L’émission en deux tranches, l’une d’un Md à 5 ans avec un coupon de 4,5 % et l’autre d’un Md USD à 10 ans avec un coupon de 5,0%, a suscité une demande dépassant 7 Mds USD, soit trois plus de trois fois et demi le montant initial. ADQ bénéficie en effet d’une notation de crédit stable (Aa2 par Moody et AA par Fitch), lui permettant de naviguer les récentes volatilités des marchés financiers.
Les actifs sous gestion du fonds souverain Mubadala ont augmenté de 9,1 % en 2024, pour atteindre 326,74 Mds USD – Second plus grand fonds souverain d’Abu Dhabi après ADIA (Abu Dhabi Investment Authority), Mubadala possède un portfolio dans des secteurs diversifiés (IA, énergies propres, semi-conducteurs, secteur manufacturier…), dont 40% dans du capital-investissement, 23 % dans les marchés publics, et 17 % dans l’infrastructure et l’immobilier. En 2024, il s’agissait du fonds souverain le plus actif au monde, avec une hausse de 33,7 % en glissement annuel de son capital déployé, pour atteindre la somme de 119 Mds AED.
Le marché de l’emploi dans le secteur non-pétrolier des EAU connaît une croissance exceptionnelle au mois d’avril – Le rythme de création de nouveaux emplois a en effet été le plus important enregistré depuis mai 2024, indispensable pour le développement de secteurs clés de la diversification économique (technologie, finance, tourisme…). L’indice PMI de S&P Global, s’établissant à 54,0 au mois d’avril, illustre les efforts entrepris par les EAU dans ce sens.
Les membres de la Chambre de Commerce de Dubaï enregistrent une hausse de 16,8 % de leurs exports et réexports au T1 2025 – Ce dynamisme reflète la compétitivité de l’environnement des affaires dans l’émirat et sa capacité à soutenir l’expansion internationale des entreprises. Au T1 2025, la Chambre de Commerce de Dubaï a soutenu l’expansion de 28 entreprises locales dans de nouveaux marchés.
Dubaï a conservé sa première place mondiale pour les investissements directs étrangers dans les industries culturelles et créatives pour la troisième année consécutive – L’émirat a en effet attiré 971 projets et 18,86 Mds AED de capitaux en 2024, permettant la création de 23 517 emplois.
Dubai Holding a annoncé son intention d’introduire en bourse son fonds immobilier résidentiel Dubai Residential REIT (Real Estate Investment Trust) sur la bourse de Dubaï (DFM) – L’offre portera sur 1,63 Mds d’actions représentant 12,5 % de son capital. Ce fonds, conforme à la charia et avec un portefeuille immobilier d’une valeur de plus de 21 Mds AED, est le plus grand REIT résidentiel du GCC.
En 2024, les investisseurs étrangers ont représenté la moitié des transactions réalisées au sein de la bourse de Dubaï (DFM) – Ils ont d’ailleurs représenté 85 % des investisseurs enregistrés à la bourse, selon HSCB. De manière générale, la place financière de Dubaï continue d’augmenter son attractivité, avec une hausse de 16 % en glissement annuel du nombre de gestionnaires d’actifs opérant au sein du DIFC (Dubaï International Financial Center).
Energie, Industrie & Services
La Zone économique du canal de Suez en Égypte a signé un contrat de concession de 50 ans avec Abu Dhabi Ports Group pour la création d’une zone logistique et industrielle de 20 km² à l’est de Port-Saïd - AD Ports s’est engagé à investir 120 M USD pour le développement initial et les études de faisabilité de la première phase.
Dnata investit 110 M USD pour déployer 800 nouveaux équipements d’assistance au sol (GSE) dans 10 pays en 2025 - L'entreprise vise à accélérer la transition vers des technologies à faibles émissions, soutenue par des contrats à long terme de 210 M USD avec des fabricants mondiaux.
