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Région

Rapport de Bain&Co : croissance soutenue du e-commerce en Asie du Sud-Est

Bain&Co estime, dans son dernier rapport co-écrit avec Meta « SYNC Southeast Asia », que l’Asie du Sud-Est devrait être relativement moins affectée par l’inflation que les autres grands blocs économiques en 2022 et 2023 (+4,2% puis +3,3%), avec des perspectives de croissance (+5,1%) meilleures que la plupart d’entre eux. Le nombre de consommateurs en ligne dans la région devrait s’élever à 370 millions en 2022 (+28 millions de personnes). La contribution du e-commerce poursuit son essor au point de représenter 11% du total des ventes au détail en 2022 (contre 9% en 2021, +16%). D’ici 2027, il devrait continuer à progresser pour toutes les catégories de produits.

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Les Fintech sud-est asiatiques moteurs de croissance dans l’APAC

D’après le rapport Pulse of Fintech H1 2022 publié par KPMG cette semaine, la région Asie-Pacifique (APAC) est restée particulièrement attractive pour les investissements et les transactions dans le secteur des Fintech, enregistrant un montant record de 41,8 Mds USD d'investissements au 1er semestre 2022, avec notamment Coda Payments, installée à Singapour, qui a attiré 690 M USD de fonds de capital-risque, et Xendit, fondée en Indonésie, qui a levé 300 M USD d'investissements en capital-risque. En outre, deux Fintech sud-est asiatiques figurent parmi le top 10 des transactions Fintech dans l’APAC au S1 : la plateforme singapourienne Funding Societies, avec 294 M USD et Voyager Innovations, originaire des Philippines, avec 210 M USD. Enfin, parmi les Insurtech, la licorne singapourienne Bolttech participe à la rédéfinition du secteur de l’assurance en affichant une croissance rapide.

Indonésie

Hausse des prix du carburant pour contenir l’impact budgétaire des subventions à l’énergie

Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, les subventions, dont 74% sont allouées à ce secteur, deviennent un poids non soutenable pour les finances publiques alors que l’Indonésie poursuit un objectif d’assainissement budgétaire. Au cours de l’année, les autorités ont augmenté les subventions énergétiques à trois reprises, passant d’une enveloppe de 10,3 Mds USD (152 500 Mds IDR) à 33,4 Mds USD (502 400 Mds IDR), soit de 0,8% du PIB à 2,8%. Sans réforme, le budget des subventions devrait atteindre 47,1 Mds USD d’ici fin 2022 (698 000 Mds IDR), soit 3,7% du PIB et 24% des dépenses budgétaires, contre 17,4% actuellement. Ainsi, le 3 septembre 2022, le gouvernement a décidé d’augmenter les prix du carburant, subventionné (+32%) et non-subventionné (+16%). En conséquence, la banque centrale a relevé son estimation d’inflation sous-jacente de 2,0% à 4,15% cette année. Des manifestations ont eu lieu dans diverses régions, malgré une réallocation d’une part du budget des subventions à un soutien social supplémentaire de 1,6 Md USD (24 170 Mds IDR).

Stabilité des réserves de change

Les réserves de change de l’Indonésie restent inchangées à 132,2 Mds USD en août 2022, par rapport au mois précédent. La position des avoirs de réserve officiels est à son plus bas niveau depuis juin 2020, mais équivaut à 6,1 mois d’importations, ce qui est supérieur à la norme internationale d’adéquation de 3 mois. Cette stabilité s’explique par un équilibre entre l’augmentation des recettes fiscales et des services, ainsi que celles liées au pétrole et gaz, et la nécessité de stabiliser la roupie indonésienne, dans un contexte de forte incertitude sur les marchés financiers mondiaux.

Malaisie

Nouveau relèvement du taux directeur de la banque centrale malaisienne

Bank Negara Malaysian (BNM) a décidé, le 8 septembre, de relever, pour la troisième fois depuis le 11 mai 2022, son taux directeur de 25 pbs, à 2,5%, dans un contexte de risque de nouveaux resserrements des politiques monétaires, en particulier américaines, et de ralentissements des échanges mondiaux. Les perspectives de croissance de l’économie malaisienne demeurent inchangées.

