Le projet de réhabilitation de l'oléoduc transandin entame son ultime phase de test. Sa mise en service est prévue au premier trimestre 2023. La découverte en 2010 du gisement de pétrole non conventionnel de Vaca muerta en Argentine, l'un des plus grands mondiaux (16,2 milliards de baril selon l'Energy Information Administration Américaine) a généré un regain d'intérêt pour cet oléoduc désaffecté.

Le projet de réhabilitation de l'oléoduc transandin entame son ultime phase de test. Sa mise en service est prévue au premier trimestre 2023. Long de 425 km, l’ouvrage inauguré en 1994 permettait de transporter jusqu'à 100.000 barils de pétrole brut par jour, de la région de Biobío (Chili) à la province de Neuquén (Argentine). Le pipeline permettra de réduire les prix de l’énergie au Chili en raison du faible coût de transport. Fermé en 2006 faute de rentabilité, le projet de réhabilitation a été annoncé en juillet 2019, lors du 54ème sommet du Mercosur, ambition réaffirmée en avril dernier par le président Boric lors de sa visite en Argentine. Ce projet de 13 MUSD exploité par la société OTC-OTA, appartient au consortium composé des énergéticiens chilien ENAP (36%) et argentin YPF (36%), en partenariat avec Unacol Argentine (28%), filiale argentine de l’énergéticien californien Unocal Corporation.  

La découverte en 2010 du gisement de pétrole non conventionnel de Vaca muerta en Argentine, l'un des plus grands mondiaux (16,2 milliards de baril selon l'Energy Information Administration Américaine) a généré un regain d'intérêt pour cet oléoduc désaffecté. Il offrira à YPF des nouvelles opportunités d'export de sa production, en très forte croissance. Acheminé au Chili, le pétrole brut fournira 30% de la consommation de la raffinerie Bíobío (à proximité de Concepción, propriété d’ENAP, représentant 40% de la capacité de raffinage chilienne). Le différentiel sera exporté par le port chilien de San Vincente. Ce projet stratégique contribuera à diversifier fortement les partenaires commerciaux et les modes d'importations du secteur énergétique chilien, sujets d'intérêt tout particulier dans le contexte de la crise ukrainienne. Le Chili achète aujourd'hui 58% de son pétrole brut au Brésil et 41% à l'Équateur. Aussi, ce projet sera-t-il le second oléoduc transfrontalier du pays, l'immense majorité des importations se faisant par voies maritimes.