Au 1er trimestre de 2022, le compte courant a enregistré un déficit de 5,6 Mds USD (7,0% du PIB trimestriel), en baisse par rapport au trimestre précédent (7,6 Mds USD) ainsi qu’au 3ème trimestre de 2021 (6,9 Mds USD). Cette réduction du déficit courant témoigne d’un relâchement de la pression sur le compte courant, qui avait enregistré en 2021 un déficit record de 6,6% du PIB (le plus élevé depuis 1985) sous l’effet de l’explosion de la consommation privée qui avait dynamisé les importations.

Au 1er trimestre de 2022, le compte courant a enregistré un déficit de 5,6 Mds USD (7,0% du PIB trimestriel), en baisse par rapport au trimestre précédent (7,6 Mds USD) ainsi qu’au 3ème trimestre de 2021 (6,9 Mds USD). Cette réduction du déficit courant témoigne ainsi d’un relâchement de la pression sur le compte courant, qui avait enregistré en 2021 un déficit record de 6,6% du PIB (le plus élevé depuis 1985) sous l’effet de l’explosion de la consommation privée qui avait dynamisé les importations.

Ce relatif bon résultat s’explique donc par l’amélioration de l’excédent de la balance commerciale des biens (2,1 Mds USD au 1er trimestre de 2022 contre près de 785 MUSD au trimestre précédent). Les exportations (25,2 Mds USD ; +13,9% sur un an) ont ainsi bénéficié de la hausse des cours mondiaux de matières premières, répercutées sur les résultats des exportations de l’industrie (8,1 Mds USD ; +28,8%), et principalement des produits chimiques et alimentaires, mais aussi des exportations minières (14,0 Mds USD ; +6,5%), dont les exportations de cuivre et de carbonate de lithium.

De leur côté, les importations sont restées dynamiques (23,1 Mds USD ; +32,9% sur un an), bénéficiant à la fois d’un effet volume et d’un effet prix. Ces effets ont soutenu la demande de biens intermédiaires (13,4 Mds USD ; +40,0%), principalement de biens énergétiques, mais également de biens de consommation (7,8 Mds USD ; +33,7%) qui ont pu tirer profit du maintien d’un niveau élevé de consommation privée au cours du 1er trimestre de l’année.

La réduction du déficit du compte courant s’explique aussi, dans une moindre mesure, par la baisse du déficit de la balance des revenus primaires (3,9 Mds USD au 1er trimestre de 2022 contre 4,6 Mds USD au trimestre précédent), qui s’explique surtout par les rapatriements des revenus liés aux investissements directs étrangers (IDE) au Chili, notamment dans le secteur minier. De même, l’excédent de la balance des revenus secondaires s’est amélioré (125 MUSD contre 50 MUSD). L’ensemble de ces mouvements ont pu contrebalancer la légère dégradation du déficit commercial des services (3,9 Mds USD contre 3,8 Mds USD), impacté entre autres par la hausse des coûts de transport au niveau mondial.

Par ailleurs, le compte financier a enregistré des entrées nettes de capitaux pour 3,9 Mds USD (après 6,9 Mds USD au 4ème trimestre de 2021), grâce notamment à des émissions d’obligations souveraines et du secteur privé sur les marchés internationaux. La position extérieure nette débitrice s’est détériorée de 15,5 Mds USD (5,5% du PIB) au 4ème trimestre de 2021 à 35,4 Mds USD (11,2% du PIB) au 1er trimestre de 2022, du fait de la hausse du stock d’endettement externe, qui a augmenté de 4,5 Mds USD sur le trimestre pour s’établir à 243,5 Mds USD (76,8% du PIB), ainsi que de la baisse généralisée du rendement des actifs sur les marchés financiers internationaux.

Évolution du compte courant et de ses composantes (MUSD)

2206CHL BP, PII, DE - T1 2022

Sources : Banque centrale, SER Buenos Aires