Confiance et dilemmes - Brèves économiques de la Péninsule arabique - Semaine du 12 au 19 janvier 2024
Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, du Koweït, d'Oman, du Qatar et du Yémen
Confiance et dilemmes
Plusieurs dirigeants clés de l’Arabie saoudite étaient présents au Forum de Davos, notamment le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal Bin Farhan, l'ambassadrice du royaume aux États-Unis, la princesse Reema Bint Bandar, le ministre du commerce, le Dr Majid Al Qasabi, ou encore le ministre de l'industrie et des ressources minérales, Bandar I. Alkhorayef. Le thème du forum cette année ? « Rebuilding Trust ».
Un thème à la résonnance particulière en Arabie saoudite, en ce début d’année. Si en effet la confiance dans les perspectives de développement du royaume reste forte, à la faveur de l’exceptionnelle dynamique d’investissement et de réformes menées sous l’impulsion de MBS, des dilemmes sont posés, dont la résolution sera déterminante pour l’avenir et l’atteinte des objectifs stratégiques de la Vision 2030.
Le dilemme conjoncturel d’un price-maker supposé
L’Arabie saoudite produit environ 10 % du pétrole mondial et détient depuis des décennies une position de price-maker grâce à sa position dominante au sein de l’OPEP+, représentant elle-même 40 % de la production mondiale. En annonçant des coupes de production l’an dernier, l’Arabie saoudite faisait le pari que la réduction des volumes dans le cadre de l’OPEP+ et la baisse additionnelle et unilatérale de sa production, soutiendraient les prix du baril. Il n’en a rien été. Le baril oscille désormais autour de 80 USD, soit le cours estimé du point mort budgétaire du royaume. Que s’est-il passé ? Les Etats-Unis et quelques autres pays hors OPEP+ ont en fait augmenté fortement leur production et gagné des parts de marché, au détriment du royaume. Si bien que l’Arabie saoudite se retrouve aujourd’hui dans une sorte de nasse : le cours du baril semble inélastique à la baisse de la production saoudienne, mais a contrario, il est fort probable que toute production additionnelle (potentiellement 3mbj) ne manquerait pas, dans le contexte actuel de ralentissement économique mondial, de faire chuter les cours. La position de price-maker de l’Arabie saoudite est donc désormais contestée.
La semaine dernière, Riyad a dû se résoudre à abaisser ses prix de vente aux clients asiatiques, dans un contexte concurrentiel plus intense.
Le dilemme du financement de la diversification
Selon l’AIE, le pic de demande de pétrole devrait intervenir avant la fin de la décennie, à la faveur de l’électrification progressive des mix énergétiques (sous l’effet notamment du développement des véhicules électriques). Or l’Arabie détient encore selon certaines estimations environ cent années de réserves dans son sous-sol. Comment valoriser ces réserves avant qu’il ne soit trop tard ? Problème : pour les extraire, il est nécessaire de consentir de très importants investissements, qui entrent en concurrence avec les investissements à consentir dans la diversification de l’économie (tourisme, infrastructures, transition énergétique, etc.). Aramco investit ainsi, en rythme annuel, une cinquantaine de milliards d’USD pour parvenir à l’atteinte des objectifs de capacités de production du royaume (plus de 13mbj à horizon 2027).
