Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahrein, des Emirats arabes unis, du Koweit, d'Oman, du Qatar et du Yémen.

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Edito - Remous à Ormuz 

Alors que l’Iran se réconcilie avec ses voisins d’outre Golfe, deux nouveaux incidents sur des tankers dans le détroit d’Ormuz sèment le trouble.

Le 27 avril puis le 3 mai, les gardiens de la révolution ont arrêté deux pétroliers : l’un transportant du brut koweitien en direction des Etats-Unis, l’autre en route pour être chargé à Fujairah au nord-est des Emirats arabes unis. Il pourrait s’agir de représailles contre les Etats-Unis après que le Department of Justice a intercepté un tanker transportant du pétrole iranien vers la Chine au large des côtes malaisiennes début avril.

Entre 2019 et 2021, plusieurs attaques orchestrées par l’Iran avait touché des tankers transportant du pétrole ou des dérivés dans le détroit, conduisant à des explosions sur deux d’entre eux.

Le Brent a augmenté de 2 USD environ le 28 avril à l’annonce de la capture du premier tanker, repassant brièvement au-dessus des 80 USD avant de reprendre sa chute. Ce jeudi 4 mai, l’impact de la nouvelle a été limitée (moins de 0,5 USD de hausse). Le cours du pétrole continue à reculer laissant entendre que les marchés sont moins inquiets de la situation dans le détroit que des perspectives de récession aux Etats-Unis.

A quel point le détroit d’Ormuz est-il stratégique ?

C’est par ce verrou que passent 1/5 de la demande mondiale de pétrole et 1/3 de celle de gaz. C’est toute la production d’hydrocarbures de Bahreïn, du Koweït, du Qatar et de l’Iran et l’essentiel des productions saoudiennes, émiriennes et irakiennes. C’est plus que chacun des autres grands goulots géographiques (voir graphique) par lesquels transite le commerce mondial.

Mais le caractère stratégique du détroit d’Ormuz ne tient pas uniquement au volume. Il résulte aussi de l’absence de voie alternative. Si le détroit de Malacca ou le canal de Suez sont bloqués, les navires peuvent continuer à passer par le détroit de Lombok ou le cap de Bonne Espérance. C’est plus long, plus cher, mais techniquement possible.

Si le détroit d’Ormuz est bloqué, seuls quelques oléoducs permettront théoriquement de faire sortir le pétrole — au compte-goutte — via Yanbu sur la mer Rouge et Fujairah sur la mer d’Oman. Cette dernière option n’est d’ailleurs pas sans difficulté elle-même, la majorité des attaques de tankers des dernières années ont eu lieu à proximité directe ou au large de Fujairah.

Pourquoi ces saisies ne déclenchent-elles pas plus d’inquiétudes alors ?

Une autre annonce dans l’actualité de la semaine donne peut-être la clé de lecture de ces événements. Adnoc a annoncé déplacer son projet phare de terminal GNL de Fujairah, dans l’Est du pays, à Ruwais, situé dans l’Ouest de l’émirat d’Abu Dhabi. Au moment même où la situation se tend et alors même que les contrats pour le design de cette usine dont la capacité atteindra 9,6 Mt de GNL sont en cours, Adnoc relocalise un futur actif stratégique derrière le goulot d’Ormuz.

Abu Dhabi privilégie ici la logique industrielle et financière. Une grande partie des installations d’Adnoc se trouvent déjà à Ruwais (raffineries, sites pétrochimiques) et la ville est à proximité du principal réservoir de gaz des EAU (celui de Gasha), ce qui épargne la construction d’un nouveau pipeline traversant le pays.

Ce projet est pourtant stratégique pour les Emirats. L’enjeu est double : il s’agit d’une part de réduire la dépendance au gaz qatarien pour la production d’électricité et le dessalement de l’eau de mer et, d’autre part, de devenir exportateur afin de profiter de l’augmentation de la demande mondiale de gaz attendue dans la cadre de la transition énergétique.

Si les Emiriens renoncent à Fujairah, maintenant, c’est qu’ils sont probablement confiants sur le renversement de situation géopolitique vis-à-vis de l’Iran et qu’ils ne se sentent pas visés directement par les derniers détournements de tankers. La reprise des relations diplomatiques, entre Téhéran et Abu Dhabi d’un côté et Téhéran et Riyad de l’autre, n’a pas tout résolu — l’Iran continue à menacer le trafic maritime — mais semble avoir substantiellement réduit la probabilité d’un scénario de blocage du détroit d’Ormuz. Pourvu que cela dure.

