Ce document de travail évalue, à l’aide du modèle Oxford Economics, les effets macroéconomiques des mesures budgétaires prises dans les grands pays européens (France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni) pour protéger les ménages et les entreprises face à la hausse de l’inflation à partir de l’automne 2021. Il souligne l’efficacité de ces plans pour contenir l'inflation et soutenir la croissance grâce à leurs effets domestiques et de débordement internationaux.

La série des Documents de Travail présente des travaux menés au sein de la DG Trésor, diffusés dans le but d’éclairer et stimuler le débat public. Ces travaux n’engagent que leurs auteurs.

 

Face à l’accélération des prix à compter de l’automne 2021, en particulier ceux de l’énergie, les grands pays européens ont pris des mesures pour soutenir les ménages et les entreprises tout en visant à contenir les hausses de prix. Ce document de Travail propose une analyse de l’impact macroéconomique de ces mesures budgétaires, à l’aide du modèle multirégional Oxford Economics et d’un recensement des mesures prises par les gouvernements en France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni à partir de janvier 2022 et annoncées jusqu’à la fin du premier semestre 2023. Au total, les plans de lutte contre l’inflation ont permis (i) de contenir sensiblement les tensions inflationnistes à court terme, (ii) de soutenir l’activité économique, avec des effets domestiques significativement renforcés par les effets de débordement des plans des autres pays, et (iii) d’améliorer la compétitivité des grands pays européens à horizon 2023. Symétriquement, sous l’hypothèse d’arrêt des stimuli en 2024 si l’inflation s’avérait persistante, nous estimons que l’activité serait affectée négativement.

 

 

DT-2024-3