Toute l'actualité économique et financière hebdomadaire de l'Arabie Saoudite, du Bahrein, des Emirats arabes unis, du Koweit, d'Oman, du Qatar et du Yémen.

SER AD

 

Edito - Energie maximale, émissions minimales

Après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’OPEP a publié à son tour cette semaine son rapport annuel sur les perspectives mondiales pour le pétrole. Dès la préface du secrétaire général, le ton est donné :

The prevailing view that the energy transition is a linear trajectory from oil and other fossil fuels to renewables [is] misleading and potentially dangerous to a world that will continue to be thirsty for all energy sources.”

OPEC Member Countries remain committed to investments to ensure oil supply meets demand and to further decarbonize the industry. They are also making significant investments in other energies, such as renewables, nuclear, gas and hydrogen. We believe that an all-options, all-solutions and all-technologies must be utilized.

C’est peu ou prou les propos tenus par le PDG d’ADNOC et Envoyé Spécial pour le climat des Emirats, Sultan Al Jaber lundi 31 octobre, en ouverture d’ADIPEC, le premier salon au monde pour l’industrie des hydrocarbures.

The world population will reach 9,7 billion people by 2050. We will need to produce 30 % more energy than today. […] The world needs all the solution it can get. It is not oil or gas or solar or wind or nuclear or hydrogen. It is oil and gas and solar and wind and nuclear and hydrogen. It is all of the above plus the clean energies yet to be discovered, commercialized, tested and deployed”, a-t-il dit avant d’ajouter “The world needs maximum energy, minimum emission”; expression répétée quatre fois pendant son discours.

L’OPEP estime qu’il faudra investir 12 100 Md USD dans l’industrie pétrolière pour répondre à la demande d’ici 2045. Le poids de l’or noir dans le mix mondial ne devrait d’ailleurs pas significativement reculer à cet horizon (31 % à 29 %). Dans leur ensemble les énergies fossiles continueront à représenter plus de 50 % du mix mondial selon l’Organisation. Ce scénario est ainsi pire que le scénario du pire, celui du statu quo du rapport de l'AIE, qui nous éloigne le plus de la neutralité carbone. 

A un an de la COP28 aux Emirats, au cours de laquelle les émiriens veulent donner une plus grande place aux secteurs des hydrocarbures, le débat est posé. 

 

Graphique de la semaine -L'OPEP et l'AIE ont des prévisions différentes concernant la future demande de pétrole

Prévisions OPEP et AIE

Sources : AIE (World Economic Outlook 2022, Oil Market Report - octobre 2022), OPEP (2022 World Oil Outlook 2045), SER

 

Pétrole et gaz

Brent (cours au 03/10/2022 à 18h15 GST) :  94,3 USD 
+ 6,4 % depuis un mois
+ 17,7 % depuis début 2022 

Les prix à terme du Brent ont globalement baissé depuis vendredi 28 octobre, jusqu’à atteindre un pic de 92,1 USD le baril le lundi 31 au soir GST. Les prix à terme de la référence britannique ont depuis augmenté et fluctuent actuellement, jeudi 3 novembre au soir GST, à près de 94,5 USD le baril.

Deux éléments relatifs à la demande de pétrole semblent avoir affecté les prix cette semaine : la politique monétaire restrictive de la FED américaine et les différentes rumeurs concernant une hausse future de la demande chinoise. Concernant la FED, les anticipations du marché en amont d'une sixième hausse consécutive des taux d’intérêt américains ont pu peser négativement sur les prix pétroliers, faisant craindre un ralentissement économique après le renchérissement de l’accès au crédit induit par cette politique restrictive. 

En revanche, les récentes rumeurs sur une hausse future de la demande chinoise de pétrole ont agi positivement sur les prix pétroliers. Selon ces bruits de couloir, le gouvernement chinois étudie actuellement à la fois i) un assouplissement potentiel de la politique zéro-covid et ii) une hausse des quotas d’exportation de carburants (impliquant à production interne égale une hausse des importations de pétrole brut). Ces deux facteurs ont pu agir à la hausse sur les prix pétroliers, étant donné l’importance de l’économie chinoise.