 

Graphique de la semaine - Principaux goulots d'étranglement des échanges pétroliers (Mbj - 2018)

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Sources: EIA

 

Pétrole et gaz 

Brent – 05/05/2023 à 10h45 GST : 73,5 USD

Les prix du pétrole sont en forte baisse cette semaine. Les prix à terme du Brent, la référence britannique pour environ 2/3 des pétroles dans le monde, s’affichent au matin du vendredi 5 mai (GST) à environ 73,5 USD, après avoir dépassé à plusieurs reprises 79 USD entre le 28 avril et le 2 mai. 

Les prix du pétrole ont souffert cette semaine des perspectives de récession aux Etats-Unis ainsi que des préoccupations quant à un ralentissement future de la demande chinoise. Du côté américain, l’effondrement de First Republic Bank (qui fait suite aux faillites de Silicon Valley Bank, Signature Bank et Silvergate Bank) a relancé les craintes d’une récession outre-Atlantique, alors même que la FED a augmenté son taux directeur de 25bps cette semaine. Ces évènements ont affaibli le prix des actifs à risque, dont celui du pétrole.

La contraction de l’industrie manufacturière chinoise a également pesé à la baisse sur les prix pétroliers. L’indice global manufacturier des directeurs d’achat chinois (PMI, par Caixin) est ainsi en baisse à 49,5 en avril. Un niveau inférieur au seuil de 50 et qui témoigne donc d’une détérioration, selon les directeurs d’achat, de l’activité manufacturière du premier importateur de pétrole brut au monde.

Du côté de l’offre de pétrole, deux tankers ont été saisi par l’Iran pendant la semaine, faisant craindre des tensions dans un axe maritime vital pour les échanges pétroliers internationaux. Ces deux évènements n’ont eu qu’un impact limité et conjoncturel sur les prix de l’or noir (respectivement +2 USD et +0,5 USD pour le Brent). A noter également que les nouveaux quotas de production des pays de l’OPEP+ sont entrés en vigueur début mai. 

 

Brèves économiques 

 

Région

Les Banques centrales du CCG augmentent leurs principaux taux d’intérêt. Les Banques centrales d’Arabie saoudite, de Bahreïn, des EAU, d’Oman et du Qatar ont tour à tour annoncé augmenter leurs principaux taux de 25bps suivant en cela la décision similaire de la FED. Cette dernière a en effet réhaussé son taux d'intérêt de référence au jour le jour de 25bps, pour le porter dans la fourchette [5% ; 5,25%]. Il s’agit de sa 10ème hausse consécutive depuis mars 2022. Pour rappel, les Banques centrales de la région suivent historiquement les politiques monétaires de Washington en raison des régimes de change fixes des devises régionales avec le dollar américain. Seul le Koweït – qui n’a d’ailleurs pas suivi, à date, la récente hausse de taux de la FED – suit un régime de change spécifique avec une monnaie fixée à un panier de plusieurs devises (dont le dollar US).

Le FMI a publié son Regional Economic Outlook (REO) sur le Moyen-Orient et l’Asie centrale, sobrement intitulé « Sauvegarde de la stabilité macroéconomique dans un contexte d'incertitude persistante ». Concernant le CCG, le FMI a tout d’abord confirmé la solide performance économique de la région en 2022. Parmi les nombreux agrégats 2022 actualisés par le FMI, notons une croissance économique régionale en hausse à 7,7% (12,4% pour le secteur pétrolier) et des dettes publiques en baisse dans les six pays (avec toutefois de fortes disparités, entre 3% du PIB au Koweït et 118% du PIB à Bahreïn). L’agence internationale note aussi la bonne santé financière de l’industrie bancaire du CCG dont les ratios prudentiels demeurent stables. Le FMI estime enfin que l’inflation dans de nombreux pays producteurs de pétrole (dont le CCG) pourrait avoir atteint son pic au cours des derniers mois 2022. Pour rappel, l’inflation a été globalement plus faible dans le CCG qu'ailleurs en 2022 grâce à une combinaison de plusieurs facteurs dont les subventions sur de nombreux produits et l'appréciation de l’USD (auquel les monnaies régionales sont rattachées) rendant les importations moins onéreuses. Le FMI a également noté, dans un paragraphe spécifique, l’empreinte financière croissante du CCG dans la région Moyen-Orient, Afrique du Nord et Pakistan à travers le financement officiel (prêts et dépôts, aide bilatérale ou à travers des institutions multilatérales), l’investissement direct à l’étranger (IDE) et les transferts de fonds des différentes diasporas.

