Dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne (UE), le service économique de l’ambassade de France à Vienne, en partenariat avec Amundi Austria, a organisé le jeudi 7 avril une table ronde sur le thème de la finance verte, qui a rassemblé une centaine de représentants du secteur des services financiers.

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Les cinq intervenants, représentants de banques centrales et du secteur financier privé, ont développé leur vision du rôle de la finance dans la transition écologique et énergétique :

  • Mme Sylvie GOULARD, sous-gouverneur de la Banque de France, et M. Gottfried HABER, vice-gouverneur de la Banque nationale d'Autriche (OeNB), ont d’abord présenté le point de vue des banques centrales et des autorités de supervision sur le développement de la finance durable en Europe ;
  • M. Bernhard SPALT, PDG de Erste Group Bank, M. Robert ZADRAZIL, président du directoire d’UniCredit Bank Austria, et M. Jean-Jacques BARBERIS, directeur du pôle clients institutionnels et corporates d’Amundi, ont ensuite montré le rôle que peut et doit jouer le secteur financier dans la promotion et l’accompagnement de la transition vers une économie bas-carbone.

Les panelistes ont notamment souligné l’urgence d’orienter les flux financiers vers les activités bas carbone ainsi que le besoin de coordonner les acteurs afin d’accélérer la sortie des énergies fossiles et de gérer les risques de transition. Les débats ont porté sur les besoins en termes de régulation ainsi que sur le rôle respectif des cinq catégories d’acteurs, c’est-à-dire les Etats, les banques centrales, les sociétés financières, les investisseurs et épargnants, et les entreprises.

Les intervenants ont rappelé la nécessaire cohérence des politiques publiques, la transformation radicale à venir des portefeuilles des acteurs financiers induite par les engagements internationaux qu’ils ont pris, ainsi que les coûts de transition vers une économie bas carbone. Ils ont aussi souligné qu’il fallait financer les entreprises aujourd’hui les plus émettrices de CO2 pour les transformer, ce qui permettra de disposer de davantage de titres « verts » permettant de répondre à la demande d’une épargne souhaitant s’y investir.

Les échanges ont montré la complémentarité entre les initiatives du secteur privé et du secteur public ainsi qu’entre les échelles nationale, européenne et mondiale. Ils ont rappelé que l’urgence des transitions climatique, environnementale et énergétique, auxquelles le paquet "Fit for 55" va contribuer de manière décisive, a été renforcée par l’agression de l’Ukraine par la Russie qui nous force à accélérer la sortie des énergies fossiles.

 

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