Peu d’informations structurantes du côté de l’offre de pétrole si ce n’est la fin du salon ADIPEC à Abu Dhabi, réunissant de nombreux industriels du secteur des hydrocarbures. Un salon marqué notamment par le discours d’introduction du PDG d’ADNOC, Sultan Al Jaber, qui a martelé le besoin de continuer à investir dans les hydrocarbures avec le leitmotiv « maximum energy, minimum emissions ».

Tout comme le Dr Al Jaber, l’OPEP anticipe une importante hausse de la demande en énergie et en pétrole d’ici 2030. Dans sa récente publication annuelle, le cartel de producteurs prévoit une demande pétrolière à 108,3 Mbj en 2030 (scénario de référence), un chiffre qui contraste avec les 102,4 Mbj de l’IEA dans son propre rapport annuel (scénario du statu quo). Cet écart de prédiction existe aussi à court terme : l’OPEP prévoit une demande de 103,0 Mbj en 2023 (+ 2,7 Mbj par rapport à 2022), contre 101,3 Mbj pour l’IEA (+1,7 Mbj). 

Deux visions donc, pour un futur qui reste toujours aussi flou.

 

Brèves économiques

Region

Trois semaines après la mise à jour de son World Economic Outlook, le FMI vient de publier sa déclinaison régionale pour le Moyen-Orient. Sobrement intitulé « défis de taille, moments décisifs », ce rapport insiste dès son introduction sur la conjoncture internationale difficile : ralentissement économique, hausse des prix alimentaires, renchérissement de l’accès au crédit, risque de fragmentation. Pourtant, les agrégats économiques des pays du Golfe restent très positifs : la croissance économique réelle consolidée de la région y est anticipée à 6,5 % en 2022 (6,9 % selon les économistes de la Banque Mondiale) et à 3,6 % en 2023. La principale explication se trouve du côté de l’économie pétrolière, qui bénéficie pleinement des prix élevés et dont le PIB consolidé régional devrait croitre à un taux élevé de 10,5 % en 2022. Autres conséquences positives de la hausse des prix pétroliers pour les pays du CCG: une amélioration des finances publiques et des comptes courants régionaux (16,7 % du PIB en 2022 contre 8,2 % en 2021).  

La Banque centrale américaine a augmenté son taux directeur de 75 points de base (pbs) ce mercredi 2 novembre. Il s’agit de sa 6e hausse de taux depuis mars 2022 et la 4e consécutive de cette ampleur. La fourchette cible actuelle est [3,75 % - 4 %], le niveau le plus élevé depuis janvier 2008. Les Banques centrales régionales ont aussi adopté une politique monétaire restrictive, étant donné l’ancrage des différentes devises de la région avec le dollar afin d’éviter une trop large sortie des capitaux. L'Arabie saoudite, Bahreïn, les EAU, Oman et le Qatar ont aussi augmenté leurs taux. Dans le détail, les taux des banques centrales saoudienne (repo), bahreïnienne (facilité de dépôt à une semaine), émirienne (taux de base pour les dépôts à vue) et omanaise (repo) ont tous augmenté de 75 pbs. La Banque centrale du Qatar a, quant à elle, augmenté son taux de prêt de 50 pbs et ses taux de dépôt et taux de prise en pension de 75 pbs. En revanche, la Banque centrale du Koweït, dont la monnaie n'est pas fixée seulement au dollar mais à un panel de devises (dont le dollar), n'a pas prévu de relever ses taux pour le moment. 

Fort optimisme chez les directeurs d’achat de l’Arabie saoudite et des EAU, les deux principales économies du CCG, selon les récents indices des directeurs d’achat (PMI), publiés par IHS Markit. Concernant l’Arabie saoudite, l’indice PMI s’établit à 57,2 en octobre (contre 56,6 en septembre). Quant aux EAU, l’indice PMI augmente à 56,6 en octobre (contre 56,1 en septembre), son deuxième niveau le plus élevé depuis 3 ans. Pour rappel, un indicateur supérieur à 50 reflète la confiance des directeurs d’achat dans l’expansion de l’activité manufacturière. 

Masdar, le leader émirien des énergies renouvelables, a ouvert un bureau en Arabie saoudite et s’apprête à répondre au prochain appel d'offres de la Saudi Power Procurement Company pour les projets éoliens et solaires. Pour mémoire, l'Arabie saoudite ambitionne de produire 50 % de son électricité à base d'énergies propres, en développant notamment un parc éolien qui devrait être le plus grand de la région. 