L’Iran a saisi deux tankers en moins d'une semaine dans le Détroit d’Ormuz et à proximité, faisant craindre des tensions dans un axe maritime vital pour les échanges pétroliers internationaux. Selon l’Agence d’information sur l’énergie des Etats-Unis (EIA, chiffres de 2018), 20,7 millions de barils transitent chaque jour dans le Détroit d’Ormuz soit environ 21% de la consommation mondiale de liquides pétroliers. Ce détroit est crucial pour les exportations de pétrole des pays du CCG (hors Oman), de l’Iran et d’Irak ainsi que pour le GNL qatari. 

Les indice des directeurs d’achat (PMI) régionaux sont en hausse en avril 2023. Alors que le PMI du Qatar (Qatar Financial Centre) augmente de 53,8 en mars à 54,4 en avril, le PMI émirien (S&P) frôle son record postpandémie avec 56,6 en avril (contre 55,9 en mars). Quant au PMI de l’Arabie saoudite (Riyad Bank), il s’élève à 59,6 en avril (contre 58,7 en mars) et s’approche de son pic sur huit ans atteint en février dernier. La dynamique des nouvelles commandes enregistrées a joué un rôle clé dans la hausse des différents indices régionaux. En Arabie saoudite, les nouvelles commandes ont augmenté au rythme le plus rapide depuis septembre 2014. Aux Emirats, l'indice des nouvelles commandes a atteint en avril son plus haut niveau depuis novembre 2021. Pour rappel, un indice PMI global supérieur à 50 témoigne de la confiance des directeurs d’achat dans l’expansion de l’activité non-pétrolière.

 

Arabie saoudite

La Saudi Railways Company et la Saudi General Transportation Authority ont désigné la société française Systra pour mener une étude de faisabilité d'une liaison ferroviaire à grande vitesse entre l'Arabie saoudite et le Koweït. La valeur de l'appel d'offres pour la première phase du projet est de 3,25M USD. La ligne à voie unique proposée sera utilisée à la fois par les trains de passagers et les trains de marchandises. Pour mémoire, en juillet dernier, Systra a été sélectionné pour réaliser une étude de faisabilité sur le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Riyad à Doha.

La compagnie nationale d’hydrocarbure Saudi Aramco, le Fonds souverain saoudien (PIF) et le chinois Baosteel ont signé un accord de co-construction du premier complexe intégré de fabrication de plaques d’acier en Arabie saoudite. L’installation pourrait produire jusqu’à 1,5M de tonnes de tôles d’acier par an. Ce projet vise à renforcer le secteur manufacturier national en localisant la production et créant des opportunités d’exportation.

Selon le un rapport de l’US-Saudi Business Council, la valeur des contrats attribués par l’Arabie saoudite au cours du T4 2022 était de 19Md USD, pour un total de 51Md USD sur l’année (+35% en glissement annuel). La province de Tabuk, au Nord-Ouest du pays, a enregistré le plus grand volume de contrats attribués avec 7,3Md USD, soit 38% du total du T4 2022. La ville de Neom, situé dans cette province, concentre la majorité (7Md USD) des contrats des secteurs de l’immobilier et des transports.

L'Arabie saoudite dresse une liste de 50 opportunités d'investissement dans le secteur des machines et équipements, pour une valeur totale de 26Md USD. Ces projets, disponibles via la plateforme Invest Benek, soutiennent la Stratégie nationale de l’industrie (NIS), visant à accroître la production industrielle du Royaume et à réduire les importations de machines et d’équipements de moitié dans les années à venir. En parallèle, Bandar bin Ibrahim Al-Khorayef, ministre de l'Industrie et des Ressources minérales et président du Centre national de développement industriel (NIDC), a déclaré que le NIDC et le PIF étaient en train de développer 10 nouvelles opportunités d’investissements dans ce secteur.

 

Bahreïn

Yellow Door Energy (YDE), un développeur solaire basé aux EAU, a signé un contrat d’achat d’énergie solaire (PPA) avec Armacell. L’accord implique l’installation d’une centrale solaire sur le toit des locaux d’Armacell située au Bahrain International Investment Park à Al Hidd, au Nord-Est du Royaume. La construction de la centrale devrait être achevée d’ici la fin de l’année et produire plus de 1,6M de kilowattheures (kWh) d’énergie solaire au cours de sa première année d’exploitation.