Les palmiers à huile malaisiens atteignent leur pic de production annuel

Les stocks d’huile de palme dépassent les deux millions de tonnes pour la première fois depuis deux ans, en raison de la hausse de la production (+ 8,3%) et la relative stagnation des exportations entre juillet et août (en volume, + 0,14%). La filière reste toutefois sous tension : la pénurie de main d’œuvre continue de l’affecter négativement et engendrera, en 2022, un manque à gagner de 4,4 Mds USD selon le MPOA (Malaysian Palm Oil Association). En effet, les services de l’Immigration limitent toujours l’arrivée de travailleurs étrangers, notamment indonésiens. Pour mémoire, en 2021, les exportations d’huile de palme ont généré 26,4 Mds USD de recettes.

Renforcement de la présence de Shell en Malaisie

Le 5 septembre, Sarawak Shell Bhd (80%) et Petronas Carigali Sdn Bhd (20%), deux filiales de Shell et Petronas, ont validé le développement du champ gazier Rosmari-Marjoram, découvert en 2014 et situé à 220 km des côtes du Sarawak (Malaisie). Celui-ci verra l’installation d’une plateforme de forage automatisée et d’un raccordement sous-marin jusqu’à une usine de traitement de gaz située à Bintulu, sur la côte, qui sera construite par Samsung Engineering pour 680 M USD. Cette dernière constitue pour l’opérateur le plus important investissement onshore au Sarawak depuis la fin des années 70. L’exploitation du site devrait commencer en 2026 et représenterait, à terme, 28% de la production de gaz naturel de la compagnie en Malaisie.

Singapour

Vers un ralentissement de la croissance selon ING

Depuis le début de l’année, Singapour est parvenue à afficher une croissance positive en glissement annuel, soutenue par une consommation privée en hausse de 8,6% g.a. au 1er semestre. Cependant, la progression de l’inflation (+7% en juillet), en sus de l’augmentation des prix des loyers, pourraient finir par peser sur la consommation à un moment où les dépenses publiques (-2%) et la formation de capital (+2,3%) restent modérées. Le ralentissement de la demande chinoise devrait se traduire par une diminution des exportations, qui continuent également de pâtir de l’absence de touristes chinois. Ces facteurs conduisent ING à réviser sa prévision de croissance en 2022 à +3,8%. En outre, les économistes anticipent un nouveau resserrement de la MAS en octobre prochain.

 

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Léger fléchissement de l’indice PMI manufacturier en août

L’indice PMI, reflétant le niveau de confiance des entreprises dans l’industrie, s’est établi à 56,0 en août, en légère diminution (58,0 en juillet). L’indice est ainsi resté dans le « vert », soit au-dessus du seuil de 50 séparant expansion et contraction de l’activité, pour le 21ème mois consécutif. Bien qu'il soit resté historiquement élevé, le taux d'amélioration atteint son niveau le plus bas en cinq mois en raison d'un léger ralentissement de la croissance de la production et de la demande. D’après S&P, un relâchement du taux d'achat des intrants et une accumulation plus lente des stocks de pré-production portent à croire que la production pourrait baisser dans un avenir proche. Les analystes relèvent également les craintes d’un certain nombre d'entreprises quant à un ralentissement général du marché.

Maintien de la croissance des ventes au détail en juillet  

Les ventes au détail de Singapour ont augmenté de 13,7% en g.a. en juillet (2,8 Mds USD), prolongeant la hausse de 14,9% enregistrée en juin et dépassant une nouvelle fois le niveau moyen prépandémique de 2,6 Mds USD en 2019. La majorité des catégories de commerce de détail ont enregistré une croissance des ventes. L'industrie de l'habillement et de la chaussure a enregistré la plus forte augmentation des ventes en g.a. à 68,3% et les services de restauration ont vu leurs ventes progresser de 41,9%, en raison, d’une part, de la faible base de juillet 2021 – période marquée par de fortes restrictions dans les lieux de restauration, d’autre part, de la reprise de demande. En août et les mois suivants, les ventes au détail devraient continuer de bénéficier de l'afflux de visiteurs.

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Vietnam 

Relèvement de la note de Moody’s de Ba3 à Ba2

Moody's relève la note du Vietnam de Ba3 à Ba2 et modifie la perspective de « positive » à « stable ». Cette nouvelle note reflète la solide gestion des finances publiques et la résilience de la production industrielle, des exportations et des investissements étrangers au Vietnam malgré la pandémie de Covid-19 et les conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Le Vietnam est par ailleurs le seul pays de la région Asie-Pacifique à avoir été noté à la hausse par Moody's depuis le début de l'année. L’émergence de nouveaux risques a conduit l’agence à abaisser les perspectives de croissance du Vietnam de positive à stable. Les principaux risques cités sont le ralentissement de la croissance des principaux marchés d’exportation du Vietnam, la faiblesse du système financier, le manque d’infrastructures, la hausse des prix des matières premières et la hausse du coût des biens intermédiaires en raison des perturbations occasionnelles des chaîne d'approvisionnement.

