Le service économique de Budapest propose une veille mensuelle sur le secteur numérique.

Secteur public

 

Le gouvernement prend des mesures pour établir une autorité de surveillance des financements de l'UE

Le 18 septembre, la Commission européenne a recommandé de retenir 65 % du financement accordé à la Hongrie pour trois programmes opérationnels de la politique de cohésion (7,5 Mds EUR, soit 3 200 Mds HUF au total) afin de « garantir la protection des intérêts financiers de l'UE contre les violations des principes de l'État de droit en Hongrie ». Il s'agit d'une nouvelle étape de la procédure dite de « mécanisme de conditionnalité » engagée en avril, peu après les élections législatives hongroises. Dans le même temps, la Commission a déclaré que Budapest s'était engagé à respecter, d'ici au 19 novembre, tous les principaux accords conclus à l'issue de plusieurs mois de dialogue.

Le gouvernement hongrois a pris des mesures pour établir une autorité indépendante chargée d'intervenir si les garanties contre la fraude pour les financements de l'Union européenne s’avèrent insuffisantes. L'autorité aurait un contrôle général et pourrait intervenir dans les cas où elle estime que d'autres autorités « n'ont pas pris des mesures suffisantes pour prévenir, découvrir et corriger la fraude, les conflits d'intérêts, la corruption et d'autres violations ou irrégularités qui pourraient nuire à une gestion efficace et productive du budget de l'UE ou à la protection des intérêts financiers de l'UE ». La résolution prévoit aussi la création d'un groupe de travail anti-corruption d'ici le 1er décembre, qui sera composé à parts égales de membres gouvernementaux et non gouvernementaux.

Selon deux organisations non gouvernementales qui observent l’État de droit en Hongrie, Transparency International et K-Monitor, les lois promises à Bruxelles par le gouvernement Orbán « ne font pas de miracles, mais vont dans le bon sens ».

 

L'état d'urgence peut être prolongé à plusieurs reprises

Le Parlement sera autorisé à demander au gouvernement de prolonger l'état d'urgence pour une durée maximale de 180 jours, à compter du 1er novembre, en vertu d'un projet de loi présenté sous le nom du chef du groupe parlementaire du parti au pouvoir Fidesz, M. Máté Kocsis. L'autorisation de prolonger l'état d'urgence déclaré en raison de la guerre en Ukraine peut être accordée un nombre illimité de fois. Pendant l'état d'urgence, le cabinet peut promulguer des décrets qui suspendent l'application de certaines lois.

Pour rappel, la Loi fondamentale a été modifiée en mai pour permettre de déclarer l'état d'urgence en cas de catastrophe humanitaire ou de conflit armé dans un pays voisin. Le 24 mai, le Premier ministre Viktor Orbán a annoncé que l'état d'urgence serait en vigueur à partir de minuit ce jour-là en raison de la guerre en Ukraine, « une guerre dont personne ne voit encore la fin ».

 

L'identification faciale pour l'accès aux services administratifs publics gagne en popularité

D’après National Infocommunications Service Company (NISZ), un nombre croissant de citoyens s’inscrivent pour utiliser la technologie Face ID (introduite l'année dernière) afin d'accéder aux services de l'administration publique. Cette technologie permet aux personnes qui ne peuvent pas se rendre sur place, comme les personnes handicapées et les citoyens hongrois qui vivent à l'étranger, d'accéder facilement aux services en ligne via un PC, une tablette ou un téléphone intelligent.

Depuis le lancement de cette option en février dernier, NISZ a traité quelque 100 000 procédures en ligne avec l'identification faciale, soit une augmentation de 110 % par rapport à la période février-août de l'année dernière.

 

Le projet Digital Twin présenté au Hungaroring

Digital Twin, un projet pilote coordonné par HUMDA Lab Nonprofit, la branche de recherche de l'Agence hongroise de développement du sport automobile et de la mobilité verte (HUMDA), a été présenté au circuit Hungaroring, dans la banlieue de Budapest. Digital Twin implique l'utilisation d'un dispositif expérimental embarqué pour transmettre des données à l'aide de la technologie de réseau mobile 5G en temps réel, ce qui permet de participer à distance à une course. Selon les prévisions, le projet pourrait passer de la catégorie divertissement à des applications pratiques à l'avenir, et révolutionner le sport automobile. Digital Twin implique la coopération de Magyar Telekom, T-Systems Magyarország, le Centre de développement numérique de l'université Széchenyi István de Győr, l'Agence gouvernementale de développement des technologies de l'information et le ministère de la Technologie et de l'Industrie.

 

Secteur privé

 

Delta Systems remporte un contrat public de 143,6 M HUF (341 550 EUR)

Delta Systems, l’unité de Delta Technologies, a remporté un contrat d'une valeur nette de 143,6 M HUF (341 550 EUR) dans le cadre d'une procédure de passation de marché public lancée par la société de loterie publique Szerencsejáték Zrt, pour la fourniture de serveurs homogènes et d'équipements de stockage. En tant que leader du consortium, Delta Systems comptabilisera la valeur totale du contrat comme revenu. Delta Technologies a néanmoins précisé que les accords-cadres ne garantissent pas automatiquement les commandes. Les institutions d'État desservies par la Digital Government Agency (DKU) lancent leurs propres appels d'offres auprès des fournisseurs inclus dans l'accord-cadre, en fonction de leurs propres besoins.

