Flash conjoncture France - Évolution des performances à l’exportation de la France
L’inflation s’élève à +0,8 % sur un an en mars, comme en février.
• L’inflation s’élève à +0,8 % sur un an en mars, comme en février. Cette estimation n’est pas révisée par rapport aux résultats provisoires publiés le 28 mars 2025 par l’Insee. Le repli sur un an des prix de l’énergie et des produits manufacturés est compensé par l’accélération des prix des services et de l’alimentation.
Zoom sur l'évolution des performances à l'exportation de la France.
Les performances à l’exportation françaises (soit le rapport de l'évolution des exportations françaises en volume à la demande mondiale adressée à la France ; si les exportations progressent plus vite que la demande mondiale, il y a un gain de parts de marchés et inversement) ont globalement diminué dans les biens depuis 2019. Alors que le secteur a subi un choc négatif majeur en 2020, les performances à l’exportation des biens ont continué de se dégrader jusqu’en 2022, avant de connaître un rebond marqué mais encore partiel en 2023.
En effet, entre 2019 et 2022, les performances à l'exportation de biens de l'économie française ont baissé de 14 points. Ces pertes de performance sont dues pour plus de la moitié aux matériels de transport (automobile et aéronautique) : en 2022, les exportations de matériels de transport se situaient ainsi 18,0 % en dessous de leur niveau de 2019.
En 2023, le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance du PIB en 2023 à hauteur de +0,6 point et la performance à l’exportation en biens de la France s’est améliorée. Dans un contexte de baisse de la demande mondiale en biens adressée à la France (−2,3 %), les exportations en biens ont progressé de +3,2 % en 2023, ce qui s’est traduit par un gain de performance à l’exportation de plus de 5 pts. En comparaison à 2019, les pertes de performance se sont ainsi réduites, passant de −14 points en 2022 à −9 points en 2023. Les matériels de transport ont été le principal contributeur à cette amélioration, avec une hausse marquée grâce à la montée en cadence des exportations d'Airbus. Le très fort rebond des exportations d’énergie, grâce à la meilleure disponibilité du parc électronucléaire, a contribué positivement, tout comme les biens d'équipement.
Les données disponibles pour 2024 indiquent une stagnation des performances à l’exportation en biens de la France. Dans un contexte de quasi-stagnation de la demande mondiale adressée à la France (+0,6 %), les exportations de biens n’ont progressé que modestement (+0,6 %), ne générant ainsi aucun gain de performance. Cette stabilité masque toutefois des évolutions contrastées selon les secteurs : les exportations d’énergie ont bénéficié d’une reprise de la production électronucléaire, tandis que celles de l’agroalimentaire et des autres produits industriels, notamment pharmaceutiques, ont également contribué positivement. À l’inverse, les exportations de biens d’équipement et de matériels de transport ont reculé, pesant négativement sur l’ensemble.
Contributions par produit aux pertes de performances à l'exportation en biens en base 2020 (2019 = 100)