Retards dans le décaissement du programme de relance économique

Le plan, approuvé en janvier 2022, prévoit un budget d’environ 15 Mds USD d’ici fin 2023 afin de consolider la reprise et d’assurer une croissance durable et inclusive sur le long terme. Cependant, seulement 14% du budget a été dépensé depuis le début de l’année. Les montants décaissés comprennent 428 M USD de prêts préférentiels accordés par l'intermédiaire de la Banque vietnamienne pour les politiques sociales, 130 M USD d'aide au loyer pour 4,54 millions de travailleurs, et 1,5 Md USD pour la réduction de la TVA et de la taxe environnementale sur le carburant.

Diversification géographique des investissements industriels au Vietnam 

Au cours des cinq dernières années, les investissements directs à l’étranger ont le plus augmenté à Binh Phuoc (+160%), Thai Binh (+150%) et Bac Giang (+140%), signe que les IDE industriels vont au-delà du grand Hanoï et de Ho Chi Minh Ville. Le coût relativement faible et la disponibilité des terrains, l’abondance de la main d’œuvre du fait des départs des travailleurs vers les campagnes suite à la crise, ainsi que les incitations fiscales sont les principaux facteurs derrière cette hausse des IDE dans les provinces éloignées des centres industriels habituels. L’enjeu, désormais,  est d’améliorer le maillage et la qualité des infrastructures dans l’ensemble du pays afin d’assurer les flux d’approvisionnement.

Thaïlande

Conclusion d’un accord de partenariat et de coopération avec l’UE

L'Union européenne (UE) et la Thaïlande ont finalement conclu début septembre un accord de partenariat et de coopération (APC), le sixième de l’UE avec un pays d'Asie du Sud-Est (après l’Indonésie, le Vietnam, les Philippines, Singapour et la Malaisie). La conclusion de cet accord, dont les négociations n’avaient reprises qu’en 2021 après avoir été arrêtées pendant 7 ans suite au coup d’état militaire de 2014, est une étape majeure de la relation entre l’UE et la Thaïlande qui permettra de renforcer le dialogue politique et les possibilités de coopération dans un grand nombre de domaines, notamment : l'environnement, l'énergie, le changement climatique, les transports, la science et la technologie, le commerce, les droits de l'homme, l’éducation, l’agriculture, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la corruption et le crime organisé, et la culture. À terme, cet accord pourrait également ouvrir la voie à la relance des négociations en vue d'un accord de libre-échange complet et ambitieux avec la Thaïlande. Bien que finalisé, l’accord de partenariat et de coopération devra néanmoins encore être signé et ratifié par les deux parties.

Investissement chinois dans la production de véhicules électriques

Le groupe BYD, l’un des principaux producteurs chinois de voitures électriques, a annoncé son intention d’investir massivement en Thaïlande pour y créer son centre de production pour l’ASEAN. L’objectif est de produire à terme 150 000 voitures électriques par an qui seront exportées vers l’ASEAN et l’Europe. Pour ce faire, BYD vient de conclure l’achat d’un terrain de 96 ha dans la province de Rayong (situé à 140 km au sud-est de Bangkok). Parallèlement à cette acquisition, BYD a également monté un partenariat avec l’entreprise thaïlandaise Rever Automobile qui importera ses véhicules électriques depuis la Chine (notamment sa compacte électrique Dolphin). Pour rappel, la Thaïlande a fait du développement de la voiture électrique un axe majeur de sa politique de développement économique au travers de son plan 30:30 (30% des voitures et des deux-roues produits en Thaïlande devront être électriques d’ici 2030, soit environ 750 000 des 2,5 millions d'unités produites d'ici 2030). À cette fin, le gouvernement thaïlandais a notamment adopté un programme de subventions à hauteur de 2,9 Mds THB (81 M USD) en faveur de l’achat de véhicules électriques.