Arabie saoudite 

Le PIB de l'Arabie saoudite a continué de croître de 8,6 % au T3 2022 par rapport au T3 2021, selon les estimations de l'Autorité générale des statistiques (GASTAT). Cette croissance est principalement due à l'augmentation des activités pétrolières de 14,5 % au T3 2022. Les activités non pétrolières ont augmenté de 5,6 % et les activités des services gouvernementaux de 2,4 % au cours de la période de référence.

L'Arabie saoudite a enregistré un excédent de 3,7 Md USD au cours du 3ème trimestre 2022. Les recettes budgétaires se sont élevées à environ 80 Md USD et les dépenses à 77 Md USD. Les recettes pétrolières du 3ème trimestre ont dépassé 61 Md USD, portant le total des recettes pétrolières depuis le début de l'année à 177 Md USD (+67 % en glissement annuel). Les recettes non pétrolières ont dépassé 19 Md USD, portant le total depuis le début de l'année à 77 Md USD, soit une baisse de 4 % par rapport à la même période l'année dernière.

L'objectif du Fonds souverain PIF est d'atteindre 1100 Md USD d'actifs sous gestion à fin 2025, contre 527 Md USD fin 2021 (augmentation de 20 % en 2021, la croissance la plus importante depuis la première stratégie du PIF annoncée en 2017). Les profits de 2021 se sont élevés à 22,9 Md USD, représentant selon le rapport un retour sur investissement de 25 % pour l’État actionnaire. Les investissements dans l’économie nationale représentaient 71 % du portefeuille contre 29 % d’investissements à l’international. 

Des résultats contrastés au T3 2022 pour les deux grandes entreprises saoudiennes du secteur pétrolier. Saudi Aramco a enregistré un bond de 39% de ses bénéfices au troisième trimestre en glissement annuel, grâce à la hausse des prix du pétrole. Le bénéfice net de la société s'est élevé à 42,4 Md USD, contre 30,4 Md USD au cours de la même période de l'année précédente. Quant à SABIC, l'entreprise du segment downstream enregistre une baisse de 67 % de ses bénéfices par rapport à la même période en 2021. Cette performance en baisse s’explique par une augmentation des coûts des matières premières (dérivés du pétrole) dans un contexte de contraction de la demande en Europe lié à la guerre en Ukraine et en Chine, du fait de la politique zéro Covid.        

Le ministère saoudien de l'Industrie et des Ressources minérales a délivré 115 permis des projets industriels non pétroliers en août 2022, soit une augmentation de 20 % par rapport au mois précédent. Les permis délivrés en août portent à 646 le nombre total de permis industriels non pétroliers accordés par le MIMR depuis le début de 2022. Le nombre total d'unités industrielles en Arabie a atteint 10 707 à la fin du mois d'août pour une valeur totale de plus de 350 Md USD. Cette opération fait écho à la récente stratégie industrielle nationale, inscrite dans la Vision 2030 du Royaume.

Les banques du Royaume auront probablement besoin d'un soutien supplémentaire en liquidités de la part de la Banque centrale, selon l’agence de notation Fitch qui observe que la croissance des prêts continue de dépasser celle des dépôts. Le ratio prêts/dépôts (LDR) des banques saoudiennes dans leur totalité s’établit actuellement à 102,2 %, un niveau record depuis au moins 15 ans. Selon Fitch, sans soutien de la liquidité, la croissance des prêts pourrait être affaiblie au T4 2022.

Bahreïn

Gulf Air, la compagnie aérienne nationale de Bahreïn, a récemment nominé le capitaine Waleed Al Alawi au poste de directeur général de la compagnie aérienne. Ce dernier était auparavant directeur général adjoint puis directeur général par intérim. 

Le fonds souverain d'Abu Dhabi, Mubadala Health, et la société bahreïnite Mumtalakat Holding Company envisagent de créer une coentreprise afin de développer un établissement de soins de longue durée et de réadaptation post-aiguë à Bahreïn. Selon un communiqué, cet établissement répondra aux besoins du pays sur les soins de longue durée, un segment qui continue à se développer dans le Royaume. 