En avril 2025, Dubaï a enregistré un record historique de 62,1 Mds AED en transactions immobilières, soit une hausse annuelle de 94 % en valeur, portée par une forte activité sur les marchés primaire et secondaire - Les ventes sur plan ont atteint 34,2 Mds AED, notamment grâce à Palm Jebel Ali et The Oasis par Emaar, tandis que le marché de la revente a généré 28 Mds AED.
Disney a annoncé l’ouverture de son tout premier parc à thème au Moyen-Orient, sur l’île de Yas à Abou Dhabi, en partenariat avec le groupe Miral - Ce projet majeur sera conçu par les Imagineers de Disney, tandis que Miral en assurera le financement, la construction et l’exploitation. Ce futur complexe, qui mêlera l’univers Disney et la culture émirienne, s’inscrit dans la stratégie d’expansion touristique d’Abou Dabi.
Dubai Aviation Engineering Projects (DAEP) a annoncé lors du salon Airport Show 2025 l’attribution d’un contrat pluriannuel à Smiths Detection pour installer des systèmes de contrôle de sécurité de nouvelle génération dans tous les terminaux de l’aéroport international de Dubaï (DXB).
Le groupe Emirates a enregistré un bénéfice record de 6,2 Mds USD pour l’exercice clos le 31 mars 2025 - La compagnie aérienne a transporté 53,7 M de passagers au cours de l’exercice, soit une hausse de 3 % par rapport à l’année précédente, tandis que la capacité en sièges a augmenté de 4 %. Pour compléter la flotte actuelle de 260 avions, 16 Airbus A350 et 4 Boeing 777 sont attendus entre 2025 et 2026.
L’Integrated Transport Centre d’Abou Dabi vise à installer 1 000 bornes de recharge pour véhicules électriques réparties sur 400 sites stratégiques - Les bornes seront déployées dans le cadre de partenariats public-privé. Abou Dabi connaît une croissance rapide des véhicules électriques, avec plus de 15 000 VE immatriculés au premier trimestre 2025, soit une hausse de 60 % par rapport à l’an dernier. L’objectif étant que 50 % des véhicules soient électriques d’ici 2040.
Qatar
Le Gouverneur de la Banque centrale du Qatar (QCB) et président de la Qatar Investment Authority (QIA), Cheikh Bandar bin Mohammed bin Saoud Al-Thani, rencontre le Secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, et des dirigeants de plusieurs gestionnaires d’actifs américains - Parmi eux, le gouverneur s’est entretenu avec Peter Chernin, cofondateur et associé du Chernin Group, Steven Mnuchin, fondateur de Liberty Capital, et Howard Marks, co-président d'Oaktree Capital Management. Ces rencontres ont eu lieu en marge de la conférence Milken Institute Global Conference qui s'est tenue à Los Angeles.
Qatari Diar, branche de la Qatar Investment Authority (QIA), signe un accord avec DarGlobal, filiale du promoteur saoudien Dar Al Arkan, afin de construire un Trump International Golf Club à Simaisma - Celui-ci comprendra un parcours de golf, un club de golf ainsi que des villas de luxe de la marque Trump. Pour rappel, lancé en juin 2024, Simaisma représente un projet de développement touristique de 5,5 Mds USD situé au nord de Doha et couvrant une surface de huit millions de m2.
Technip Energies remporte un contrat d'ingénierie dans le projet North Field Production Sustainability Offshore Compression au Qatar - Dans le cadre de ce contrat, après avoir réalisé la phase d’ingénierie d’avant-projet détaillé (FEED), Technip Energies fournira l’ingénierie détaillée pour deux complexes de compression offshore. Chacun comprendra de grandes plateformes offshores, des plateformes de torchage, des ponts interconnectés et d'autres structures associées.
Egis annonce sa collaboration avec le Ministère des Transports (MoT) pour le développement d'un plan directeur des transports publics du Qatar (QPTMP) - Le projet devrait s’étendre sur une période de 30 mois et vise à réorganiser le paysage des transports du pays.