Philippines

Taux de chômage au plus bas depuis le début de la pandémie

Selon l’Autorité philippine de la statistique (PSA), le taux de chômage atteint 5,2% en juillet 2022 (soit 2,6 millions de personnes sans emploi), contre 6,0% en mai et juin 2022 et 7,2% l’an passé à la même période. C’est le taux de chômage le plus bas enregistré depuis le début de la pandémie, qui avait entraîné un pic à 17,6% en avril 2020. En glissement annuel, les principaux contributeurs à la création d’emploi sont les secteurs du commerce de gros et de détail et de la réparation de véhicules à moteurs (+2,1 millions) et de l’agriculture et la sylviculture (+1,7 millions). La reprise de l’activité économique et l’allègement des restrictions sur les déplacements liés à la pandémie a permis au chômage de retrouver une valeur similaire au niveau prépandémique (5,1% en moyenne en 2019).

Léger ralentissement de l’inflation pour la première fois depuis début 2022

Les Philippines enregistrent une inflation globale de 6,2% en août (en g.a.), en léger ralentissement par rapport à juillet (6,3%). Ce ralentissement de la hausse des prix est lié à l’affaiblissement de l’inflation sur les produits alimentaires qui constituent 35% du panier de consommation (6,5% contre 7,1% en juillet). L’inflation sur le transport ralentit également et atteint 14,6% contre 18,1% en juillet, en lien avec l’abaissement domestique du prix du carburant. Cependant, l’inflation sous-jacente – qui exclut le prix de l’énergie et de certains produits alimentaires – augmente et atteint 4,6% en août (contre 3,9% en juillet), en lien avec l’accélération de la hausse des prix sur les produits alimentaires de base tels que le sucre (26,0%, contre 17,6% en juillet) et les huiles et matières grasses (19,6%, contre 18,4%). Depuis le début de l’année, l’inflation moyenne s’élève à 4,9%,  un chiffre au-dessus de l’intervalle cible fixé par le gouvernement entre 2,0 et 4,0%.

IDE à Subic Bay Freeport atteignant 578 M USD au second trimestre

Les investissements directs étrangers dans le port franc de Subic Bay atteignent 33,0 Mds PHP (578 M USD) au T2-2022, contre 109 M PHP (2 M USD) au T1. Les investissements dirigés vers Subic Bay Freeport représentent 71,3% des IDE enregistrés par l’ensemble des agences nationales de promotion de l’investissement au second trimestre. Selon l’Autorité métropolitaine de Subic Bay (SBMA), l’américain Vectrus, spécialisé dans la logistique et les services à l’export, a également investi 14,5 Mds PHP (254 M USD) dans le port franc au cours du 2nd  trimestre. La société d’investissement Cerberus investit un total de 17,3 Mds PHP (303 M USD) à travers ses SPV Agila South, Agila NY Naval et Agila Subic TC. Les investissements de Cerberus-Agila visent notamment au rachat des chantiers navals du coréen Hanjin Heavy Industries et de Construction Philippines, destinés à être loués par la suite à des entreprises étrangères du secteur de la réparation navale selon la SBMA.

Cambodge

Faible risque sur la dette cambodgienne

De 9,7 Mds USD (36% PIB) en juin 2022, la dette publique du Cambodge reste soutenable et présente un faible risque selon le ministère de l’économie et des finances. De fait, elle est libellée en dollar et ne supporte pas de risque de change en raison de l’arrimage du riel au dollar, et les réserves de change représentent 8 mois d’importation. De plus, l’importance des IDE et de l’APD permettent d’assurer la position financière du pays. Enfin, 68% de cette dette ont été contractés auprès de partenaires bilatéraux – dont près de la moitié pour la seule Chine – et 32% auprès de partenaires multilatéraux.

Reprise encourageante des IDE en 2022

Le Cambodge a attiré de nouveaux investissements directs étrangers (IDE) à hauteur de 3,3 Mds USD au cours des 8 premiers mois de cette année. Le flux d'investissements étrangers a été stimulé notamment par le contrôle efficace de la pandémie de COVID-19, qui a permis la reprise de toutes les activités économiques depuis novembre 2021. La mise en œuvre de l'accord de libre-échange Cambodge-Chine et du RCEP ont constitué des signaux positifs, même si leurs effets – en particulier pour le RCEP – se feront sentir à moyen terme. Les autorités mettent également en avant la nouvelle loi sur l’investissement, entrée en vigueur en octobre dernier. En 2021, le Cambodge avait reçu 4,35 Mds USD d’IDE, en baisse de 47% par rapport à 2020.

Vers un textile plus vert ?