Le dilemme du modèle économique
Même si le royaume connaît une profonde transformation économique et sociale, le modèle traditionnel de rente reste tentant malgré la volatilité économique qu’il suscite. Ainsi, alors que l’Arabie saoudite a récemment doublé son estimation de la valeur de ses réserves minérales (or, cuivre, argent, zinc…) à 2500 Md USD, la tentation est grande d’investir massivement dans ces nouvelles sources de revenus de nature rentière, ce qui là encore peut entrer en concurrence avec les investissements dans les infrastructures à externalités positives et secteurs diversifiants. Le phénomène de « malédiction » des rentes fondées sur les ressources naturelles est bien connu (effet de phagocytose des capitaux, problématiques environnementales, dépendance aux cours des marchés, désincitations à l’investissement dans la croissance à long terme, etc.). De même, les besoins de financement induits par les giga-projets (NEOM, Red Sea, Qiddiya…) sont gigantesques et, selon l'agence de conseil en immobilier Knight Franck, les seuls projets immobiliers et d'infrastructure de Vision 2030 coûteront près de 1 000 Md USD. Les revenus pétroliers, bien qu’immenses - le bénéfice net d’Aramco devrait être de 125 Md USD en 2023 – ne suffiront pas, rendant possible un effet d’éviction sur les investissements dans les infrastructures et l’éducation, qui doivent contribuer à faire de l’économie saoudienne une économie industrialisée et de la connaissance.
Dilemme de l’investisseur impatient
L’investissement diversifiant est risqué et ne produit des bénéfices qu’à long terme. Le contexte macroéconomique international ou la vitesse d’érosion de la demande en hydrocarbures peuvent ainsi rentre tentant pour l’Arabie saoudite le gain de temps par l’acquisition en direct d’actifs industriels à l’étranger plutôt que de les développer sur son sol. Or ces investissements n’ont pas nécessairement leur contrepartie en matière d’IDE entrants. L’un des défis sera donc de conjuguer la stratégie d’entités sectorielles saoudiennes (Aramco, Sabic…) d’acquisitions internationales visant à contrôler des actifs stratégiques des chaînes de valeurs de leur secteur d’une part, et l’objectif de la puissance publique d’attirer sur le sol saoudien les investissements industriels créateurs d’emplois, d’autre part.
En tout état de cause, il semble que la stratégie mise en œuvre porte déjà ses fruits : les IDE ont atteint 27 Md USD en 2021-22 contre 10 Md USD en 2019-20 et moins de 6 Md USD en 2017-18 (World Investment Report 2023, UNCTAD).
Evolution de la production saoudienne et américaine de pétrole (Mbj)
Source : Energy Information Administration, TradingEconomics
Pétrole et gaz
Brent : 19/01/2024 à 11h30 GST : 79 USD
Le baril de Brent pour la prochaine livraison continue de s’échanger cette semaine autour de 79 USD, un niveau similaire à celui de vendredi dernier.
Les hausses de prix provoquées par les tensions en Mer Rouge ont été globalement gommées pendant la semaine par le faible dynamisme des perspectives économiques. A titre d’illustration, l’office allemand des statistiques a partagé cette semaine les chiffres 2023 de l’économie nationale, qui s’est contractée de 0,3% l’an passé.
Du côté des publications, l’OPEP a maintenu cette semaine sa prévision de croissance de la demande pétrolière mondiale à +2,25 Mbj en 2024. Quant à l’AIE, l’agence de Paris a légèrement augmenté son estimation de la hausse de pétrole de 180 000 bj par rapport à sa précédente publication et table désormais pour +1,24 Mbj en 2024. Dans les deux cas, la plus forte hausse de demande est attendue en Asie.
Brèves économiques
Arabie Saoudite
Engie annonce la mise sous tension de Yanbu 4 ainsi que de l’usine de dessalement d’eau Yanbu 4, une étape cruciale dans le projet IWP (Independent water production). Cette sous-station permettra d’alimenter l’usine de dessalement ainsi que les systèmes de transmission. Le poste est relié à 4 circuits de 380 kV par 110 pylônes de lignes aériennes sur plus de 40 km. Une fois le projet achevé, sa capacité totale de stockage sera de 1 240 000 mètres cubes, ce qui permettra d’alimenter en eau potable les villes de Médine et La Mecque.