Qatar General Electricity and Water Corporation (Kahramaa) signe quatre contrats d'une valeur totale de 3,1 Mds QAR (852 M USD) - Les contrats, signés avec Elsewedy Cables Qatar Company (Egypte/Qatar), Voltage Engineering (Qatar), Best and Betash Consortium (Turquie) et Taihan Cable & Solution (Corée du Sud), prévoient la construction de sept sous-stations à haute tension, ainsi que des câbles souterrains et des lignes aériennes nécessaires pour relier ces sous-stations, d'une longueur totale de 212 kilomètres.
L’introduction en bourse de Contemporary Amperex Technology (CATL), entreprise chinoise leader dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques et systèmes de stockage d’énergie, suscite l'intérêt de la Qatar Investment Authority (QIA) - Selon Bloomberg, la QIA, de même que la compagnie pétrolière d'État chinoise Sinopec pourraient chercher à acheter des actions d'une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars dans le cadre de l'offre. Le gestionnaire d'actifs alternatifs Hillhouse Investment et le fond souverain koweitien (KIA) envisagent également d'acheter des actions lors de l'introduction en bourse.
Les Maldives envisagent le développement d’un centre financier pour un montant de 8,8 Mds USD avec le soutien de MBS Global Investments, family office basé à Dubaï et détenu par le qatarien Cheikh Nayef Bin Eid Al Thani - Le centre financier, qui sera construit dans la capitale au cours des cinq prochaines années, sera opéré sous un régime off-shore. Le projet pourrait être financé par des fonds propres et des emprunts, des engagements fermes de 4 à 5 Mds USD ayant déjà été obtenus.
Le Ministère de l’Environnement et du changement climatique (MECC) prévoit d’aménager neuf îles pour stimuler l'écotourisme - Celui-ci a en effet établi un plan global de réhabilitation et de développement de ces îles, en les dotant de services et d'équipements touristiques. Les neuf îles comprennent notamment l'île Al Ashat, l'île Al Safliya, l'île Al Aaliya, l'île Shura Awa et l'île Bin Ghannam.
Ebn Sina Medical, filiale d'Aamal Company et l'un des principaux fournisseurs de produits pharmaceutiques, renforce son partenariat avec Novo Nordisk via l’introduction d’un nouveau médicament, Wegovy - Destiné à traiter le diabète et l’obésité, celui-ci sera disponible dans l’ensemble du pays.
Le Ministère de l’Intérieur (MOI) et Cisco Systems, une entreprise informatique américaine spécialisée dans la cybersécurité et le matériel réseau, signent une lettre d'intention - Celle-ci vise à renforcer la coopération entre les deux parties dans les domaines de la transformation numérique, de l’intelligence artificielle et de la cybersécurité.
Bahreïn
Le PIB de Bahreïn progresse de 2,6% en 2024, soutenu par le secteur non pétrolier - En 2024, le PIB réel de Bahreïn a augmenté de 2,6 % par rapport à l'année précédente. Tandis que le secteur pétrolier a enregistré une baisse de 4 % en raison des instabilités des prix mondiaux du pétrole et des réductions de production, le secteur non pétrolier a connu une croissance de 3,8 %. Ce résultat reflète la stratégie du gouvernement de Bahreïn de concentrer ses efforts sur une diversification de son économie pour préparer l’après-pétrole. Les activités financières et d'assurance ont constitué les plus grandes contributions au PIB réel non pétrolier, représentant 17,2 %, suivies par le secteur manufacturier à 15,1 %. Parmi les secteurs non pétroliers, le secteur de l'information et de la communication a enregistré la plus forte croissance à 12,3 %, suivi par les activités professionnelles, scientifiques et techniques à 9,5 % et enfin par l'hébergement et la restauration à 5,9 %.