Le gouvernement cambodgien et le Global Green Growth Institute ont signé un accord pour renforcer la promotion des énergies durables dans le secteur textile au Cambodge. Ce mouvement est également poussé par les acheteurs internationaux, désireux de réduire l’empreinte carbone de leurs activités. Les entreprises du secteur sont donc encouragées à adopter rapidement des énergies renouvelables, et en particulier le solaire photovoltaïque. C’est dans ce contexte que l’EuroCham a renouvelé son appel au gouvernement à promouvoir les énergies renouvelables, notamment en supprimant les droits de douane sur les importations de panneaux solaires. Pour mémoire, les capacités de production d’électricité photovoltaïque installées au Cambodge sont passées de 10 MW (2019) à 400 MW (2022). C’est encourageant, mais sans doute pas tout à fait suffisant.

Laos

Forte croissance… des prix !

La hausse des prix à la consommation se poursuit, avec une inflation atteignant 30% sur un an au mois d’août, le chiffre le plus élevé en deux décennies. La progression est particulièrement marquée pour les transports (+ 51,7%), la nourriture et les boissons (+30%), sans véritablement épargner le moindre secteur, éducation incluse. L’alimentation pose des problèmes particuliers alors que les récoltes ont été récemment affectées par d’importantes inondations. La crise de change qui affecte le kip aggrave les tensions touchant les matières premières en général, énergie et alimentation en tête. Pour mémoire, pour l’ensemble de l’année 2021, les prix à la consommation avaient crû de 3,75%.

Le Vietnam, partenaire commercial de premier plan

Depuis le début de l’année, le commerce bilatéral Laos-Vietnam s’est élevé à 1 Md USD (+20% par rapport à 2021), faisant du Vietnam le 3ème partenaire commercial du Laos. Le Vietnam est également le 3ème investisseur étranger au Laos, avec un stock d’IDE de 5 Mds USD pour 200 projets enregistrés. Par ailleurs, le port de vietnamien de Vung Ang (province de Ha Tinh, au centre nord du Vietnam), est exploité par la société Viet Lao Vung Ang Port JSC. Il est prévu la construction d’une ligne de chemin de fer de 555 km à écartement standard pour le relier à Vientiane via la province de Khammouane et favoriser les exportations laotiennes. Forts de ces bases, les dirigeants des deux pays souhaitent approfondir leurs liens dans les domaines de l’énergie, de la communication, de la culture et de la santé.

Voie ferrée vers la Chine

Cette liaison ferroviaire facilite les exportations de produits agricoles vers l’étranger et plus simplement la Chine, comme le montrent les chiffres pour 2022. Depuis le début de l’année, la Douane chinoise a enregistré l’entrée via le Yunnan de 1,28 Mt de marchandise. Cela représente un montant de 1,45 Md USD. Parmi les produits échangés, le manioc compte pour 250 M USD, avec des exportations en hausse de 25% par rapport à 2021.

Birmanie

Rapprochement avec la Russie

Lors de sa participation au « Eastern Economic Forum » à Vladivostok, le Chef du Conseil administratif d’Etat (SAC) a appelé les hommes d’affaires russes à investir en Birmanie dans des secteurs tels que le pétrole, le gaz naturel, l’exploitation minière, l’agriculture, les produits agricoles à forte valeur ajoutée, le tourisme, le développement des infrastructures, les énergies renouvelables, la science et les services financiers. Lors de ce déplacement, une feuille de route visant à accroître la coopération dans le domaine de l’énergie atomique a été signée entre Rosatom, société nucléaire publique russe et les ministres birmans de l’électricité et des sciences. Des négociations sont par ailleurs en cours en vue de mettre en place une liaison aérienne directe entre la Russie et la Birmanie tandis que les banques centrales des deux pays ont entamé une discussion sur les moyens de faciliter les échanges commerciaux et les flux financiers bilatéraux.

Projet de nouvelle banque centrale par le gouvernement en exil

Le National Union Government (NUG), cabinet d’opposition fantôme qui s’est formé en réponse au coup d’État, cherche à créer une nouvelle banque centrale. Il demande ainsi à la Réserve fédérale américaine d’approuver l’utilisation de fonds gelés par les Etats-Unis à hauteur de 1 Md USD pour soutenir la mise en place d’une monnaie numérique et un plan en vue d’établir une nouvelle banque centrale qui pourrait émettre de la monnaie numérique afin d’aider l’opposition.