Le Centre national de gestion de la dette (NDMC) clôture l’émission obligataire de janvier 2024 à 8,8 Md SAR (2,35 Md USD). L’émission a été divisée en trois tranches : la première tranche, d’un montant de 3,65 Md SAR (970 M USD), arrivera à échéance en 2029 ; la deuxième, d’un montant de 2,8 Md SAR (750 M USD), arrivera à échéance en 2034 ; la troisième, d’un montant de 2,3 Md SAR (610 M USD), arrivera à échéance en 2039.
L’Arabie saoudite va porter à 70 son nombre de conseils d’affaires, couvrant ainsi 124 pays. Cette annoncé a été faite par Hassan Al-Huwaizi, président de la FSC, à l’occasion d’une réunion avec les différents chefs des conseils d’affaires étrangers saoudiens. Cette expansion s’inscrit dans le cadre d’un projet de développement global visant à accroître le rôle de ces conseils dans la réalisation des objectifs de la Vision 2030. Ce projet se concentre sur l’établissement de partenariats efficaces en matière de commerce et d’investissement afin de renforcer la contribution du secteur privé au commerce extérieur.
DEPA obtient un contrat d’une valeur de 200 M USD en Arabie saoudite. L’entreprise émirienne DEPA a remporté plusieurs projets auprès de Red Sea Global, principalement les travaux d’aménagement du Desert Rock Hotel, un complexe luxueux ; les travaux d’aménagement du Amaala Yacht Club, l’une des premières destinations de plaisance du pays ; et les travaux d’aménagement de deux autres hôtels de luxe. La valeur du contrat s’élève à 200 M USD.
Aramco attribue un contrat de 102 M USD pour la modernisation du terminal de Ras Tanura. L’objectif est d’augmenter l’approvisionnement total du terminal en pétrole brut afin de maximiser ses exportations vers les clients étrangers. Ce projet s’inscrit par ailleurs dans le cadre du programme « Maximum Sustainable Capability » d’Aramco, qui vise à porter sa capacité de production de pétrole à 13 M bpj d’ici 2027, contre 12 M bpj actuellement.
Recyclage : l’Arabie saoudite dévoile un plan visant à recycler jusqu’à 95 % des déchets en 2024. Le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture a dévoilé un plan visant à recycler jusqu’à 95 % des déchets du pays, soit 100 M de tonnes par an. Cette initiative devrait contribuer à hauteur de 32 Md USD au PIB saoudien et permettrait de créer plus de 100 000 emplois dans le secteur. Ce projet, qui représente un investissement de 15 Md USD, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Arabie saoudite pour atteindre les objectifs de développement durable.
L’entreprise italienne WeBuild a remporté un contrat de 5 Md USD pour la création de lacs artificiels à Trojena. NEOM a sélectionné l’entreprise italienne WeBuild pour la construction de barrages servant à créer des lacs artificiels au cœur de la station de montagne de Trojena qui accueillera les jeux d’hiver en 2029. La valeur du contrat s’élève à 5 Md USD pour la construction de trois barrages.
Mines : l’Arabie saoudite signe deux protocoles d’accord avec la société brésilienne Vale et avec le britannique Power Metal Resources. Ces accords visent à débloquer de futures opportunités d’investissement dans le secteur minier saoudien, en pleine expansion. Pour rappel, la semaine dernière, l’Arabie saoudite avait annoncé doubler les estimations de ses ressources minérales inexploitées pour les porter à 2 500 Md USD.
Bahreïn
Une proposition de loi portée par une coalition de cinq députés menés par Dr. Ali Al Nuaimi introduire le congé hebdomadaire vendredi après-midi, samedi et dimanche. Cette proposition a été reçue par le Président du Parlement Ahmed Al Musallam qui l’a soumise à l’examen auprès du comité pour les affaires législatives et légales. S’inspirant d’une réforme similaire entreprise aux E.A.U en 2022 (il y a deux ans jour pour jour), le Dr. Al Nuaimi , réputé proche du pouvoir bahreïni, souligne l’alignement de l’économie domestique sur les marchés internationaux que provoquerait le changement, stimulant ainsi la croissance. Il note qu’aux Emirats cette réforme a permis une hausse de la productivité individuelle et une augmentation de la présence des employés.
