L’indice de production industrielle s’est replié en janvier (−1,9 % après +1,5 %), suite à une baisse conjointe de l’industrie manufacturière (−1,8 % après +0,2 %) et de la production énergétique (−3,0 % après +9,7 %).

• L’indice de production industrielle s’est replié en janvier (−1,9 % après +1,5 %), suite à une baisse conjointe de l’industrie manufacturière (−1,8 % après +0,2 %) et de la production énergétique (−3,0 % après +9,7 %). La baisse dans l’industrie manufacturière s’explique à la fois par des contrecoups passagers et une lente détérioration des secteurs touchés par la crise énergétique (voir focus).

• Les résultats détaillés des comptes nationaux confirment la croissance du PIB au 4e trimestre (+0,1 % après +0,2 %), portée notamment par le commerce extérieur (contribution à la croissance de +0,3 pt) et les dépenses des entreprises en investissement (+0,6 % en variation trimestrielle) alors que la consommation des ménages se replie nettement (−1,2 %).

En février, la progression de l'indice des prix à la consommation (IPC) resterait élevée : l'inflation sur un an atteindrait +6,2 % après +6,0 % selon l’estimation provisoire de l’Insee.

• En février, les immatriculations de voitures particulières neuves se redressent (+4,3 % après −3,8 %) mais demeurent nettement en-dessous de leur niveau d’avant-crise (−28,1 % par rapport à la moyenne de 2019).

La consommation des ménages en biens rebondirait légèrement en janvier (+1,5 % après −1,6 %), portée par la forte augmentation de la consommation d’énergie comptabilisée pour les ménages suite à la réduction du montant pris en charge par les administrations publiques (lié au contrecoup du chèque énergie).

• En janvier, l'indice des prix de production de l'industrie pour le marché français augmente de nouveau sur un mois (+2,7 % après +1,2 %) et reste en forte augmentation sur un an (+17,9 % après +20,5 %).

 

Focus sur l'indice de production industrielle :

En janvier, l’indice de production industrielle s’est replié (−1,9 % après +1,5 %) suite à une baisse conjointe de la production d’énergie et de l’industrie manufacturière. La production d’énergie fléchit en janvier 2023 (−3,0 % après +9,7 %), après un fort rebond en décembre 2022. Celui-ci mettait fin à presque un an de baisses quasi-continues, dues aux problèmes de corrosion sous contraintes découverts dans les centrales nucléaires. Malgré cette baisse, elle reste bien au-dessus de ses plus bas niveaux atteints à l’automne (−10,8 % par rapport à février 2020 après −16,2 % en novembre). La production manufacturière est quant à elle déprimée, pour moitié, par un contrecoup dans la pharmacie (−11,6 % en v.m. après +10,4 %), secteur dynamique et volatile, qui évolue – malgré cette baisse – parmi ses plus hauts niveaux depuis deux ans. Le contrecoup dans les autres matériels de transport (essentiellement l’aéronautique) contribue aussi au repli de l’indice, mais ne remet pas en cause la lente amélioration du secteur. Enfin, les secteurs les plus touchés par la crise énergétique (notamment la chimie et le bois-papier) poursuivent leur effritement, notamment à cause de la graduelle transmission des prix énergétiques aux entreprises.

 Indice de production industrielle en France