Oman
Lancement d’un fonds d’investissement algéro-omanais pour soutenir les investissements bilatéraux - À l’occasion de la visite d’État du sultan Haïtham d’Oman en Algérie (4-5 mai), les deux pays ont annoncé la création d’un Fonds d’investissement commun doté d’un capital initial de 100 millions USD, réparti à parts égales entre les deux États. L’objectif est de financer des projets dans des secteurs stratégiques tels que l’énergie, l’industrie pharmaceutique, l’agriculture, et les industries manufacturières. Le fonds, structuré comme un véhicule de co-investissement public, devrait soutenir la mise en œuvre rapide de projets identifiés, à l’instar de l’usine d’engrais de 2,4 Mds USD à Arzew (Algérie), et favoriser la diversification économique des deux pays.
OQEP affiche un bénéfice net de 74,9 M OMR au 1er trimestre 2025 - La société omanaise OQ Exploration & Production (OQEP) a dégagé un bénéfice net de 74,9 M OMR (194,7 M USD) au T1 2025, pour un chiffre d’affaires de 205,5 M OMR (534,4 M USD) et un excédent brut d’exploitation (EBITDA) de 152,7 M OMR (397,1 M USD). La production est restée stable à 221 200 bep/j, avec un prix moyen réalisé de 75,3 USD/baril. Le rendement du capital employé atteint 22,2 % et le levier reste faible (0,4x EBITDA). OQEP a versé un dividende de base de 57,7 M OMR pour le trimestre.
L'Autorité d’Investissement d’Oman (OIA) et ITHCA investissent dans des technologies avancées américaines - Le fonds souverain a investi dans la société américaine Gradiant, spécialisée dans le traitement des eaux et des eaux usées, dans le cadre de la diversification du secteur de l'eau du pays. Ce partenariat inclut la création du Oman Laboratories Innovation Center en collaboration avec Nama Water Services. Par ailleurs, le groupe public ITHCA a annoncé un investissement dans Lumotive, une entreprise américaine spécialisée dans les semi-conducteurs optiques programmables, visant à soutenir la Vision 2040 d’Oman et à renforcer sa position en tant que hub régional pour les technologies avancées. Ces investissements soutiennent le transfert de compétences et la formation de talents locaux.
Koweït
L'économie du Koweït pourrait croître de 3,3 % en 2026 - La croissance devrait être soutenue par une augmentation de la production pétrolière résultant de l’effet conjugué de l’assouplissement des quotas OPEP+ et de la stabilisation des prix du baril autour de 70 dollars. L’optimisme de ces prévisions s’adosse à une atténuation des risques mondiaux systémiques (baisse du commerce, tensions géopolitiques et tendances incertaines des taux d'intérêt). La croissance du secteur non pétrolier devrait s’établir en moyenne à 2,8 %, tirée par une consommation stable et la relance de l'activité des entreprises. Les principales réformes, notamment l'adoption d'une nouvelle loi sur la dette, l'augmentation des frais de service et l'instauration d'une taxe de 15% sur les bénéfices des multinationales, participent de la viabilisation budgétaire. Bien que le budget affiche un déficit prévisionnel de 7,1 % du PIB, ce dernier devrait être partiellement compensé par une hausse modérée des recettes fiscales. L'accélération de la mise en œuvre des projets de la « Vision 2035 » et l’adoption de nouvelles réformes pourraient stimuler la croissance encore un peu plus et attirer les investissements étrangers, l'inflation restant contenue autour de 2,5 %.
Jazeera Airways annonce un résultat légèrement excédentaire au premier trimestre - Le président de la compagnie aérienne a commenté les chiffres du T1 : 53,6 M KD (environ 174,8 M USD) de recettes d'exploitation, en augmentation de 15,5 %, tandis que le bénéfice bondit à 6,8 M KD (environ 22,1 M USD). Marwan Boodai a également souligné que JA avait transporté 1,2 million de passagers au cours de ce même premier trimestre, ce qui représente une augmentation de 7,7 % par rapport à la même période de l'année dernière. Fondée en 2004 Jazeera Airways opère des vols commerciaux à bas prix (« low cost ») et des services de fret aérien depuis le Terminal 5 de l'aéroport international de Koweït.