Bahrain Steel Company a signé un contrat de cinq ans pour la fourniture de boulettes de minerai de fer à Emirates Steel Arkan. Le contrat est évalué à environ 2 milliards de dollars et a été officialisé lors de l'initiative "Industrial Partnership for Sustainable Economic Growth", qui s'est tenue récemment à Bahreïn.
Emirats arabes unis
Les Émirats arabes unis prolongent leur dépôt de 2 Md USD à la Banque centrale du Pakistan pour une année supplémentaire. Cette nouvelle intervient la même semaine où le FMI a approuvé un prêt de 700 millions de dollars pour le Pakistan, contribuant à un décaissement total de 1,9 milliard de dollars dans le cadre d'un programme de renflouement plus large de 3 milliards de dollars. En parallèle, les gouvernements de Dubai et pakistanais ont signé deux accords visant à renforcer leurs relations dans les secteurs maritime et logistique, prévoyant la création d'un corridor de fret dédié au départ du port de Karachi ainsi qu'une zone économique à Port Qasim construite par l'opérateur portuaire et logistique DP World.
La société de gestion d'actifs Lunate Capital, basée à Abu-Dhabi, a lancé un ETF indien conforme à la charia, qui sera coté à l'Abu Dhabi Securities Exchange (ADX). Le Chimera S&P India Shariah ETF suivra donc la performance d'actions indiennes conformes à la charia et cotées à la Bourse de Bombay. Les investisseurs peuvent souscrire jusqu'au 17 janvier 2024.
Gulf Islamic Investments (GII), basé à Dubaï, a acquis une participation minoritaire dans la société saoudienne Abeer Medical Company pour un montant de 160M USD. Créée il y a 25 ans, Abeer gère actuellement près de 50 établissements de santé dans la région du Golfe, notamment des hôpitaux, des pharmacies et des cliniques.
La société émirienne PureHealth a finalisé l'acquisition de Circle Health Group, le plus grand groupe privé de soins de santé du Royaume-Uni. Le montant de cette acquisition est estimé à environ 1,2Md USD.
Seventy Second Investment Company, enregistrée à Abu Dhabi et détenue par le fonds souverain Mubadala, va prendre une participation dans Manipal Health Enterprises, l'un des plus grands établissements de santé en Inde. Manipal Health Enterprises fait partie du groupe Manipal Education and Medical Group qui gère 33 hôpitaux dans 17 villes en Inde. Abu Dhabi continue donc d'investir dans le secteur de la santé
ADNOC a attribué à la National Marine Dredging Compagny (NMDC) un contrat pour la deuxième phase du projet Wave, la construction de l'île artificielle d'Al-Nouf, à Abu Dhabi. Le montant du contrat s'élève à 136,78M USD. Pour mémoire, le projet Wave vise à remplacer les systèmes actuels d'injection d'eau dans tous les champs pétroliers terrestres d'Abu Dhabi.
Les sociétés aboudhabiennes ADQ et Adnec ont signé des accords portant acquisition d'une participation de 40,5% dans la division hôtelière de la société égyptienne Talaat Moustafa Group Holding, Icon Group. Le groupe égyptien exploite quatre hôtels, dont le Four Seasons Cairo, le Kempinski Nile Hotel Cairo, le Four Seasons Sharm el-Sheikh et le Four Seasons Alexandria.
La Roads & Transport Authority dubaïote, RTA, a publié l'appel d'offres du contrat de conception et de construction de la nouvelle ligne bleue du métro de Dubaï. Six consortiums se sont formés pour soumissionner, parmi lesquels des consortiums menés par Alstom, Siemens (allemands), CAF (espagnols), Hyundai (japonais), CRRSC (chinois) et Hitachi (japonais). Cette ligne aura une longueur totale de 30km et comptera 14 stations.