Emirats arabes unis 

Le salon ADIPEC s’est tenu à Abu Dhabi du 31 octobre au 3 novembre 2022. ADIPEC est un des principaux salons de l’industrie pétrolière et, plus globalement, une grande plateforme d’échanges pour les acteurs internationaux gravitant autour des métiers de l’énergie. L’édition 2022 a ainsi réuni une quarantaine de ministres, près de trente pavillons de pays et plus de 2000 entreprises. Ce salon est organisé par l’entreprise émirienne ADNOC. Le PDG de cette dernière, Sultan Al Jaber, a eu des mots forts dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture. Rappelant que la population mondiale devrait atteindre 9,7 Md d’habitants en 2050 (selon un rapport de l’ONU en juillet 2022), le Dr Al Jaber a regretté le sous-investissement croissant dans l'industrie pétrolière et a plaidé pour une hausse de la production énergétique au niveau international tout en combinant les différentes sources d'énergie (fossile, nucléaire, renouvelable). Concernant les acteurs français, environ 40 entreprises ont exposé lors du salon, sous l’égide de Business France.

Un consortium composé de Veolia, Vision Invest et du fonds souverain ADQ a signé un contrat avec ADNOC Refining afin de traiter des déchets industriels dangereux à Al Ruways. Ce complexe industriel, situé à Abu Dhabi, comprend la plus grande raffinerie de pétrole du Moyen-Orient. Veolia - dont la participation dans la société d'exploitation s’élèvera à 50,1 % - et ses partenaires exploiteront deux centres de traitement des déchets dangereux ayant une capacité annuelle totale de 70 000 tonnes. Le contrat devrait débuter en 2023.

Les EAU et les Etats-Unis ont conclu un partenariat énergétique (dénommé PACE) visant à consacrer 100 Md USD pour financer 100 GW d’énergies propres d’ici 2035 dans les deux pays et dans les économies émergentes. Selon l'agence de presse émirienne WAM, le PACE aura également comme objectif d'accélérer les investissements dans la réduction des émissions de combustibles fossiles, de s'engager dans les domaines des réacteurs avancés et d'encourager les investissements et la collaboration en vue de la décarbonisation de l’industrie. La signature a eu lieu à l’occasion d’ADIPEC. 

Plusieurs entreprises cotées à la bourse d’Abu Dhabi (ADX) ont partagé leurs résultats pour le T3 2022. Multiply enregistre ainsi un bénéfice net de 9,3 Md AED (2,5 Md USD), contre un total de 462,2 M AED pour les deux trimestres précédents. Cette importante différence s’explique par un changement de périmètre pour l’entreprise, qui a récemment investi 10 Md AED (participation de 7,3 %) dans Abu Dhabi National Energy (TAQA). Autre entreprise cotée à ADX, Fertiglobe dont ADNOC détient plus de 36 % des parts, a communiqué un profit en hausse de 84 %, notamment en raison d'une hausse des prix de l'urée et de l'ammoniac.

Le marché du commerce électronique des EAU connaît la croissance la plus rapide au monde. Selon un rapport de Merchant Machine, les clients émiriens devraient augmenter leurs dépenses sur internet de 22,32 % en 2022. Le montant total de ces achats devrait dépasser les 8 Md USD en 2025, contre 5 Md USD en 2021. Le pays bénéficie pleinement de la combinaison de deux facteurs : un PIB par habitant élevé (près de 48 000 USD selon le FMI en 2022) et un très fort taux de pénétration d’internet (> 90 % selon EZDubai).  

DP World développera la logistique et le commerce dans la zone spéciale de libre-échange de Lin-Gang, située au sud-est de Shanghai. Cette opération s’inscrit dans la stratégie d'expansion des activités de DP World en Chine. Pour mémoire, l’entreprise maritime appartenant au fonds souverain Dubai Word, a manutentionné 59,6 M d’équivalent vingt pieds (EVP) au cours des neuf premiers mois de 2022, une augmentation de 2,5 % en g.a. et à périmètre constant.

AD Ports Group, détenu majoritairement par le fonds souverain ADQ, va acheter 80 de Global Feeder Shipping (pour 800 M USD), une société de transport de conteneurs basée à Dubaï. Selon Bloomberg, il s'agit de la première opération de grande envergure d'AD Ports dans la région voisine de Dubaï. L’intégration de GFS et de ses 26 navires dans le portefeuille d’AD Ports a, sur le papier, le potentiel de générer d’importantes synergies. 

