Le Programme de Stabilité (PSTAB) 2024-2027 a été présenté en Conseil des ministres ce mercredi 17 avril.

couverture du rapport - programme de stabilité 2024-2027

Ce programme de stabilité a pour objectif d’exposer les prévisions de croissance et la trajectoire de finances publiques que le Gouvernement s’est fixée à horizon 2027. Cette trajectoire traduit l’objectif de normalisation des comptes publics une fois les crises sanitaire et de l’énergie passées : le déficit public reviendrait sous le seuil de 3 % de PIB à l’horizon 2027, et ce grâce à un redressement du solde structurel de 2,3 points entre 2023 et 2027 et à la dynamique attendue de l’activité. Le ratio de dette publique s’inscrirait en baisse à compter de 2026. La publication du programme de stabilité s’inscrit dans le cadre d’une transition vers de nouvelles règles budgétaires européennes.

L’action résolue du Gouvernement a permis à la France d’afficher un bilan économique solide, sur le front de la croissance, de l’attractivité, de la réindustrialisation et de l’inflation, malgré la succession inédite de chocs qui ont frappé le pays. En 2023, le Gouvernement a continué, comme en 2022, de protéger les ménages et entreprises les plus affectés par l’inflation notamment énergétique. Le reflux des prix de l’énergie permet de sortir de l’essentiel des mesures de soutien face à l’inflation.  

Conformément au cap fixé par le Président de la République, le Gouvernement conserve sa stratégie de politique économique visant à poursuivre les réformes d’ampleur nécessaires pour soutenir la croissance, atteindre le plein emploi et accélérer la réindustrialisation, réinvestir dans les services publics (éducation, santé, justice, sécurité), accélérer la transition écologique et numérique et garantir la souveraineté de la France.

Après avoir progressé de +0,9 % en 2023, signe de la résilience de l’économie française en dépit des chocs, l’activité augmenterait de +1,0 % en 2024, portée par l’accélération de la consommation des ménages, grâce au reflux de l’inflation qui favoriserait une décrue du taux d’épargne. La croissance atteindrait +1,4 % en 2025, toujours principalement soutenue par la consommation des ménages, favorisée par le repli de l’inflation dont le montant cumulé depuis 2019 reste l’un des plus faibles de la zone euro. La croissance dépasserait ensuite son rythme potentiel (estimé à +1,35 %) et s’établirait à +1,7 % en 2026 et +1,8 % en 2027.

Le rétablissement de nos comptes publics passe par la maîtrise de la dépense publique, qui croîtrait de +0,6 % en volume hors urgence et relance en moyenne annuelle sur la période 2023-2027. La maîtrise des dépenses publiques repose notamment sur des réformes structurelles, comme la réforme des retraites, et la poursuite de l’objectif de plein emploi. Elle s’appuie également sur un dispositif annuel de revues de dépenses prévu dans la loi de programmation des finances publiques 2023-2027. Ce dispositif, engagé dès 2023 et placé sous l’autorité du Premier ministre, porte sur l’ensemble des secteurs des administrations publiques. L’effort de maitrise des dépenses sera réparti entre les administrations publiques centrales, la sécurité sociale, les collectivités territoriales et les opérateurs de l’État.