Koweït
L'Autorité portuaire du Koweït a reçu plus de 22 millions de dollars d'indemnisation de la part d'un certain nombre d'entreprises reconnues coupables d'infractions à la loi, a-t-elle annoncé lundi, citant une décision de justice à ce sujet. Cette mesure vise à réprimer toute pratique jugée préjudiciable à la gestion des fonds publics, outre à mettre en place un environnement commercial propice aux investissements étrangers, a-t-il indiqué dans un communiqué, saluant la décision de justice visant à résoudre cette question.
Selon les statistiques publiées par le ministère du Commerce et de l’Industrie, le gouvernement du Koweït dépense en moyenne 1 M KWD (3,25 M USD) par jour en subventions en « soutien à l’approvisionnement », dont 58% de subventions des matériaux de construction, 38% de subvention alimentaires, et un peu plus de 3% de subventions sur le lait et l’alimentation pour enfants. Entre janvier et octobre 2023, les subventions mensuelles se sont établies à 315 M KWD (1025 M USD), soit une augmentation de 21% en glissement annuel
Oman
Le fonds souverain OIA a officiellement lancé le nouveau fonds d’investissement « Future Fund Oman » qui sera doté de 2 Md OMR (5,2 Md USD) sur 5 ans (2024-2028). Si le fond était notamment destiné à financer le développement de secteurs clés de la diversification économique, il aurait aussi pour mission de soutenir les petites et moyennes entreprises (10% de la dotation allouée à cette mission). Future Fund Oman a déjà annoncé qu’il va établir des partenariats avec Cyfr Capital, TANMIA, ITHCA (filiale de l’OIA), SMEs Devlopment authority ainsi qu’Omantel. Ce dernier partenariat se matérialisera par la création d’un fonds conjoints entre les deux entités – doté de 12 M OMR et géré par Omantel Innovation Labs. Constituant le troisième portefeuille d’investissements de l’OIA, en plus des deux portefeuilles actuels (National Development et Futures Generations), le nouveau fonds pourra investir directement en tant que partenaire (maximum 40% du capital) ou prêter (plafond fixé à 100 M OMR par projet).
Qatar
Le fonds souverain du Qatar, QIA, annonce la création de l'Active Asset Management Initiative (AAMI) avec Ashmore Group comme premier partenaire. L'initiative vise à établir des partenariats à la fois avec des gestionnaires d'actifs internationaux de premier plan ayant une expertise dans les pays du Golfe et avec des gestionnaires d'actifs locaux qui répondent à tous les critères d'investissement de la QIA. Par la création de fonds de placement commun, dotés d’actions de sociétés cotées à la Bourse du Qatar (QSE)et gérés par ces partenaires, QIA poursuit l’objectif d’attirer des investisseurs et des gestionnaires d’actifs internationaux sur QSE, afin d’approfondir le marché et d’accroître la liquidité.
Le premier partenariat de l’AAMI a été annoncé avec Ashmore, un gestionnaire d'actifs spécialisé dans les marchés émergents. L’Ashmore Qatar Equity Fund a été lancé avec environ 200 Md USD sous gestion et QIA en est l'investisseur principal.
Au Qatar, l’inflation a ralenti en 2023 : la hausse des prix s’est établie à +2,9% sur l’année 2023, après +5% en 2022.
L'Ouganda et d'autres pays d'Afrique de l'Est pourraient être les prochaines destinations des investissements de la Qatar Investment Authority (QIA) et du secteur privé qatarie, déclare le vice-président de la Qatar Chamber, Mohamed bin Towar al-Kuwari, à l’occasion du "East Africa Investment Forum and Trade Exhibition", qui s’est tenu en marge du 19e sommet du Mouvement des non-alignés (MNA) et du Sommet G77+ Chine, tous accueillis à Kampala, en Ouganda.