 

Le chiffre d'affaires de 4iG augmente de 279% au premier semestre  

Le chiffre d'affaires net du premier semestre de la société informatique cotée 4iG a augmenté de 279% par rapport à l'année précédente pour atteindre 121,85 Mds HUF (306 M EUR) grâce aux acquisitions. Le bénéfice net a atteint 1,6 Md HUF (4 M EUR), soit une hausse de 226% par rapport à l'année précédente. Le bénéfice avant intérêts s'est élevé à 30,67 Mds HUF (77 M EUR) pour la période. Le bénéfice par action est passé à 6,3 HUF (0,016 EUR), contre 5,3 HUF (0,013 EUR) un an plus tôt. 4iG a noté que le segment des télécommunications représentait 73 % des revenus du groupe. D’après la société, la détérioration des effets macroéconomiques a été compensée par la diversification des revenus et les processus de consolidation entamés dans la division des télécommunications.

Pour rappel, 4iG, dont le PDG (également actionnaire majoritaire), Jászai Gellért a des liens étroits avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, a entamé une expansion importante sur le marché de télécommunication en Hongrie et dans les pays voisins. Le groupe de télécommunication britannique Vodafone a récemment signé un accord préliminaire, mais non contraignant pour vendre sa filiale en Hongrie au groupe informatique 4iG (à hauteur de 51 %) ainsi qu'à Corvinus Zrt, une holding publique hongroise (à hauteur de 49 %), pour 715 Mds HUF (1,8 Md EUR).

 

4iG pourrait vendre sa participation dans Yettel et obtiendra la majorité de SpaceCom

Selon le Président Gellért Jászai, après l'achat de Vodafone Hungary par 4iG, la consolidation des réseaux parallèles pourrait inclure la vente de la participation de 25 % du conglomérat dans Yettel et de l'infrastructure de téléphonie mobile de Digi. Il a ajouté que les plans prévoient que l'ensemble du portefeuille de télécommunications national et international de 4iG soit exploité sous une marque et une image unifiée à moyen terme.

 

4iG a également signé un nouvel accord sur l'achat de la société israélienne de satellites SpaceCom, selon lequel l’entreprise hongroise peut obtenir une participation majoritaire. Cette décision intervient après le rejet d'une demande similaire par le ministère israélien des communications en août, qui limitait la participation éventuelle de 4iG dans SpaceCom à 20 % au maximum. Selon le nouveau scénario, 4iG peut acheter 20 % des actions de SpaceCom par le biais d'émissions d'actions publiques et privées, première étape d'une transaction en plusieurs étapes qui vise à acquérir une participation de 51 % dans la société israélienne. En outre, 4iG peut augmenter sa participation dans SpaceCom de 31 % supplémentaires au cours des trois années suivant la clôture de la première transaction, si le ministère israélien des communications approuve la nouvelle opération.

 

Digi fusionne des filiales

Trois membres du groupe Digi – l'entreprise de télécommunications Invitel, le fournisseur de services de télévision par câble I-TV et le gestionnaire d'infrastructures Digi Infrastruktúra – fusionneront dans l'entreprise de télécommunications Digi Távközlési. La fusion des filiales est une nouvelle étape, outre la réduction des coûts, dans la rationalisation des processus internes du groupe et l'amélioration de l'efficacité du service à la clientèle. Digi a entamé la restructuration stratégique de ses activités afin d'optimiser les ressources au printemps, et la fusion, prévue pour le second semestre de cette année, est une étape importante dans ce processus.

 

Libri-Bookline passe à la semaine de quatre jours de travail

La chaîne de librairies et la société de vente en ligne Libri-Bookline permettront à leur personnel administratif de travailler quatre jours par semaine à partir du 1er octobre. Les salaires resteront inchangés, mais les heures de travail quotidiennes passeront de huit à huit heures et demie. Le nouvel horaire de travail sera testé pendant cinq mois et n'est pas obligatoire pour les employés.

 

Remred prévoit un centre de technologie spatiale de 10 Mds HUF (23,8 M EUR)

La base de 3 200 m², dotée de salles blanches et équipée de toutes les technologies nécessaires à l'industrie spatiale, se situera à Martonvásár, dans la banlieue de Budapest, et produira des satellites complets de 100 à 400 kg. Remred est en concertation avec des partenaires étrangers et hongrois potentiels au sujet de l'investissement qu'elle souhaite réaliser d'ici le premier trimestre 2025. L'an passé, Remred a réalisé un chiffre d'affaires net de 438 M HUF (1,04 M EUR).

 

Rédacteur: Magdolna Gucsa