Former des Koweïtiens pour remplacer les expatriés … - Le gouvernement s’efforce de moderniser le système éducation afin de mieux répondre aux exigences du marché du travail, accélérant ainsi la koweïtisation de l’économie. Le Ministère des Finances cherche à investir dans la création de centres permettant aux jeunes Koweïtiens de suivre une formation spécialisée et de se qualifier pour travailler dans la plupart des domaines pour lesquels le marché du travail offre des perspectives. Il s’agit de résoudre l’équation de l'emploi des jeunes diplômés koweïtiens en développant le secteur privé.
Au dernier recensement, le Koweït compte 5 M d’habitants dont deux tiers d’étrangers - Au 31 décembre 2024, l'Autorité publique pour l'information civile (PACI) dénombrait 4 987 826 habitants, dont 1.567.983 ressortissants koweïtiens (soit 31%) et 3.419.843 étrangers. Au sein de la seule population koweïtienne, les femmes sont plus nombreuses (794.923 contre 773.060 hommes), soit une proportion de 51 % de femmes. En revanche, les hommes représentent 61 % de la population totale. Avec 1.007.961 représentants (contre 1.000.726 en 2023) la communauté indienne reste le groupe d’étrangers le plus important (21 % de la population totale et 29 % de la population expatriée). Elle est suivie par la communauté égyptienne qui comprend 657.280 membres (contre 644.042 en 2023. Le rapport indique que les Koweïtiens occupent principalement des postes de direction au sein du gouvernement, des postes militaires, des emplois de bureau et des postes. Les non-Koweïtiens sont couramment employés comme femmes de ménage, chauffeurs, vendeurs sur les marchés, ouvriers, concierges et serveurs, entre autres professions.
Yémen
Appréciation du rial yéménite après la nomination du nouveau Premier ministre Salem Bin Buraik - Le jeudi 8 mars 2025, le rial yéménite a enregistré une appréciation notable dans la capitale temporaire, Aden, par rapport au dollar, après la nomination du nouveau premier ministre Salem Bin Buraik. À Aden, le taux de change du dollar américain est en légère baisse, passant de 2 582 riyals à 2 548 riyals à la vente, tandis que le prix d'achat a atteint 2 515 riyals.
Le Yémen participe au quatrième comité préparatoire de la Conférence sur le financement du développement à New York - Le Yémen a participé aux travaux du quatrième Comité préparatoire de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, qui se sont tenus au siège de l’ONU à New York, en préparation de la conférence principale prévue à Séville, en Espagne, en juillet prochain. Le ministre yéménite de la Planification et de la Coopération internationale, Waed Badib, y a participé.
Le rial yéménite perd plus de 70 % de sa valeur par rapport aux devises étrangères au cours des cinq dernières années - Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré dans son dernier rapport sur l'état de la sécurité alimentaire au Yémen que le rial yéménite a perdu près de 72 % de sa valeur par rapport au dollar américain au cours des cinq dernières années, et 30 % sur une base annuelle.
Le Yémen participe à Amman à la 40ème réunion du Groupe d’action financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord - La réunion a porté sur des sujets clés liés aux travaux du groupe, notamment les questions internes, les évaluations internationales et diverses mesures visant à améliorer et à développer les efforts de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans les États membres. La délégation était dirigée par le vice-ministre des Finances et président du Comité national de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, Hani Wahab.
La Banque centrale du Yémen annonce la vente aux enchères de 30 millions de dollars - La Banque centrale du Yémen à Aden a annoncé hier qu'elle ouvrirait une vente aux enchères publique pour vendre 30 millions de dollars, mardi prochain, le 13 mai. Il s'agit de la treizième enchère annoncée par la Banque centrale depuis début 2025, suite à l'annonce d'un nouveau dépôt saoudien de 500 millions de dollars.