 

EAU

Mubadala Investment Company investit 500M USD (1,8Md AED) dans Brightspeed, devenant un actionnaire minoritaire du fournisseur américain de services haut débit. Le fonds souverain multiplie ses investissements dans le secteur de la fintech, en investissant, par exemple, 350M USD dans Princeton Digital Group (une société de centres de données panasiatique) en février 2022 et presque 100M USD dans CityFibre (la plus grande plateforme indépendante de fibre optique du Royaume-Uni) en février dernier. Par ailleurs, Mubadala détient 86,1% du capital de GlobalFoundries (le 3ème plus grand fabricant mondial de semi-conducteurs) depuis son introduction au Nasdaq en octobre 2021, pour une valeur marchande estimée à presque 26Md USD. Fondé en 2002, le fonds souverain continue de participer aux efforts de diversification de l’économie émirienne. Il gère un portefeuille d’investissement d’une valeur de 284Md USD comptant 39 filiales internationales dans de multiples secteurs et classes d’actifs.

Initialement envisagée à Fujairah, dans le golfe d’Oman, la nouvelle installation d'exportation de gaz naturel d'ADNOC sera finalement construite dans le port de Ruwais, dans le golfe persique. Le port de Ruwais est, en effet, plus proche des installations d'ADNOC.

ADNOC Gas, filiale cotée en bourse d’ADNOC, a signé un accord de 3 ans avec la filiale française TotalEnergies Gas & Power, pour lexportation de gaz naturel liquéfié (GNL). ADNOC Gas a déclaré que la valeur de ce contrat devrait se situer entre 1Md et 1,2Md USD, sans divulguer les volumes qui seront échangés. D’après Bloomberg, le gouvernement des EAU ambitionne de tripler sa capacité de production de GNL à 15M de tonnes par an au cours des prochaines années. 

Les EAU et le Maroc ont convenu de doubler le volume de leurs échanges commerciaux (1Md USD en 2022) et d’investissement (71M USD d’IDE émirien vers le Maroc en 2020) au cours des 7 prochaines années. Cette promesse a été actée à la suite d’un entretien entre Mohamed Bin Hadi Al Hussaini, ministre d'Etat aux Affaires financières, et Nadia Fettah Alaoui, ministre marocaine de l’Économie et des Finances, en marge des réunions annuelles conjointes des institutions financières arabes organisées à Rabat. Ces tables rondes rassemblent de nombreux ministre des Finances et de l’Économie des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, les gouverneurs des banques centrales, ainsi que des représentants d’organisations régionales et internationales.

Selon l’agence de presse officielle WAM, l'opérateur portuaire AD Ports Group envisage d’agrandir davantage le port de Khalifa, afin d’inclure des services de cales sèches – bassins qui permettent l’accueil de navires et leur mise à sec pour leur entretien. Pour mémoire, le président émirien Sheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan inaugurait la dernière l’expansion du port en décembre 2022, passant de 2,4km2 à 8,6km2, pour une valeur d’investissement total de plus de 1Md USD (4Md AED). WAM rappelle qu’AD Ports Group a pour objectif d’augmenter la capacité de manutention du port de Khalifa à 25M de tonnes de marchandises générales d’ici 2030. 

Dans le cadre de sa stratégie visant à renforcer ses capacités de transport maritime à l'international, AD Ports a également fait l’acquisition de cinq vraquiers – navires de charge destinés au transport de marchandises solides en vrac – et trois pétroliers – navires-citernes servant à transporter le pétrole et/ou ses dérivés – pour un montant de plus de 260M USD. Ses acquisitions font suite aux accords récemment signés visant à agrandir sa flotte maritime sous sa filiale Maritime Cluster. Ainsi, les cinq vraquiers font partie de l’accord signé en avril 2022 avec Saif Powertec, pour le transit de marchandises générales et sèches en vrac depuis le port de Fujairah (EAU) vers l’Asie du Sud-Est (principalement vers le Bangladesh et l’Inde), tandis que l’acquisition des pétroliers fait suite à l’accord de mise en commun des navires avec KazMorTransFlot – filiale de KazMunayGas (KMG), la société pétrolière et gazière nationale du Kazakhstan – conclus en décembre 2022.

Le président émirien Sheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan a reçu la vice-présidente vietnamienne Vo Thi Anh Xuan à Abu Dhabi, dans le cadre d’une visite officielle. Une déclaration d'intention commune a été signée à l’issue de cet entretien, afin d’engager des pourparlers visant à conclure un accord de partenariat économique global (CEPA).