Koweït

Le Parlement koweïtien approuve le budget de l'État pour l’année fiscale débutée le 1er avril 2022. Les dépenses estimées ont été portées à 23,53 Md KWD (76 Md USD) pour l'exercice 2022/23, tandis que les recettes sont prévues à 23,40 Md KWD (plus du double par rapport à l'exercice précédent). Selon Bloomberg, les revenus pétroliers, qui représenteront pendant cette année fiscale plus de 90 % des recettes de l'État, sont basés sur un baril à 80 dollars. Les recettes réelles pourraient donc être plus élevées puisque les prix du pétrole qui correspondent à cet exercice budgétaire ont été, pour le moment, bien plus importants. A ce sujet, le ministre des finances koweïti a d'ores et déjà soutenu que son pays utilisera l’excédent budgétaire potentiel pour reconstituer son fonds de réserve général (FGF). Ce dernier, qui sert à couvrir les déficits de l’Etat, a été amplement utilisé pendant la pandémie du Covid-19.

Oman

Selon les données du Centre national pour les statistiques et l’information (NCSI), l’inflation a progressé de 3 % fin septembre 2022 en g.a. Dans le détail, cette hausse générale des prix a été principalement alimentée par l’augmentation du prix de la nourriture (+5,3 %), en particulier l'huile, la viande, les légumes et les fruits, de l’éducation (+5,1 %) et des transports (+4,9 %). 

Dans son dernier rapport « Gulf Economic Update », la Banque Mondiale prévoit une hausse de 4,5 % du PIB du Sultanat d’Oman en 2022 (contre 5,5 % annoncé en avril 2022). Les autorités devraient dans le même temps enregistrer un excédent budgétaire de près de 6 % cette année.

Oman Power and Water Procurement Company (OPWP), entité publique en charge de l’achat de l’électricité et de l'eau produites par des opérateurs privés, a lancé un appel d'offres afin de sélectionner un conseil international pour le développement de la centrale solaire Ibri III (500 MW). Les entreprises intéressées ont jusqu’au 7 décembre 2022 pour soumettre leur offre. 

Qatar

Qatar Energy sélectionne l’américain ConocoPhillips comme troisième partenaire international pour le développement du projet North Field South (NFS). ConocoPhilipps obtient 6,25 % tandis que TotalEnergies et Shell détiennent chacun 9,375 %, les 75 % restants étant détenus par Qatar Energy. Le projet NFS compte deux méga-trains de liquéfaction d'une capacité de production totale de 16 Mt/an de GNL, pour un total au Qatar de 126 Mt/an d'ici 2029. A l’occasion de cette signature avec le PDG de Conoco Phillips, Ryan Lance, le ministre de l’Energie et PDG de QatarEnergy Saad Sherida Al Kaabi a affirmé que d’autres partenariats plus petits étaient envisagés avec des entreprises asiatiques (quelques pourcents). 

D’après deux rapports publiés par l’Organisation Internationale du Travail, les principales préoccupations des travailleurs migrants concernent les salaires et indemnités impayés, ainsi que les difficultés à obtenir ou se faire payer les congés annuels. Parmi les travailleurs sondés par l’OIT en mai-juin 2022, le revenu médian mensuel net était de 440 USD. Le rapport démontre que les transferts de fonds sont principalement réalisés par les travailleurs les plus pauvres : ceux gagnant moins de 389 USD par mois envoient 81 % de leurs revenus à leurs familles. Par ailleurs, l’OIT estime que la mise en œuvre du salaire minimum en mars 2021 a directement bénéficié à 280 000 travailleurs, soit 13 % de la main-d’œuvre nationale. Enfin, sur les 34 000 plaintes enregistrées dans l’année, les deux tiers ont été réglées à l’amiable et 84 % des décisions rendues par la justice ont été favorables aux travailleurs.

QatarEnergy annonce une découverte significative de pétrole dans le champ de Sépia, au large de Rio de Janeiro (Brésil). La zone de Sépia est opérée par la compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras, avec une participation de 51,9 %. La compagnie pétrolière publique QatarEnergy détient un intérêt de 14,4 % aux côtés du groupe français TotalEnergies (19,2 %) et du groupe pétrolier malaisien Petronas (14,4 %). Les partenaires doivent encore vérifier l’étendue de cette découverte en effectuant des tests de puits. 

La Qatar Investment Authority a apporté une contribution de 375 millions de dollars en échange d'actions de la nouvelle société mère de Twitter.