La filiale e& enterprise a signé un accord contraignant pour acquérir une participation majoritaire dans Beehive, une plateforme de financement participatif en ligne. Fondée en 2014, la plateforme émirienne met en relation des entreprises et des investisseurs privés et institutionnels, offrant des prêts conventionnels et conformes à la charia.

Pour faire face à une demande en croissance continue de vols low cost, la compagnie Wizz Air Abu Dhabi prévoit de doubler sa flotte aérienne, passant de 8 à 15 avions d'ici mars 2024, et d'embaucher 400 employés. La compagnie, offrant de nouvelles destinations, s'attend à ce que le trafic double au cours des 12 prochains mois.

 

Koweït

La bourse du Koweït connaît un recul de 32% (en glissement annuel) de son niveau de liquidité depuis le début de l'année, s’établissant à 41M KWD (135M USD), soit son plus bas niveau depuis la pandémie de Covid-19. En parallèle, le volume d’échange de titres a été réduit de moitié depuis l’an dernier, estimé à 134M depuis le début de l'année, contre 264M à la même période en 2022. Selon Times Kuwait, le contexte macroéconomique, à la suite de la faillite de la Silicon Valley Bank et de la hausse des taux d’intérêt, a provoqué une importante incertitude chez les investisseurs expliquant leur conservatisme sur les marchés.

De nouvelles élections parlementaires se tiendront le 6 juin prochain au Koweït. Pour rappel, le Prince Héritier Sheikh Mishal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah a annoncé une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, obligeant la tenue d’élections parlementaires anticipées. Ces élections seront les troisième organisées deux ans et demi et les dixièmes depuis 2006.

 

Oman

L’agence de notation Fitch Ratings a annoncé une révision à la hausse des perspectives associées aux notes de cinq grandes banques omanaisesBank Muscat, Bank Dhofar, National Bank Oman, Ahli Bank et Sohar International Bankpassant de neutres à positives.

Selon le Centre national pour les statistiques et l’information (NCSI), la production de pétrole du Sultanat d’Oman a atteint 95,7M de barils au T1 2023 (+2,6% en g.a), soit 1,064M bpj en moyenne.

 

Qatar

Qatar Airways ambitionne d'étendre ses lignes aériennes vers 85 nouvelles destinations, à condition qu’Airbus et Boeing livrent les avions commandés dans les temps. Le PDG de la compagnie qatarie a déclaré que 92 Boeing et de 73 Airbus devraient être livrés « dans un avenir proche ». Ces livraisons ont été ralentie par des problèmes sur chaine d’approvisionnement et une dispute entre Airbus et Qatar Aiways, officiellement résolue à l’amiable en février dernier. Pour rappel, un différend entre le transporteur du Golfe et le constructeur d’avions avait éclatés fin 2020, au sujet de la dégradation de la surface des fuselages d'une partie de la flotte d'A350 qui, selon la compagnie aérienne, menaçait la sécurité de vols. Après l’abandon des procédures juridiques, signant la fin de leur contentieux, les 73 avions commandés par Qatar Airways, d’abord annulés par Airbus, ont finalement fait leur retour dans le carnet commandes du constructeur.  

La plateforme de livraison qatarienne Snoonu a levé 12M USD. A l’occasion de la clôture de la levée de fond, son PDG a souligné les ambitions de la plateforme pour « proposer les services de livraison les plus rapides et les plus diversifiés du Qatar », tout en continuant à répondre aux ambitions de hub technologique du gouvernement. En avril 2021, Snoonu avait déjà levé 5M USD, directement réinvestis au développement de sa R&D et à son développement sur d’autres marchés de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) et internationaux. La plateforme est en concurrence directe avec Talabat, Rafeeq et Deliveroo, plus récemment arrivés sur le marché qatari.

Le Conseil de la Choura (ou Conseil consultatif) souhaite accélérer la qatarisation du marché du travail dans les secteurs publics et privés. Le gouvernement s’engage à fournir le soutien financier nécessaire au secteur privé pour qu’il puisse offrir aux Qatariens des emplois aux avantages équivalents à ceux du secteur public.

Une réunion de deux jours, en présence du Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, s’est ouvert à Doha, le 1er et le 2 mai derniers. Cette réunion de deux jours dans la capitale qatarie, à laquelle ont participé plus d'une vingtaine de pays et organisations impliqués en Afghanistan, visait à discuter notamment de la manière d'inciter les autorités de Kaboul à assouplir leur position sur les droits des femmes.